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ESSAI Audi RS5 Coupé: 100% Allemande

Plus qu’un cliché, l’efficacité allemande est une réalité indiscutable. Et cette RS5 est indéniablement Allemande jusqu’au moindre de ses boulons! Mais à trop chercher la perfection, n’en n’oublie-t-on pas de s’amuser un peu? 

Nicolas Morlet Nicolas Morlet | Publié le 14 août 2017 | Temps de lecture : 9 min

Ceux qui ont déjà eu l’occasion de goûter à la mentalité germanique le confirmeront : il y règne une notion de rationalité, de sérieux, une précision d’organisation. Osons dire que nos voisins sont plus réputés pour leur rigueur que pour leur expansivité. Eh bien cette RS5 en est le parfait exemple…

V6

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Comme sa meilleure ennemie la BMW M3 (et M4), la seconde génération d’Audi RS5 troque son V8 atmosphérique pour un six-cylindres biturbo. D’une cylindrée de 2,9l, celui-ci développe une puissance inchangée de 450 chevaux, mais porte le couple à quelque 600 Nm ! Des valeurs transmises au sol par l’entremise de la transmission intégrale Quattro et de la boîte automatique Tiptronic à 8 rapports, seule capable de supporter ce supplément de couple. Et comme cette nouvelle RS5 pèse 60 kilos de moins que sa devancière, les chiffres de performances sont tout simplement canon : 3,9 secondes suffisent à passer de 0 à 100 km/h et la vitesse de pointe peut être débridée jusqu’à 280 km/h. Quand on vous parlait d’efficacité…

Muscles saillants

Visuellement, cette RS5 inaugure le nouveau langage stylistique d’Audi Sport. Les designers disent avoir puisé leur inspiration dans l’Audi 90 Quattro IMSO GTO pour en transposer certains éléments au design actuel. Cela se traduit par des épaules élargies rendues plus carrées pour abriter les voies plus larges de 15 mm et par des inserts verticaux en plastique le long des feux avant et arrière, singeant les prises d’air de la voiture de course des années 80 citée en référence. La proue est caractérisée par une calandre noire grillagée plus béante que jamais, affichant fièrement l’inscription Quattro ; la poupe, par un diffuseur et des sorties d’échappement ovales. Quant aux différents inserts, le choix est laissé au client entre le noir brillant, l’aluminium mat ou la fibre de carbone. La testostérone qui se dégage de cette RS5 est indiscutable, mais on laissera à chacun la liberté de juger de la finesse de l’ensemble…

Missile sol-sol

En passant derrière le volant, on se rend très vite compte que la route ne suffira pas à jauger de tout le potentiel de l’auto, équipée du châssis sport à amortissement piloté et du différentiel sport RS dans notre cas. La moindre accélération vous catapulte instantanément à des vitesses largement inavouables, et, à l’approche d’une courbe, le freinage ultra-mordant assuré par des freins en céramique (une option à plus de 6.000 euros) vous colle le nez au pare-brise. Libre à vous de remettre ensuite les gaz dans la courbe comme bon vous semble, la RS5 ne se dérobera jamais, imperturbablement figée au bitume en toutes circonstances pour repartir à l’attaque dans le ronflement rauque de son échappement sport.

En fait, l’auto jongle en permanence entre la brute épaisse, capable de vous malmener par ses reprises d’une force inouïe, et la docile mouture, par la facilité presque déconcertante avec laquelle tout cela se passe. Jamais on ne doit se battre pour inscrire la voiture dans la courbe ou pour la maintenir dans la trajectoire en montant sur les freins. Tout cela est géré avec une décontraction si impressionnante que l’on se prend à attaquer les cols à une telle allure que la route en devient bientôt trop étroite. Un jouet redoutable, à la portée de tous, même s’il ne sera sans doute pas à mettre entre toutes les mains.

Mais – car il y a un mais – cette perfection à son revers. Et ce revers, c’est un manque de fantaisie dans ce comportement. Même en désactivant partiellement ou complètement l’ESP, impossible ou presque de faire dériver le train arrière de plus de quelques millimètres. En la poussant dans ses derniers retranchements, ce sont même quelques marques de… sous-virage qui peuvent se faire légèrement sentir. Un comble pour une RS! Ce qui nous ramène à notre constat de départ…

Conclusion

Cette RS5 est un véritable missile téléguidé sur roues! Imperturbable quelle que soit la situation, elle permet de passer partout à des vitesses déraisonnables et pardonne toutes les erreurs. Mais les conducteurs les plus facétieux passeront leur chemin…


L’Audi RS5 en quelques chiffres

Moteur : six cylindres en V, essence, 2.894cc; 450ch de 5.700 à 6.700tr/min; 600Nm de 1.900 à 5.000tr/min

Transmission : aux quatre roues

Boîte : automatique 8 rapports

L/l/h (mm) : 4.723/1.861/1.360

Poids à vide (kg) : 1.655

Volume du coffre (l) : 465

Réservoir (l) : 58

0 à 100 km/h (sec.) : 3,9

Prix : 85.400€ TVAC

Puissance : 450 ch

Vitesse maxi : 280 km/h

Cons. mixte : 8,7 l/100 km

CO2 : 197 g/km

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