Essais auto

ESSAI Mercedes SL : Californian dreams

Archétype du roadster classique, la SL s’offre un restylage que l’on a découvert au son du V8 sous le soleil de Californie. On vous emmène !

Olivier Maloteaux | Publié le 16 mars 2016 | Temps de lecture : 13 min

La SL a toujours eu l’âme américaine… Au début des années 50, c’est Max Hoffman, 

importateur Mercedes pour les Etats-Unis, qui a poussé la marque étoilée à produire la première 300 SL de route. Présentée en 1954, elle est notamment devenue célèbre grâce à ses fameuses portes «papillon». C’est aussi Hoffman qui a suggéré au Q.G. de Stuttgart de produire une version découvrable de cette SL, sachant que les Californiens aiment rouler cheveux au vent. La première SL roadster est née en 1957.

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Aujourd’hui, le modèle en est à sa 6e génération. Lancée en 2012, la SL actuelle se distingue par sa robe légère : elle est façonnée presque entièrement en aluminium, de la coque aux ouvrants. Et pour ses quatre ans, le modèle s’offre un lifting. Mais le constructeur y a été avec le dos du scalpel, pour ne pas dénaturer la ligne originelle. C’est surtout la face avant qui a été redessinée. Le modèle prend aussi du muscle, en s’offrant de série le pack esthétique AMG. 

Sous le soleil

C’est sous le soleil de Newport Beach que l’on reçoit les clés de cette nouvelle SL. À bord, pas vraiment de changements. On baigne dans le grand luxe, entouré d’un mobilier de qualité. Et en guise de pavillon, on a toujours le choix entre un panneau opaque, une pièce en verre classique ou le fameux Magic Sky Control. Ce toit en verre s'éclaircit ou s'obscurcit sur la simple pression d’une touche, sur base du principe physique des condensateurs à lames : lorsqu'une tension électrique est appliquée au verre, ses particules s'orientent de manière à laisser passer la lumière.

En l'absence d'impulsion électrique, la lumière est presque entièrement bloquée. Ça en jette, mais c’est plutôt gadget. Car ce toit n’est jamais totalement transparent ni entièrement opaque. Peu importe : aujourd’hui, on enlève le haut !

Sésame, ouvre-toi !

Une pression sur la touche ad hoc et le toit se replie dans le coffre en 20 secondes. Si l’opération d’ouverture/fermeture doit toujours être lancée à l’arrêt, elle peut désormais se poursuivre en roulant, jusqu’à 40 km/h. Autre nouveauté : le cache du coffre (qui devait être placé manuellement en position basse pour ouvrir la capote) se place désormais automatiquement à la bonne hauteur. Et pour faciliter les opérations de chargement lorsque le toit est ouvert (et donc rangé dans le coffre), ce dernier se relève automatiquement de 25 degrés, dégageant un accès plus aisé à la soute.

Plus pratique, la SL est toujours aussi chic. En piochant dans le bottin d’options, ce coupé-cabriolet peut se garnir d’une multitude d’accessoires raffinés, qui en font une véritable caverne d’Ali Baba. Mais Mercedes aurait pu profiter du restylage pour peaufiner le système multimédia, toujours privé d’écran tactile ou de fonctions  permettant d’afficher le contenu d’un smartphone sur l’écran de bord.

Le moelleux d’une limousine

Notre essai débute le long de l’océan Pacifique. On «cruise» peinard au bord des plages. Les sièges nous massent le dos et notre SL avale les cassures avec délicatesse, posée sur sa suspension Active Body Control (option), qui utilise des vérins hydrauliques actifs pour amortir les battements de chaque roue. La direction légère incite à l’apaisement, de même que le pouls étouffé du V8. Si le temps se refroidit, un petit vent chaud peut toujours s’échapper de l’appuie-tête (système Airscarf), pour glisser sur notre cou. Bref, la SL semble être née pour vivre déshabillée. Et son grand confort permet de l’apprécier au quotidien, quel que soit le type de route.

V6, V8 ou V12

Sous le long capot, les moteurs sont reconduits : on retrouve les versions SL 400 (le 3.0 V6 bi-turbo passe toutefois de 333 à 367 chevaux) et SL 500 (4.7 V8 bi-turbo 455ch). Leur boîte automatique gagne deux rapports (9 contre 7). Pour les amateurs de sport, les deux versions AMG restent au programme : SL 63 (5.5 V8 bi-turbo 585ch/900Nm) et SL 65 (6.0 V12 bi-turbo 630ch/1.000Nm), à boîte 7 rapports. La SL 400 (107.085 euros) est déjà très performante (0 à 100 km/h en 4,9 secondes) et son V6 fait joyeusement chanter l’échappement, mais il n’a pas la force tranquille du V8. Celui-ci pousse avec une grande vigueur mais sans heurts, le tout dans une sonorité noble, qui vire du miaulement au grondement à mesure que le pied droit se rapproche du plancher.

Elle s’incline en courbe

Après les plages, on s’enfonce dans les terres, au milieu des orangers, avant de grimper les montagnes environnantes. Dans les courbes rapides, cette SL est diablement efficace et plutôt facile à cerner. Les dérives restent progressives malgré l’abondance du couple. Même coupé, l’ESP se réenclenche à partir d’un certain degré de glissade. En mode Sport, la suspension se durcit, mais la voiture laisse transpirer quelques mouvements de caisse sous fortes contraintes. En conduite soutenue, la direction semble aussi un brin légère, bien que précise et directe (démultiplication variable en fonction de l’angle du volant). Quant à la boîte auto à 9 rapports, elle cultive plutôt la douceur que l’extrême réactivité. Bref, la SL n’a pas le tranchant d’une super-sportive. Mais, en bonne GT, elle offre un compromis confort/tenue de route étonnamment subtil !

Et, suite au restylage, la suspension optionnelle ABC englobe la nouvelle fonction «Curve» (sauf sur AMG). Découverte sur la Classe S Coupé, elle incline la voiture dans les courbes afin de limiter l’accélération transversale qui s’exerce sur les occupants, pour préserver leur confort. Cette inclinaison est légère (angle maximal de 2,65°), mais l’efficacité du système est réelle : les passagers sont moins ballotés quand la route se met à tourner. Enfin, la SL s’offre maintenant un freinage automatique d’urgence et un assistant qui peut «prendre le volant» momentanément pour suivre le marquage routier.

Conclusion

Si le restylage est léger, c’est parce que la copie était déjà presque parfaite. Hormis le prix, il est en effet difficile de trouver de réels défauts à ce carrosse découvrable…

La SL 500 en quelques chiffres

Moteur : 8 cylindres en V, essence bi-turbo, 4.663cc, 455ch à 5.250tr/min, 700Nm de 1.800 à 3.500tr/min.

Transmission : aux roues arrière.

Boîte : automatique à 9 rapports.

L/l/h (mm) : 4.631/1.877/1.315

Poids à vide (kg) : 1.795

Volume du coffre (l) : 485 (345 décapotée)

Réservoir (l) : 65

0 à 100 km/h (sec) : 4,3

Points positifs

Velouté et performances du V8

Confort étonnant (surtout avec l’amortissement piloté ABC)

Équilibre, efficacité du châssis

Finition, qualité générale

Accès au coffre plus aisé qu’avant


Points négatifs

Système multimédia daté, pas d’écran tactile

Ouverture/fermeture du toit à entamer à l’arrêt

Un peu lourde en conduite sportive

Prix aussi élitiste que les prestations !

Prix : 127.050 € TVAC

Puissance : 455 ch

V-max : 250 km/h

Conso. mixte: 9 l/100km

CO2: 205 g/km

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