Essais auto

ESSAI Renault Twingo GT: petite frétillante

Rappelé en renfort pour muscler la Twingo, Renault Sport nous en livre une version GT alléchante. De quoi transformer la citadine en championne des gymkhanas sur les parkings de supermarché?

Jean-François Christiaens | Publié le 21 févr. 2017 | Temps de lecture : 7 min

Même si les cerveaux de l’équipe de communication française de Renault ont eu la brillante idée de nous vendre la Twingo GT comme une descendante directe des R5 GT Turbo et Clio V6, oublions cette récupération marketing hasardeuse (franchement, soyons sérieux…) et laissons sa chance à cette petite citadine vitaminée. Sous le capot de la GT, on retrouve le bloc 0,9 trois cylindres turbocompressé de la Twingo TCe. Mais Renault Sport s’est chargé personnellement d’en muscler les trois pattes. Résultat : la puissance passe de 90 à 109 chevaux. Pour y arriver, les ingénieurs ont porté la pression du turbo de 0,8 à 1,3 bar et ajouté une entrée d’air latérale, sur l’aile gauche, pour diminuer la température d’admission. La nouvelle ligne d’échappement permet également à la mécanique de mieux expirer. Dans la manœuvre, le couple du moteur passe, quant à lui, à 170 Nm. Histoire de rendre les accélérations de la Twingo GT encore plus percutantes, les quatre premiers rapports de la boîte manuelle (qui en compte 5 en tout) ont également été raccourcis. Par contre, les freins restent identiques.

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Position discutable

Côté style, la Twingo GT s’encanaille avec ses stickers latéraux et de toit. On pourra également la commander dans une teinte orange spécifique. Enfin, en plus du pare-chocs arrière suggestif, on note également la présence de «grandes» jantes de 17 pouces (équipées en Yokohama BluEarth à faible résistance au roulement cela dit…). Si l’enveloppe extérieure me plaît, je déchante un peu en m’installant à bord. J’avais oublié combien la position de conduite de la Twingo était « originale ». La cave à pieds est peu profonde, le volant n’est pas réglable en profondeur et le siège est implanté très haut. Dommage également que Renault n’ait pas consenti à débourser quelques euros pour équiper la GT d’un compte-tours pour l’occasion. Sur une version à vocation sportive, c’est tout de même un peu dommage.

Vivacité indéniable!

Au démarrage, le petit trois cylindres dégage une sonorité agréable. Les bonnes nouvelles se poursuivent dès que la circulation nous permet d’« ouvrir un peu ». Clairement, les accélérations sont alors dignes d’une petite sportive. Pesant à peine une tonne, la GT accroche la barre des 100 km/h en 9,6 secondes. À la moindre pression sur l’accélérateur, la machine repart sans temps mort contrairement à la Twingo TCe qui souffre d’un temps de réponse du turbo assez marqué. Mais là où on attendait l’expertise de Renault Sport, c’est surtout sur la gestion de l’ESP. Compte tenu de son architecture spécifique (moteur arrière et propulsion), la Twingo impose, en effet, de composer avec un ESP très castrateur. Il n’est toujours pas question de mettre cette béquille en mode Sport et encore moins de la couper totalement sur la version GT. Mais Renault Sport affirme tout de même avoir retravaillé l’électronique pour autoriser de légères dérives à l’accélération. Pour avoir tenté l’exercice, on reste un peu sur notre faim. Ok, l’intervention paraît moins brutale, mais il ne faut vraiment pas s’attendre à survirer joyeusement comme avec une R5 GT Turbo ou une Clio V6 ! Plus globalement, l’agrément de conduite de la GT bénéficie tout de même des nouvelles liaisons au sol : amortisseurs raffermis, barre antiroulis plus grosse et assiette abaissée de 20 mm. La Twingo GT change alors d’appui avec plus d’aplomb sans que le confort global n’en pâtisse réellement. La nouvelle direction à démultiplication variable offre, quant à elle, un bon retour d’information tout en assurant une meilleure tenue de cap sur les plus grands axes. Bref, voilà une Twingo amusante à conduire et prête à affronter toutes les situations.

Conclusion

Il ne faut pas se méprendre: la Twingo GT ne se présente pas comme une sportive radicale. Son étiquette GT est d’ailleurs assez claire à ce sujet. Voilà par contre une citadine musclée agréable à conduire, au look sympa et facturée 15.600€. La Forfour Brabus, clone de la Twingo GT siglé Smart, s’échange à partir de… 21.147€. Bon, certes avec une boîte double embrayage 6 rapports en plus. Mais tout de même!

 

+

Performances soutenues

Rayon de braquage imbattable

Comportement dynamique plaisant

Confort de marche conservé

Rapport prix/équipement/prestations intéressant

Position de conduite décevante

Pas de compte-tours

Habitabilité arrière

Accès et hauteur utilisable du coffre

La Renault Twingo GT en quelques chiffres

Moteur : 3 cylindres en ligne, essence turbocompressé, 898cc; 109ch à 5.750 tr/min.; 170 Nm à 2.000 tr/min

Transmission : aux roues arrière

Boîte : manuelle à 5 rapports

L/l/h (mm) : 3.595/1.660/1.538

Poids à vide (kg): 1.001

Volume du coffre (l) : 219

Réservoir (l) : 35

0 à 100 km/h (sec.) : 9,6

Prix : 15.600€

Puissance : 109 ch

V-max : 182 km/h

Conso. mixte : 5,2l/100km

CO2 : 114 g/km

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