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ESSAI Renault Kadjar: Qashqai à la française

Esthétiquement, c’est un gros Captur. Techniquement, le Kadjar est un Nissan Qashqai cuisiné à la sauce française. Alors, top ou flop chef !?

Olivier Maloteaux | Publié le 17 juil. 2015 | Temps de lecture : 13 min

Il arrive tard, ce Kadjar ! Avec lui, Renault se décide enfin à mener l’offensive sur un marché qui cartonne, celui des SUV compacts. Certes, le constructeur français était déjà présent sur ce segment, mais timidement, avec un Koleos à la plastique assez banale, qui n’a pas vraiment réussi à faire tourner les têtes sur notre marché. Un Koleos qui sera d’ailleurs renouvelé en 2016-2017 : le nouveau modèle reposera sur la plate-forme du Nissan X-Trail. Le nouveau Koleos sera donc un brin plus long que le Kadjar, qui se pose lui en concurrent direct du Nissan Qashqai, dont il reprend le squelette, à savoir la fameuse plateforme modulaire CMF-C/D du groupe Renault-Nissan, qui sert déjà aussi de base au nouvel Espace et aux Nissan X-Trail, et qui sera reprise par les remplaçantes des Laguna et Mégane, deux modèles qui seront présentés d’ici la fin de l’année.

La french touch

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Techniquement donc, le Kadjar et le Qashqai partagent plus de 60% de pièces communes, même si ça ne se voit pas à l’œil nu : le Kadjar s’offre en effet une robe bien à lui, qui rappelle le style du petit Captur. Laurens van den Acker, directeur du design de Renault, parvient donc à donner un véritable air de famille aux nouvelles Renault. À bord, le losange a aussi apporté sa propre touche, avec un habitacle plus jovial que celui du Qashqai. Et la qualité de finition est de bonne facture.
Renault a aussi adapté les sièges à la sauce française : leur armature est certes la même que sur le Qashqai, mais les mousses sont plus moelleux. Quant à l’architecture de châssis, elle est identique à celle du Qashqai, mais les ingénieurs tricolores ont modifié la flexibilité des ressorts pour améliorer le confort.

Des équipements modernes

Bien présenté, l’habitacle du Kadjar offre suffisamment de rangements et ne manque pas d’équipements. Le deuxième niveau de finition (Zen) est le plus recommandable et dispose notamment des jantes en alu de 17 pouces, de l’accès/démarrage mains libres, de l’airco automatique, des détecteurs de pluie et de lumière ou encore de la connexion Bluetooth.
Pour 800 euros, vous pourrez disposer du système multimédia R-Link 2 avec écran tactile de 7 pouces, système de navigation TomTom et accès à plusieurs applications internet, dont l’info-trafic « TomTom Traffic » en temps réel (accès gratuit pendant un an) ou les services Coyote (accès gratuit pendant 3 mois). Ce système multimédia est abordable et facile à manipuler, mais le GPS manque parfois de précision.
Dans la liste d’options, on note aussi le toit panoramique en verre (600 euros) d’une surface de 1,4 m2, qui ne peut malheureusement pas s’ouvrir. Un pack « Safety » est également proposé (500 euros) : il englobe un système de freinage automatique d’urgence actif de 30 à 140 km/h. Le Kadjar peut aussi disposer d’un système qui prend le volant pour effectuer les manœuvres de stationnement en créneau, en épi et en bataille (pack à 650 euros). Un crochet d’attelage amovible est également disponible : pour le faire sortir du pare-chocs, il suffit de tirer sur un levier situé dans le coffre.

Fonctionnel

Aux places arrière, l’espace pour les jambes est très correct et deux adultes siègeront donc confortablement. Le dossier du milieu est par contre assez ferme. La banquette n’est ni coulissante ni inclinable, mais ses dossiers se rabattent sur les assises pour dégager un plancher de chargement presque plat et il est aussi possible de rabattre le dossier du siège du passager avant, ce qui permet de transporter des objets mesurant jusqu’à 2,5 mètres de long. Et même avec cinq passagers à bord, le Kadjar a suffisamment de coffre (même un peu plus qu’un Nissan Qashqai…). On notera encore que sur les exécutions haut de gamme (Intens et Bos Edition), un levier situé dans le coffre permet de rabattre facilement la banquette. Un accessoire pratique, dont sont malheureusement privées les versions de base.

