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ESSAI Mazda MX-5 RF: sensations préservées

Plusieurs mois après avoir fait souffler un vent de fraîcheur avec une MX-5 particulièrement réussie, Mazda lance une nouvelle déclinaison de son enfant chérie. Tout aussi recommandable?

Laurent Zilli Laurent Zilli | Publié le 12 mai 2017 | Temps de lecture : 10 min

Une MX-5 avec toit en dur, ce n'est pas une première puisque la génération précédente avait, elle-aussi, été proposée en version coupé-cabrio, répondant ainsi à une certaine demande du marché pour quelque chose d'aussi fun qu'une MX-5, mais plus utilisable en période de froid et de pluie.

Style Targa

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La dernière fois, c'était l'entièreté du toit qui disparaissait. Et honnêtement, la MX-5 n'échappait pas au problème presqu'inévitable des coupés-cabrios, à savoir une ligne dénaturée par cette bosse que ne manque pas de former le coffre où se loge le toit. Pour une voiture au design aussi simple et pur qu'une MX-5, c'était vraiment très dommage. Pour cette cinquième génération, Mazda n'a pas voulu faire l'impasse sur ce toit en dur que réclame une partie de la clientèle. Mais cette fois, ils ont imaginé un concept plus évolué, et ont dessiné quelque chose de… comment dire? Superbe.

Sensations préservées

Ce nouveau concept réussit à transformer la MX-5 tout en lui étant fidèle. Le dessin est d'une parfaite fluidité, le montant arrière coule en douceur vers les ailes arrière musclées, et tout est à sa place. Comme si la voiture avait d'entrée été dessinée comme ça. Quel que soit l'angle sous lequel on regarde la MX-5 RF fermée, y a rien à redire. Mais sous certains angles, c'est carrément sublime. Une fois ouverte, ça marche toujours du feu de Dieu. Ouverte, ça veut dire que la partie supérieure du toit et la lunette arrière vont se cacher dans le logement derrière les sièges, tandis que les montants et la « traverse » restent en place. Ca donne une découvrable style Targa, mais style seulement. Car dans une targa, la vitre arrière demeure et les gens de Mazda ne voulaient pas de ça. Leur but était que le vent puisse traverser l'habitacle et que les occupants profitent de la sonorité de l'échappement, pour conserver au maximum les sensations Roadster.

45 kilos

Tel est le supplément de poids de la RF par rapport à la MX-5 classique. Une augmentation très mesurée, que l'on doit aux différents matériaux utilisés pour le toit rigide: aluminium pour la «plaque» qui disparait, acier pour la traverse qui reste et plastique renforcé pour les montants. Le tout se plie ou se déplie en 13 secondes seulement. Mazda dit fièrement qu'on peut le faire en roulant, mais jusqu'à 10 km/h seulement. Autant s'arrêter, quoi. Mais bref, c'est surtout le fait que la MX-5 RF reste un poids plume qu'il faut retenir, l'une de ses qualités majeures.

Et puisqu'il ne faut loger que la lunette et un petit morceau de toit, il n'a pas été nécessaire d'agrandir l'emplacement de la capote classique, donc de réduire le coffre. Celui-ci peut toujours accueillir deux valises de cabine, et un peu plus.

Le mieux et le moins bien

Autre petite spécificité de la RF: puisqu'elle s'adresse à une clientèle moins « radicale », disons-même un peu plus âgée, ses suspensions ont été quelque peu assouplie pour un peu plus de confort. L'objectif est parfaitement atteint, sans que la réelle sportivité de la MX-5 en soit altérée. Oui, la RF est un peu moins incisive mais du coup, elle en est presque plus cohérente, l'accord entre les réactions du châssis et celles de la direction semblant plus harmonieux. En tout cas, ça nous a plu.
Mais quelque chose d'autre nous a beaucoup moins enthousiasmé. Lorsqu'on roule ouvert et qu'on dépasse les 90 km/h, le vent qui se heurte aux coins des montants, justeau-dessus des têtes, produit un bruit qui devient vite très dérangeant. On n'entend plus la radio, et il faut pousser la voix pour tenir une conversation. C'est un peu mieux si on baisse les vitres mais alors, on se les gèle. C'est dommage, car dans une MX-5 normale, les bruits aérodynamiques sont moins présents, et on peut profiter du soleil hivernal sans hurler et sans risquer la pneumonie.

A fond dans la démarche

Nous n'irons pas jusqu'à dire que la MX-5 RF est une bonne idée qui ne porte malheureusement pas ses fruits, mais le fait est que la réalisation est perfectible, sauf sur un point: l'esthétique. Nous le répétons, la RF est un ravissement visuel, surtout fermée. Ce qui nous fait dire: et si Mazda allait plus loin dans sa démarche et proposait, au lieu de cette RF, une véritable MX-5 Coupé? Nous étions plusieurs journalistes à penser que ça le ferait grave.

Conclusion

La MX-5 RF a gagné notre affection par sa beauté et par la créativité du concept. Et nul doute qu'elle fera bien des heureux. Mais à cause de ses petites lacunes un peu envahissantes, nous choisirions toujours le roadster.

+

Grande réussite esthétique

Plaisir MX-5 préservé

Un peu plus confortable que la roadster…

… et plus homogène

Bruits aérodynamiques envahissants

Ouverture/fermeture possible jusqu'à 10 km/h seulement

La Mazda MX-5 RF 1.5 en quelques chiffres

Moteur : 4 cyl. essence, 1.496cc; 131ch à 7.000tr/min; 150Nm à 4.800tr/min

Transmission : aux roues arrière

Boîte : manuelle 6 rapports

L/l/h (mm) : 3.915/1.735/1.230

Poids à vide (kg) : 1.015

Volume du coffre (l) : 127

Réservoir (l) : 45

0 à 100 km/h (sec.) : 8,6

Prix : 26.090 € TVAC

Puissance : 131 ch

V-max : 203 km/h

Conso mixte : 6,1 l/100 km

CO2 : 142 g/km

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