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ESSAI Opel Corsa OPC: La rage!

Opel met le turbo, au propre comme au figuré ! Le constructeur enchaine les nouveaux modèles et les nouvelles versions à un rythme très soutenu et voici la dernière en date : la déclinaison sportive de la nouvelle Corsa. Attention, elle mord !

Laurent Zilli Laurent Zilli | Publié le 16 juin 2015 | Temps de lecture : 9 min

Rien qu'au look déjà, elle annonce la couleur ! Comme il est de coutume chez Opel, le plumage des versions OPC se rapporte à leur ramage : boucliers bodybuildés, prises d'air généreuses et même une petite factice, sur le capot, pour le show, jantes sportives 17'' en série, 18'' en option, assiette surbaissées de 10 mm, double sortie d'échappement sur fond de pseudo-diffuseur, sièges sport Recaro en série… La totale ! Il ne lui manque que le collier à pointes façon pit-bull ! Vous trouviez la nouvelle Corsa trop sage, pas assez différente de l'ancienne ? Et comme ça, c'est mieux ? Pour nous, oui !

Sous amphet'

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Sous le capot qui fait “Grrr”, Opel a greffé le bloc essence 1.6 Turbo équipant depuis quelque deux ans la plupart des Opel, et que nous trouvons à chaque fois remarquable pour son onctuosité. Sauf que lui aussi a subi une cure d'agressivité. Alors que dans la Cascada par exemple, il est plutôt configuré pour livrer ses très honorables performances en douceur, dans la Corsa OPC, il semble avoir absorbé des substances qui l'ont bien énervé. Il annonce 207 chevaux à 5.800 tours et 245 Nm (jusqu'à 280 en Overboost) entre 1.900 et 5.800. Un couple qui, sur papier, semble assez modeste pour une petite sportive mais nous avons pu constater qu'il y a largement de quoi «faire». Et nous avons, «fait», avec le plus grand plaisir même, au point que nous pouvons vous dire qu'il vous faudra une volonté de fer pour résister à l'enthousiasme contagieux de la voiture… et consommer moins de 10 litres. Accouplée au moteur, une boîte manuelle 6 rapport dont les ingénieurs ont soigné le guidage. La course du levier a par ailleurs été raccourcie, ce qui joue favorablement sur les sensations de conduite sportive.

Voici donc une bonne petite boule de nerfs mécanique, et elle n'est pas venue seule. En effet, Opel a mis à contribution quelques grands noms réputés dans le monde de la compétition et du tuning. C'est Koni qui fournit les amortisseurs, la ligne d'échappement complète est signée Remus et derrière les jantes (si on a coché l'option “OPC Extreme Performance Package” à 2.400 euros), on verra des étriers de freins Brembo. Enfin, les gens de l'Opel Performance Center ont aussi fait leur job en rendant la direction plus précise et communicative, en mettant au point d'excellentes suspensions adaptatives bien que purement mécaniques et en offrant à l'ESP trois mode de fonctionnement : normal, “Competition” laissant libre cours à vos talents de pilote mais intervenant en derniers recours lors des situations critiques, et OFF.

Différentiel

Outre le look très expressif, les Opel OPC ont une autre tradition, moins réjouissante celle-là : un train avant invariablement submergé par ce que lui envoie le moteur et qui peine à tout envoyer dans l'asphalte. Les conséquences sont des effets de couple très présents dans le volant (ce que certains trouvent en fait amusant, je suis de ceux-là) mais surtout de fortes pertes de motricité, ce que personne n'aime. Mais cette fois, Opel a trouvé la parade. Dans l'OPC Extreme Performance Pack qui équipait toutes les voitures présentes lors des essais, il y a en plus du reste un différentiel autobloquant strictement mécanique sur le train avant. En lisant entre les lignes, vous comprenez que nous ignorons si les Corsa OPC “de base” sont fidèles à la tradition mentionnée ci-dessus. Quoique…
Ce différentiel change complètement la donne : effets de couple, perte de motricité… Plus aucune trace ! Mais on sent tout de même parfaitement (ce qui confirme au passage les qualités de communication de la direction) que c'est uniquement grâce à ce différentiel très “agressif” que le train avant trouve ses marques lors d'une sortie de virage couteau entre les dents. On a en effet la nette impression que c'est lui qui fait tout le boulot, et les légères mais nombreuses corrections qu'il faut donner dans le volant confirment que sans ce différentiel… Ceci n'est ni une Clio RS, ni une 208 GTI, ni une Fiesta ST. Cela étant, ce côté caractériel à son charme !

Conclusion 

Entre le moteur rageur, la commande de boîte sportive, le différentiel avant et l'attitude générale, cette petite bête enragée n'est peut-être pas la plus efficace de sa catégorie, mais c'est celle qui a le plus de caractère. Ca devient rare, et ça mérité d'être encouragé.

+

Look extraverti

Ambiance sport à bord

Moteur rageur

Différentiel mécanique avant (option)

Boîte (étagement, commande)

Direction

 

Train avant de base sans doute dépassé

Consommation

Appli GPS (via smartphone) très perfectible

L'Opel Corsa OPC en quelques chiffres

Moteur : 4 cyl. essence turbo, 1.598cc; 207ch à 5.800tr/min; 280Nm de 1.900 à 5.800tr/min

Transmission : aux roues avant

Boîte : manuelle rapports

L/l/h (mm) : 4.021/1.944/1.479

Poids à vide (kg): 1.293

Volume du coffre (l) : 285 – 1.090

Réservoir (l) : 45

0 à 100 km/h (sec.) : 6,8

Prix : 22.100 € TVAC

Puissance : 207 ch

V-max : 230 km/h

Conso. mixte : 7,5 l/100km

CO2 : 174 g/km

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