Les escrocs sont d’une créativité débordante et chaque nouvelle technologie est une porte ouverte à la création de quelque chose de nouveau. Les codes QR, par exemple, sont depuis quelque temps un nouveau moyen d’escroquer des êtres humains sans méfiance, et maintenant aussi par le biais des parcmètres.
L’été dernier, la police fédérale avait déjà lancé une mise en garde contre un nouveau phénomène appelé « quishing », contraction de « phishing » et de « QR code ». En diffusant de faux codes QR, les criminels tentent d’accéder à votre smartphone et à vos données personnelles, et idéalement à votre argent.
De tels codes QR ont déjà été trouvés sur des bornes de recharge pour voitures électriques, et maintenant aussi sur des parcmètres. Souvent, ces derniers portent un code QR légitime qui permet d’accéder rapidement à la méthode de paiement. En le remplaçant par un nouveau, les escrocs essaient de vous piéger et de vous attirer sur leur propre site web frauduleux, où l’on vous demande d’entrer vos coordonnées bancaires. En outre, il est également possible que le faux code QR télécharge immédiatement un logiciel malveillant sur votre téléphone.
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Un contrôle permanent
L’Association flamande des villes et communes (VVSG) a averti en octobre dernier que le quishing se produit désormais aussi par le biais des parcmètres. Son principal conseil est de toujours vérifier, lorsque l’on scanne un code QR, à quelle URL il mène, et d’être attentif aux petites déviations.
Safeonweb, l’agence gouvernementale qui tente de protéger les citoyens belges contre la cybercriminalité, recommande donc d’utiliser une application avant de scanner le code, ce qui permet de toujours vérifier l’adresse web. Elle conseille également de toujours mettre à jour les appareils et les applications afin de rester armé contre les dernières méthodes de piratage.
Dans les parcmètres, il existe toujours d’autres options de paiement qui sont fondamentalement plus fiables, comme le stationnement par SMS ou même un monnayeur classique. Avec ces options, vous ne risquez jamais l’intégralité de votre patrimoine financier. Si le mal est fait mais que peu de temps s’est écoulé, il peut encore être utile de faire bloquer ses cartes bancaires.
D’ailleurs, le quishing ne se produit même pas « à l’état sauvage ». Il y a déjà eu des cas de faux codes QR envoyés dans un e-mail qui semblent légitimes, comme s’ils provenaient d’un fournisseur d’énergie, d’une chaîne de magasins ou d’un secrétariat social, par exemple. Là aussi, la vigilance est de mise.
À l’étranger aussi
En matière de fraude au stationnement, il est d’autant plus nécessaire de se méfier à l’étranger, où l’on est souvent moins familiarisé avec les acteurs et les systèmes de paiement locaux. Cette semaine, par exemple, le club automobile allemand ADAC a conseillé de se méfier à Hanovre, où même des fonctionnaires municipaux ont été escroqués en scannant de faux codes QR d’Easypark.
La France, les Pays-Bas et le Royaume-Uni ont également connu des cas d’escroquerie par le biais de parcmètres et sont invités à faire preuve de vigilance. Un automobiliste averti en vaut deux.
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