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ESSAI Porsche Cayenne: un sauveur encore meilleur

Technologie embarquée toujours plus abondante, modes de conduite autonome, et on en passe ! Dans notre époque où l’info-divertissement dépasse parfois (souvent) le plaisir de conduire, Porsche a-t-il réussi à nous offrir un Cayenne de 3e génération qui mérite toujours son blason ?

Maxime Pasture | Publié le 15 nov. 2017 | Temps de lecture : 13 min

« Si nous construisions un véhicule tout-terrain conformément à nos normes de qualité, avec un écusson Porsche à l’avant, les gens l’achèteraient. » Voilà ce qu’avait déclaré Ferry Porsche, en janvier 1989. Treize ans plus tard, en 2002, le constructeur de Zuffenhausen décidait de se jeter à l’eau ! Résultat : environ 270.000 ventes de Cayenne à travers le monde, jusqu’en 2010. La seconde génération a quasiment doublé ces chiffres, avec plus de 500.000 Cayenne version 2 vendus. En fait, soyons francs : le premier SUV Porsche a quasiment sauvé la marque en 2002, lors de sa sortie. C’était le début d’une mode qui aujourd’hui, ne cesse d’enthousiasmer le monde entier, celle des SUV. Un « bingo » commercial. Mais à la rédaction, fanas de conduite que nous sommes, on va quand même vous parler des sensations au volant car une Porsche, ce sont des sensations, non !?

Changement de poids et de dimensions

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Avant de vous faire part de nos impressions de conduite, il faut quand même présenter ce nouveau Cayenne qui, malgré les apparences, est vraiment tout neuf ! En effet, il profite d’une nouvelle plateforme (MLB Evo, étrennée par les Audi Q7 et Bentley Bentayga), qui permet de lui faire perdre jusqu’à 65 kg. Pour être précis, le Cayenne perd autant de poids dans sa version S. De base, il perd 55 kg et dans sa version Turbo, son régime ne lui a permis de perdre que 10 kg. Ces 10 kg, c’est son point commun avec la 911 GT3 : une batterie lithium-ion-polymère, bien plus légère. Mais en général, sur un « bestiau » qui frôle les 2 tonnes, ce gain de poids quel qu’il soit ne se ressent pas énormément. Mais il dispose d’un autre artifice qui, à la conduite, le rend bien plus « athlétique » – on va y venir – et ce, malgré 63 mm gagnés en longueur, 4 cm gagnés en largeur, et 100 litres gagnés dans le coffre, portant son volume à 770 litres.

Matez un peu mon… postérieur !

Toutes les infos ci-dessus, vous n’auriez pas pu les deviner en jetant un simple coup d’œil au Porsche Cayenne de 3e génération. En revanche, côté look, on vous voit venir : « Euh… la face avant, c’est la même que l’ancien Cayenne ? » Oui, d’accord, la différence n’est pas flagrante. Mais les optiques ont été « modernisées » (c’est le mot) et les entrées d’air ont été accentuées pour marquer davantage les lignes horizontales. Si vous n’êtes pas designer, comprenez juste que le nez du Cayenne semble aplati et se confond maintenant davantage avec le petit frère, le Macan. Par contre, vu de dos, la 3e génération du « sauveur » Porsche fait impression. Le bandeau lumineux, qui s’étend sur toute la largeur du coffre, rappelle les récentes Panamera. Sur la version Turbo, l’aileron arrière bénéficie même d’un déflecteur qui peut servir autant pour l’appui aérodynamique à haute vitesse, que d’aérofrein. Une première sur le segment !

La perfection à bord ?

Avant de prendre le volant, plongeons à l’intérieur. Sans surprise, les matériaux sont toujours d’une grande qualité, quels que soient les recoins. Mais ce qui saute aux yeux pour une Porsche, qui normalement incite le conducteur (le pilote ?) à ne se concentrer que sur la route (le circuit ?), c’est l’énorme écran tactile au centre de la planche de bord : 12,3 pouces ! On peut vous dire qu’avec une telle taille et définition, tout le monde en profite dans l’habitacle ! Même à l’arrière, où la banquette coulissante et le dossier réglable sur plusieurs positions feront le bonheur des petits et des grands. Et sur le tunnel central, près du sélecteur de la nouvelle boîte automatique Tiptronic S à 8 rapports, on constate que le nombre de boutons est en diminution. Ceux-ci deviennent tactiles, avec retour haptique. Mais heureusement, de toutes les touches à retour haptique déjà testées, ce sont sûrement les meilleures !

