Essais auto

ESSAI BMW X6 M: il persiste et signe

Après les récents X4 et X5, voici le retour du X6. Qu'on se le dise, il est en très grande forme, surtout dans sa version M et ses 575 chevaux ! Quand il est sorti en 2008 le X6 avait reçu un flot de critiques souvent négatives. Un SUV “coupé” ? Trop grand, trop lourd, “inutile” diront même certains. Pourtant, force est de constater que le pari de BMW a été largement tenu avec des ventes conséquences (et des bénéfices qui le sont tout autant) mais aussi, au final, le fait d'être accepté aujourd'hui par le plus grand nombre. Le X6 fait désormais partie du paysage automobile ! D'ailleurs, la preuve que cette carrosserie pour le moins originale semble passée dans les mœurs (outre le X4 sorti cette année), c'est que la firme bavaroise nous ressort un X6 tout neuf mais qui ressemble furieusement à l'ancien. A tel point que nous aurions même pu parler d'un gros face-lift et qu'il faudra être attentif pour différencier l'ancien du nouveau modèle. Sous la robe, comme par le passé, il s'agit bien de la structure du X5. Les modifications les plus importantes concernent la hauteur de caisse et la largeur de la carrosserie.

Vincent Hayez | Publié le 11 juin 2015 | Temps de lecture : 7 min

Chacun son monde

A l'intérieur, retour dans le rang avec le X5 comme modèle. Les habitués de la marque à l'hélice – et les autres – apprécieront toujours le travail remarquable en matière de design, sobre, et de la qualité des matériaux ainsi que de leur mise en œuvre. Soulignons la parfaite ergonomie de l'ensemble, avec une position de conduite réglable au millimètre pour un confort total derrière un volant au moyeu bien épais. En ce qui concerne la banquette arrière (fractionnable en trois parties), elle peut accueillir trois passagers même s'il vaudra mieux être deux pour être (très) bien installés. Pour cette première prise en main, nous n'avons pas fait dans la dentelle puisque nous avons choisi la version la plus puissante de la gamme, qui arbore fièrement le blason “M” un peu partout sur la carrosserie et l'inévitable grille de calandre chère à BM… Sous le capot, le V8 bavarois vous offre désormais 575 chevaux et 750 Nm, soit 20 chevaux et 70 Nm de plus que précédemment ! Notre essai débute sur une autoroute texane. Ici comme ailleurs aux Etats-Unis, on ne rigole pas avec les limites de vitesse. Bref, à part l'une ou l'autre accélération musclée (avec un bruit d'échappement plutôt discret), mieux vaut se focaliser sur le confort à bord. Outre l'insonorisation, il faut ici reconnaître l'extrême prévenance des suspensions (pilotées), qui ménagent vos vertèbres lorsque le rythme est ainsi réduit au ralenti…

Publicité – continuez à lire ci-dessous

Des freins qui tiennent !

Mais les choses vont changer à notre arrivée au “Circuit of the Americas” près d'Austin, Texas (là où se déroule le Grand Prix de F1). Suivant les traces de pilotes expérimentés (notre guide était le pilote DTM Augusto Farfus!), les tours d'enchaînent et l'on se prend au jeu, oubliant que nous sommes au volant d'un monstre de 2.300 kilos ! Il faut se pincer pour réaliser que le double S abordé à pleine vitesse passe comme si nous étions dans une auto “normale”. Le tout s'effectue presque à plat, avec un roulis maîtrisé et une stabilité étonnante (merci aussi aux spectaculaires pneus de 20 pouces, 325/45 à l'arrière !) et même des freins qui semblent tenir bien mieux qu'avant à cette épreuve redoutable sur ce circuit exigeant. Au retour dans les stands, nous arborons un rictus de plaisir car cette auto vous la joue vraiment mi-ange, mi-démon. Bien sûr, oubliés les 11 litres au 100 km (au mieux) sur l'autoroute US : sur le circuit c'est open bar pour dépasser les 30 litres aux 100. Ceci dit BMW, annonce avoir baissé les consos de plus de 20% par rapport au modèle précédent. Mais est-ce que les fortunés qui s'offriront ce joujou (près de 125.000 euros tout de même) se posent des questions à ces propos ? Ils sont majoritairement Américains, Russes, Chinois ou du Moyen-Orient. Quelques Européens, quand même, aussi. La démesure, ça plaît toujours, visiblement !

Conclusion

Le X6 n'est évidemment pas le plus agile ni le plus “franchisseur” de tous les SUV mais avec sa gueule unique (que Mercedes va reprendre à son compte avec le GLE), c'est un produit finalement très cohérent qui aura su conquérir son public à travers le monde. La version M est un ovni mais en Belgique c'est évidemment le “petit” 3 litres diesel qui sera – de loin – le plus vendu.

+

Look toujours impressionnant

Qualité de fabrication, finition

Comportement dynamique pour un tel engin

Performances extraordinaires de la M

Look sans (nouvelle) surprise

Poids toujours trop important

Tarifs très élitistes (surtout pour la “M”)

BMW X6 M en quelques chiffres

Moteur : 8 cylindres bi-turbo essence 4.395cc; 575ch à 6.000tr/min; 750Nm à 2.200tr/min

Transmission : aux quatre roues

Boîte : Steptronic à 8 rapports

L/l/h (mm) : 4.909/1.989/1.7024

Poids à vide (kg) : 1.535

Volume du coffre mini/maxi (l) : 390 litres

0 à 100 km/h (sec.) : 4,8

Prix : 122.350 € TVAC

Puissance : 575 ch

V-max : 250 km/h

Conso. mixte : 11,1 l/100km

CO2 : 258 g/km

Les autres motorisations

Essence : X6 35i (306ch); X6 5.0i (450ch), à partir de 68.350 euros TVAC

Diesel : X6 3.0 (258ch); X6 4.0 (313ch), X6 55d (381ch), à partir de 67.200 euros TVAC

Quel sera votre prochain véhicule ?

Lire l'article

Partager l’article

En savoir plus sur


Dernières infos

Publicité – continuez à lire ci-dessous

Gocar c'est aussi plus de 40.000 véhicules de stock !

Découvrez toutes les actualités

Articles liés au même sujet

Newsletter

Que ce soit sur les dernières actualités auto ou les sujets brûlants de mobilité.

Des véhicules pour vous

Voitures

A la une

Publicité – continuez à lire ci-dessous

Publicité

Close icon