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ESSAI Bentley Flying Spur V8 S : 21 chevaux gratuits

Sans être celle d'un “généraliste”, la gamme Bentley n'en finit pas de s'élargir et l'un des derniers ajouts est une version de la Flying Spur qui se veut plus sportive. Mais comme le disait Einstein, « tout est relatif » !

Stéphane Lémeret Stéphane Lémeret | Publié le 8 mars 2018 | Temps de lecture : 9 min

La Bentley Flying Spur V8 S que voici est la énième application du très polyvalent V8 4.0 bi-turbo d’origine Audi. Dans la Bentley, il développe « de base » 507 chevaux et 660 Nm et fait déjà de la voiture une limousine très véloce. Le petit “S” supplémentaire est synonyme d’un gain de 21 chevaux et 20 Nm, soit un total de 528 chevaux et 680 Nm. Mais tout n’est pas qu’histoire de chiffres…

Touches sportives

Car Bentley a aussi fait en sorte que le connaisseur puisse distinguer une Flying Spur V8 de sa variante S. La grille de calandre par exemple n’est pas chromée. Elle est noire. C’est plus agressif. Sous le bouclier arrière, on observe des formes façon diffuseur. Pas sûr qu’il génère un quelconque effet de sol, mais question look, ça le fait ! Bien sûr, il y a les petits logos “V8S” apposés à la base des montants postérieurs. Tout ça, c’est en série. Mais les clients ne manquent en général pas d’aller plus loin sur l’allure sportive, en cochant dans la liste d’options des choses comme les coques de rétroviseurs extérieurs en finition noir laqué, les blocs optiques assombris, les jantes spéciales Mulliner Driving Specifications de 21” en finition noire et métal poli et, s’ils ont vraiment un sens de la tradition, ils remplaceront les inserts de bois de l’habitacle par de l’aluminium bouchonné.

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Ces premiers détails donnent déjà à la Bentley une allure un peu moins “soirée à l’opéra” et un peu plus “week-end aux 24 Heures du Mans”.

Réglages

Les ingénieurs ne sont pas restés bras ballants. Tout d’abord, le calibrage des suspensions pneumatiques pilotées a été revu pour obtenir un soupçon de fermeté en plus lorsqu’on engage le mode sport. Mais Bentley n’est pas Lamborghini et même plus ferme, le confort de la Flying Spur ne nous a pas semblé en souffrir le moins du monde. Restons sur le mode Sport pour aborder le sujet de l’ESP, qui reçoit lui aussi des réglages qui, d’après Bentley, autorisent même de généreuses dérives du train arrière lorsqu’on sort d’une courbe de façon très engagée. Mouais, ça reste quand même très « traction intégrale » comme comportement lorsqu’on pousse un peu la bête. Mais on ne s’attendait à rien d’autre.

Mode Sport toujours, mais à propos de la boîte automatique 8 rapports, programmée pour être plus réactive dans ses décisions et dans ses vitesses de passage. Ca, oui, nous l’avons constaté. Mais il faut remettre les choses à leur place. Non, la boîte de la Bentley n’est pas aussi fulgurante que celle d’une vraie voiture de sport. Avant de réagir à un kick down par exemple, elle prend toujours le temps de vous répondre “All right Sir, I will”. On a la possibilité de passer en mode manuel et d’utiliser les énormes – et même parfois gênantes – palettes au volant, ce qui accélère un peu les choses. Enfin, Bentley a poussé l’intention sportive jusqu’à désactiver le 8e rapport en mode Sport, pour renforcer le caractère de la mécanique. Ca marche ? Disons que c’est l’intention qui compte !

Tweed ou Sportswear

Maintenant, quels sont vraiment les effets de toutes ces différences entre la Flying Spur V8 et la V8 S ? Très honnêtement, ils sont anecdotiques. Un gain de 21 ch et 20 Nm par exemple, ça peut se ressentir quand on part de 200 chevaux, pas avec plus de 500 ! Et encore moins si la voiture à mettre en mouvement accuse quelque 2.400 kilos sur la balance. A défaut de les ressentir, on peut tout de même lire les effets sur la fiche technique. La V8 pointe à 295 km/h et tue le 0 à 100 en 5,2 secondes, la V8 S pousse jusqu’à 306 km/h et améliore le chrono de 0,3 seconde. La progression est symbolique, mais nous reconnaissons tout de même volontiers que cette Bentley est diablement performante. Et nous ne boudons pas notre plaisir non plus. Evidemment, nous avons adoré nous lover dans son habitacle douillet et superbement soigné. Nous avons adoré sentir ses accélérations venant des profondeurs chaque fois que nous nous montrions taquins avec la pédale de droite. La Flying Spur est toujours notre Bentley préférée!

Mais choisir une V8 S plutôt qu’une V8 ne sera pas une question de prestations. Ce sera une question d’affirmation de soi. Le candidat acheteur s’orientera vers l’une ou l’autre en fonction de l’image qu’il veut renvoyer. Plutôt sage et distinguée, ou plutôt canaille rock star (ou joueur de foot) ? Plutôt capitaine d’industrie, ou plutôt Mick Jagger ? Et ça vaut la peine de choisir cette version « Mick Jagger » ? Alors là, oui, carrément oui. Car la bonne surprise est que contre toute attente, la version la plus puissante est exactement au même prix que l’autre. C’est donc un réel choix que propose Bentley !

Conclusion

Si le S n’apporte pas grand-chose aux sensations, il crée une alternative plus “rock ‘n roll” dans la gamme Flying Spur. Et si ce n’est pas plus cher, pourquoi se priver !?

+

Look un peu plus canaille
Pas de supplément de prix
Confort, luxe, classe
Accélérations sensationnelles…

… mais pas plus beaucoup que dans la V8
197.000€ sans options, presque 300.000 avec…

La Flying Spur V8 S : prix, options, fiche technique

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