L’essentiel, le tableau de bord, accueille deux parties complètement digitales à gauche et à droite du compte-tours, qui reste bien au centre et analogique. Ouf, l’ADN Porsche est préservé ! Le volant multifonction qui permet de personnaliser le tableau de bord est un exemple d’intuitivité. Et qui dit volant, dit conduite. Ça y est, on y vient enfin !

Driving first !

Pour lancer son Cayenne, Porsche ne propose que les trois motorisations essence traditionnelles : le 3.0 V6 turbo 340ch (+ 40ch), le 2.9 V6 bi-turbo 440ch (+ 20ch, Cayenne S) et le 4.0 V8 bi-turbo de 550 chevaux (+ 30ch, Cayenne Turbo). Par la suite viendront les motorisations hybrides et encore par après, les moteurs diesel. A pratiquement 78.000€, nous nous sommes principalement attardés sur la version d’entrée de gamme, qui coûte, comme les trois versions et en moyenne, 5.000€ plus cher que l’ancienne mouture. Il faut dire que l’équipement de base comprend les LED, l’assistance au freinage avec protection des piétons, l’assistance de parking avant-arrière et le régulateur de vitesse avec limiteur. La dotation est donc meilleure qu’auparavant et cela nous amène à ceci : au volant du Cayenne, pas de bip-bip et détecteurs intempestifs. On peut bel et bien se concentrer sur la conduite ! Certes, en équipement, il possède les assistances que demande le segment mais rien d’exceptionnel à signaler à ce niveau-là.

A bord d’une Porsche, finalement, c’est tant mieux ! Et si le 3.0 V6 turbo n’est pas le plus chantant, ni le plus hargneux (bien qu’il gagne 1,7 seconde de 0 à 100 km/h, c’est-à-dire bien plus que les deux autres versions), il est le plus souple à bas régime en proposant 450 Nm dès 1.340 tr/min. Ce détail fait du Cayenne le SUV le plus grand tourisme en toute circonstance. Et dès qu’il est question d’attaquer, vous pouvez compter sur un ressenti de direction typiquement Porsche, ainsi que la grande nouveauté : les 4 roues directrices ! A nouveau, un petit détail qui change tout car la 3e génération du SUV allemand devient ainsi la plus tranchante. Mais attention, si vous voulez attaquer dans les cols de montagne sinueux, ce n’est pas le Cayenne de base qu’il vous faudra. Il invite surtout à la balade, davantage encore avec une boîte Tiptronic S certes nouvelle, mais encore perfectible.

Conclusion

On est rassuré : le Cayenne reste une Porsche à conduire, et qui offre un comportement encore plus rigoureux ! Et si de base son moteur n’offre clairement pas le plus de sensations, la version Turbo s’en chargera très bien !

+

Comportement encore plus tranchant

Habitacle irréprochable

Habitabilité arrière

Insonorisation générale

Moteur trop discret

Boîte perfectible

 

Porsche Cayenne 2018 : fiche technique

Moteur : V6 turbo à injection directe d'essence ; 2.995cc ; 340ch entre 5.300 et 6.400 tr/min ; 450Nm entre 1.340 et 5.300 tr/min

Transmission : aux quatre roues

Boîte : auto Tiptronic S 8 rapports

L/l/h (mm) : 4.918/1.983/1.696

Poids à vide (kg) : 1.985

Volume du coffre (l) : 770

Réservoir (l) : 75

0 à 100 km/h (sec.) : 5,9

Prix : 77.779 € TVAC

Puissance : 340 ch

V-max : 245 km/h

Conso. mixte : 9,2 l/100km

CO2 : 209 g/km

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