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ESSAI Mercedes GLC : Pour gentlemen randonneurs

Le GLC remplace le GLK. Le nouveau venu préfère les rondeurs au cubisme. Mais sous ses airs chics, il a toujours une âme de randonneur !

Olivier Maloteaux | Publié le 8 sept. 2015 | Temps de lecture : 13 min

Le GLK, on ne le ratait pas ! Il se reconnaissait immédiatement à sa silhouette cubique, dont les quatre coins semblaient taillés au burin. Mais comme l’incontournable marché chinois préfère les rondes, son remplaçant, le GLC, a pris des formes. Il se fond un peu plus dans la masse. Pourtant, il grandit de toutes parts. Il est notamment plus long de 12 cm et repose sur la plate-forme de la dernière Classe C. Le nouveau venu se lance sur le marché des SUV compacts, avec comme rivaux principaux les Audi Q5, BMW X3, Land Rover Discovery Sport, Lexus NX, Porsche Macan et Volvo XC60. À noter aussi qu’un GLC coupé sera commercialisé en 2016, se plaçant lui en rival direct du BMW X4.

Chic et pratique

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En grimpant à l’avant, on découvre une planche de bord identique à celle de la dernière Classe C. Un environnement moderne, au style épuré et garni de matériaux de qualité. Certains regretteront toutefois que le grand écran central ne soit pas amovible. En option, on peut s’offrir de nombreuses gâteries, comme le toit panoramique (qui s’ouvre, mais pas très largement), l’affichage tête haute, les sièges climatisés, le système audio Burmester, etc.

À l’arrière, l’espace aux jambes est franchement généreux (l’empattement est 3 cm plus long que celui du break Classe C), même pour les adultes de grande taille. Par contre, la place du milieu reste moins confortable que les deux autres, notamment à cause du tunnel central envahissant. Côté coffre, le volume est très généreux et cette soute est plus spacieuse que celle d’un break Classe C (+ 60 litres en configuration 5 places et + 90 banquette rabattue). La banquette arrière n’est pas coulissante, mais ses dossiers sont fractionnés en trois parties (40/20/40) et ils se rabattent électriquement sur simple pression d’une touche, pour dégager un plancher de chargement parfaitement plat.

Des diesels enfin silencieux

Sous le capot, le GLC pique ses moteurs à la Classe C. On ne trouve pour l’heure que deux versions diesels (220d 163 ou 170 chevaux et 250d 204ch) et une version à essence (250, à moteur 2.0 turbo 211ch). Une variante hybride plug-in sera aussi disponible à partir de décembre : ce GLC 350e 4Matic associe un moteur 2.0 turbo 211ch et une unité électrique de 115 chevaux. Il peut parcourir 34 km en mode électrique. Une version diesel propulsion d’entrée de gamme (200d) à moteur Renault 1.6 dCi sera également disponible fin 2016.

En attendant, nous avons débuté notre essai au volant de la version 220d. Dès les premiers kilomètres, on constate avec plaisir que les ingénieurs ont sensiblement amélioré l’insonorisation par rapport à la Classe C : le bloc 2,1 litre à 4 cylindres, pourtant habituellement rugueux, est ici silencieux. Et il est couplé d’office à une boîte automatique à 9 rapports (contre 7 dans la Classe C), qui est douce en conduite calme et suffisamment rapide et réactive en conduite dynamique. Ce GLC 220d offre déjà de très bonnes performances (0 à 100 km/h en 8,3 secondes).

En ce qui concerne la consommation, l’ordinateur de bord indiquait une moyenne de 6,6l/100km au terme d’un parcours mené au rythme du trafic. Et comptez 8 à 9 litres en conduite nerveuse. La version 250d ne consomme pas plus et gagne encore en performances (0 à 100 km/h en 7,6 secondes), mais elle coûte aussi 1.500 euros de plus. Selon nous, elle ne se justifie pas vraiment.

