Le vol de pots catalytiques automobiles est un phénomène qui existe depuis plusieurs années, mais il a récemment pris de l’ampleur. Ce fléau s’amplifie apparemment dans toute l’Europe et il augmente aussi chez nous.
Officiellement, il n’existe pas de chiffres (ou ils ne sont pas disponibles ou communiqués), mais on estime les vols à plusieurs centaines chaque année dans notre pays.
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Pour les voleurs, ce n’est pas tant les pièces qui les intéressent, même si on peut imaginer qu’un pot catalytique peut naturellement être installé sur une autre voiture, spécifiquement lorsque celui d’origine est défectueux. N’oublions pas que le prix de ces composants reste assez élevé. Il faut en effet compter entre 300 et 1.000 euros selon le type de voiture considéré.
50.000 euros le kilo
En réalité, les voleurs sont surtout intéressés par les métaux précieux qui sont contenus dans les pots catalytiques tels que le platine, le rhodium et le palladium qui composent la structure même du filtre.
Certes, ces métaux sont utilisés sous la forme d’une couche très fine et donc ils sont présents dans une quantité très limitée. Toutefois – et compte tenu de leur prix très élevé sur les marchés qui a atteint le seuil des 40.000 à 50.000 euros par kg –, ce commerce est devenu très lucratif.
Plusieurs gangs d’Europe de l’Est sont désormais spécialisés dans le vol rapide de pots catalytiques. Pour le démontage, ceux-ci touchent entre 50 à 100 euros, une somme versée par les entreprises spécialisées qui sont capables d’extraire les métaux précieux du pot pour ensuite les revendre et faire de plantureux bénéfices.
En raison de la forte augmentation du nombre de ces vols, l’assureur britannique Admiral a mené une enquête et a découvert que les véhicules hybrides étaient particulièrement visés. Et la raison est simple : ils utilisent davantage de ces métaux rares tandis qu’ils sont aussi souvent moins corrodés, car l’hybridation fait moins souvent tourner le moteur thermique. Admiral a constaté en outre que les modèles hybrides de Toyota et de Lexus étaient particulièrement prisés par les voleurs, la Prius en tête.
Le vol du pot catalytique engendre de gros dégâts et des coûts importants, car les criminels se contentent d’arracher cette pièce sur la ligne d’échappement. Parfois, ils le font de manière très brutale, allant jusqu’à faire coucher la voiture sur le flanc pour faciliter leur travail. Forcément, les dommages sont visibles jusque sur la carrosserie.
Dans une voiture où le catalyseur ne fonctionne pas, les émissions d’oxydes d’azote augmentent considérablement. Il ne faut donc pas sous-estimer l’impact sur l’environnement lorsque le pot catalytique est manquant.
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