Trois moteurs

Sous le capot, pas de surprise : on trouve des moteurs connus et notamment déjà vus dans le Qashqai. En essence, l’offre ne compte actuellement qu’un seul bloc : le 1.2 TCe turbo à 4 cylindres. Doté d’une injection directe, ce moteur ne fait pas vraiment ses 130 chevaux : il est assez souple en ville mais manque d’allonge sur les grands axes, où il a aussi une tendance à vite consommer. Comptez entre 8,5 et 9 l/100km en conduite courante. Le diesel est logiquement beaucoup plus sobre. Nous n’avons pu tester que la version haut de gamme 1.6 dCi 130ch, qui offre des performances très confortables (0 à 100 km/h en 9,9 secondes en 4×2 et en 10,5 en 4×4).
C’est toutefois le 1.5 dci 110ch qui devrait représenter le gros des ventes. Tout comme dans le Qashqai, ce moteur devrait aussi constituer ici un excellent compromis. Et, bien qu’il ne soit proposé qu’en version 4×2, ce bloc est le seul qui laisse le choix entre une boîte manuelle ou une unité robotisée à double embrayage, facturée 1.500 euros. Les concepteurs nous glissent toutefois du bout des lèvres que le Kadjar 1.6 dCi devrait aussi recevoir à terme une boîte automatique, sans doute de type CVT comme dans le cas du Nissan Qashqai. Par contre, si ce dernier sera à terme décliné en version hybride, Renault n’a rien confirmé pour son Kadjar sur ce point. On sait par contre que le SUV français recevra dans un futur proche le moteur 1.6 turbo essence 163ch déjà connu du Qashqai.

Sur la route

Notre essai débute à bord d’une version 1.2 TCe 4×2 chaussée de jantes de 19 pouces. Si celle-ci sont très belles, elles dégradent fortement le filtrage sur les petites irrégularités. On leur préfère donc les jantes de 17 pouces, qui mettent en valeur le confort d’amortissement du Kadjar. Une virée sur un sentier caillouteux nous a prouvé que le SUV Renault absorbe même les plus grosses déformations sans trop broncher. Dans ces conditions, il peut compter sur sa garde au sol de 20 cm. Sur le bitume, ce SUV présente un très bon compromis confort/tenue de route. L’efficacité en virage est très bonne, même dans le cas de la version traction. On reproche juste une direction légère et manquant un peu de précision autour du point milieu, un phénomène surtout marquant sur la version essence. 

Conclusion

Le Kadjar ne révolutionne pas son segment qui, il est vrai, grouille de concurrents. Mais il se pose en offre cohérente et agréable à vivre. Et aux qualités du Nissan Qashqai, ce cousin français ajoute une petite touche de style et de gaieté qui lui fait gagner en personnalité. Regrettons juste un choix de moteurs et de boîte pour l’instant assez limité.

+

Présentation extérieure et intérieure

Compromis confort/tenue de route

Rapport prix/équipement correct

Diesels très sobres

Habitacle plus jovial que celui du Qashqai

 

GPS pas toujours précis

4×4 uniquement sur 1.6 dCi

Filtrage avec roues de 19 pouces

Le Renault Kadjar dCi 110 en quelques chiffres

Moteur : 4 cylindres en ligne, diesel, 1.461cc, 110ch à 4.000tr/min, 260Nm à 1.750tr/min

Transmission : aux roues avant

Boîte : 6 rapports manuelle ou robotisée

L/l/h (mm) : 4.449/1.836/de 1.607 à 1.613

Poids à vide (kg) : 1.380

Volume du coffre (l) : de 527 à 1.478

Réservoir (l) : 55

0 à 100 km/h (sec) : 11,9

Prix : 25.950 € TVAC

Puissance : 110 ch

V-max : 182 km/h

Conso. mixte: 3,8 l/100km

CO2: 99 g/km

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