Sur coussins d’air

Tout comme la Classe C, le GLC peut asseoir ses passagers sur des coussins d’air. Nos exemplaires d’essai étaient équipés de cette suspension pneumatique optionnelle, qui n’est certes pas donnée (2.299 euros), mais néanmoins recommandable. Cet amortissement offre en effet un toucher de route particulièrement confortable, qui rend la conduite très apaisante.

Un mode Sport existe aussi pour les conducteurs dynamiques, qui regretteront toutefois que ce GLC soit moins agile en courbe qu’un BMW X3, par exemple. Le SUV de Mercedes offre moins de tranchant dans les enchainements et son ESP est assez castrateur. Il préfère prévenir que guérir, vu le poids élevé du GLC. Ceci dit, la tenue de route est globalement très efficace et particulièrement sûre, grâce à la transmission intégrale offerte de série. Cette dernière favorise légèrement les roues arrière : le différentiel central envoie 55% du couple vers l’essieu postérieur et 45% vers celui de devant. Mais, comme on l’a mentionné plus haut, une version propulsion (200d) sera disponible fin 2016. Et en bonne voiture moderne, le GLC dispose d’un système de freinage automatique d’urgence.

Le roi de la rando

Sur la route, donc, le GLC est efficace, mais ne fait pas d’étincelles par rapport à la concurrence. Par contre, là où il nous a épatés, c’est sur les sentiers. Mercedes nous avait préparé un petit parcours tout terrain avec des montées et descentes à pic, ainsi que de sérieux croisements de ponts. Le GLC a avalé les trous et gobé les pentes sans effort, grâce au pack off-road optionnel (714 euros), qui offre notamment une garde au sol rehaussée de 2 cm (qui atteint donc 20,1 cm), un limiteur de vitesse en descente (la vitesse de progression est programmable à l’aide du levier du régulateur de vitesse) et une solide protection de carter.

Jusqu’ici, rien de neuf par rapport au GLK. Mais le pack off-road du GLC inclut aussi un sélecteur avec cinq programmes de conduite spécifiques (Chaussée glissante, Remorque, Offroad, Montée et Dégagement), qui adaptent les paramètres du moteur, de la transmission et des aides à la conduite à la situation rencontrée. Et lorsque le pack off-road est couplé à la suspension pneumatique, il est possible de rehausser encore davantage la garde au sol (jusqu’à 22,7 cm).

Équipé de la sorte, le nouveau GLC est donc plus efficace en tout-terrain que le GLK. Et le conducteur n’a rien à faire, puisque l’électronique s’occupe de tout… Pour y voir clair quand le capot est en l’air, on trouve aussi sur la liste d’options un système de caméras panoramiques, qui nous montre le véhicule « vu du ciel » et aide à ne pas planter les roues dans le ravin. Voilà qui est malin…

Conclusion

D’accord, sur une route de montagne, le GLC se fera vite taxer par un BMW X3, plus vif en courbe. Mais le Mercedes se rattrapera en coupant par les sentiers cassants, là où le BMW n’oserait pas poser ses bas de caisse. Le GLC se distingue par sa polyvalence route/tout chemin. Très chic, il saura séduire les randonneurs de luxe, d’autant qu’il est plus habitable que son prédécesseur. Mais il n’est bien sûr toujours pas donné…

Le GLC 220d en quelques chiffres

Moteur : 4 cylindres en ligne diesel, 2.143cc, 163ch de 3.000 à 4.200tr/min, 400Nm de 1.400 à 2.800 tr/min.
Transmission : aux 4 roues.
Boîte : automatique à 9 rapports.
L/l/h (mm) : 4.656/1.890/1.639
Poids à vide (kg) : 1.845
Volume du coffre (l) : de 550 à 1.600
Réservoir (l) : 66
0 à 100 km/h (sec) : 8,3 

Prix : 46.585 € TVAC

Puissance : 163 ch

V-max : 210 km/h

Conso. mixte: 5 l/100km

CO2: 129 g/km

Les points positifs

Confort soigné
Efficacité en tout chemin
Espace aux jambes à l’arrière
Moteur 220d agréable et performant

Les points négatifs

Prix très élevé
Options nombreuses
Poids élevé

 

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