À la suite des élections européennes, il n’y avait pas que le parlement à renouveler, mais aussi l’exécutif comme la Commission européenne dont l’initiative n’est plus à démontrer dans les décisions. Dans ce cadre, les tops jobs sont évidemment très convoités, comme la présidence de la Commission qui était détenue précédemment par l’Allemande Ursula von der Leyen (PPE). Cette dernière a lutté pour se faire réélire. Ce qu’elle est parvenue à faire, mais non sans quelques compromis.
Pour rappel, c’est la Commission qui a pris l’initiative de mettre fin à la vente de voitures thermiques neuves en 2035. Et dès sa réélection, Mme von der Leyen a réaffirmé devant un parterre de journalistes l’objectif de conserver cette perspective. Mais la nouvelle présidente a aussi du mettre de l’eau dans son vin pour assurer sa réélection, notamment vis-à-vis de ses compatriotes allemands. Et des groupes de pression qui les accompagnent. C’est la raison pour laquelle, Ursula von der Leyen a aussi annoncé une modification ciblée à cette politique afin d’autoriser les carburants synthétiques. Comme le demandaient justement les industriels allemands.
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Une stratégie encore floue
Très concrètement, la responsable politique allemande n’a pas fait référence dans son discours d’investiture à l’interdiction controversée des moteurs à combustion après 2035. Mais elle a largement abordé les besoins de transition énergétique, mais prioritairement pour les entreprises (hydrogène, etc.). L’automobile n’a été abordée qu’indirectement. Mme von der Leyen a fait référence pour ce secteur à la « neutralité technologique », soit le concept des carburants synthétiques défendus par l’industrie allemande et ses collègues du PPE.
Cela dit, il ne s’agit actuellement que d’une déclaration d’intention et aucun texte ne mentionne encore un potentiel compromis. Mais le message implicite est clair : les moteurs thermiques devraient pouvoir continuer à fonctionner avec des carburants de synthèse (ou e-carburants) après 2035 – mais sachant aussi que le mandat de Mme von der Leyen court jusqu’en 2029 et qu’il n’y en aura pas d’autre.
Pour les voitures puissantes ?
Pourrait-on dès lors imaginer que les voitures thermiques puissent continuer à rouler avec des carburants de synthèse après 2035 ? Rien n’est moins sûr en réalité. Car si Ursula von der Leyen a bien expliqué que « l’objectif de neutralité climatique [pour les automobiles] nécessitera une approche neutre sur le plan technologique, dans laquelle les carburants de synthèse auront un rôle à jouer », on n’oublie pas que la production de carburants synthétiques reste à l’heure actuelle coûteuse, énergivore et polluante. De la sorte, pour de nombreux experts, cette technologie des carburants de synthèse aura peu de chances de s’imposer sur le marché et elle ne concernerait dans le meilleur des cas qu’une minorité de véhicules de luxe. Bref, une nouvelle saga s’annonce…
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