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ESSAI Skoda Fabia : La serviable

Laurent Zilli | 05/02/2015

La Fabia 3, c'est vraiment une fille de la famille VW : son évolution esthétique est peut-être très soft mais derrière cette façade conservatrice, tout est nouveau. C'est vrai que de prime abord, on pourrait croire à un face-lift profond, tant les proportions semblent conservées. Et pourtant non, pas une des dimensions de la nouvelle Fabia ne sont les mêmes : certains changements sont mesurés (moins 8 mm en longueur, + 5 mm en empattement), d'autres sont très prononcés (+ 9 cm en largeur, + 3 cm pour les voies, – 3 cm en hauteur), si bien que les proportions sont finalement différentes, ce qui procure à la nouvelle Fabia une posture un peu plus affirmée sur la route. Une attitude plus “sûre d'elle”, qui lui va vraiment bien. Une touche de frivolité Le nouveau style Skoda, angulaire, élégant et mature, lui va aussi comme un gant. Certes, la tendance dans le segment est plus à la séduction extravertie, et parmi ses rivales, la Fabia peut sembler un peu trop sage. Mais une voiture relativement sérieuse a sa place parmi la troupe de petites délurées. Une place à côté de sa cousine Polo, qui elle non plus n'est pas une aguicheuse. Ce qui n'empêche manifestement pas son succès. Ce côté sérieux, prête à rendre tous les services plutôt qu'à parader, on le retrouve dans les petites astuces bien pensées (grattoir dans la trappe à essence, porte GSM, compartimentage du coffre) inaugurées par l'Octavia. Enfin dans l'habitacle, c'est encore et toujours du sérieux. Quoique… Bien sûr chaque chose est à sa place, les plastiques sont durs mais bien assemblés, on retrouve la caractéristique Fabia d'un rapport encombrement/habitabilité très favorable… Mais on trouve tout de même une petite touche de frivolité inattendue avec une garniture de planche dont on peut choisir la couleur. On sent que la personnalisation est dans l'air du temps, Mais Skoda n'est ni Mini, ni Fiat, ni Opel. Pas de millions de combinaisons ici. Juste une centaine. Technologie Cousine germaine (ou plutôt slave) de la Polo, la Fabia a droit à son tour aux nouveautés technologiques inaugurées par la VW. Il y a le côté sécurité avec le freinage automatique en ville, le contrôle électronique de pression des pneus ou encore le Multi-Collision Braking, un système qui, après un premier accident, prend le relais du conducteur sous le choc et freine la voiture pour éviter d'autres collisions par la suite. Mais il y a aussi (surtout) la partie fun. La grande innovation est un truc très à la mode, et appelé à se généraliser : le Mirror Link qui permet, via connexion USB, d'afficher sur l'écran tactile de la voiture la réplique exacte de celui de votre Smartphone. De quoi par exemple équiper sa voiture à moindre frais d'un récepteur de radios digitales ou d'un GPS. Skoda propose d'ailleurs une App de navigation à télécharger, qui ne consomme pas les Data de votre abonnement GSM. Ce n'est pas encore le cas partout. Bon, en vérité le MirrorLink en est encore à ses débuts, et il ne fonctionne vraiment qu'avec quelques appareils Android. Donc avant de le commander sur votre Fabia, vérifiez la compatibilité. MQB mais pas trop Comme la Polo à nouveau, la Fabia ne repose pas sur une plateforme modulaire, l'équivalent de la MQB pour les petites voitures n'étant pas encore prêt. Mais la plateforme est néanmoins nouvelle, reprenant certains éléments de la MQB associés à d'autres développés spécifiquement. Les ingénieurs ont du coup pu offrir à la Fabia des éléments techniques que VW a développés pour ses plateformes MQB, comme la toute dernière direction à assistance électrique, les plus récents éléments de châssis et surtout les nouveaux moteurs Euro6. Quatre essence et deux diesels seront disponibles au lancement en décembre. Un troisième diesel, la version éco GreenLine, arrivera en 2015 avec ses 3,1l/100km de moyenne et ses 87g CO2/km. En attendant donc, il faudra choisir entre l'essence 3 cylindres 1.0 en 60 ou 75 chevaux, l'essence 4 cylindres 1.2 TSI en 90 ou 110 chevaux ou le 1.4 TDI en 90 ou 105 chevaux. Nous avons essayé le 1 litre 75ch sur un parcours d'essai qui, manifestement, n'était pas son terrain de jeu de prédilection : les routes très vallonnées de la grande banlieue de Lisbonne. Vraiment pas un bon grimpeur, ce 1.0 sans turbo. Rien d'anormal en vérité, mais heureusement qu'il y avait les descentes pour constater que le châssis de la Fabia trouve un excellent compromis entre un bon confort et un comportement sain, rigoureux et sécurisant en conduite plus active. Ludique ? Non, ce n'est pas le métier de la Fabia. Et à part ça, on note aussi l'appétit d'oiseau du moteur, puisque même en le cravachant à sang dans les montées et à peu près partout où nous avions une chance de pousser le châssis dans ses retranchements, la moyenne n'a jamais dépassé les 6,8l/100km. Quand on conduit calmement en ville, son vrai terrain : même pas 6 litres. Là, chapeau. Et s'il ne manquait pas un rapport sur presque toutes les boîtes de la gamme (une seule version boîte 6 et deux DSG disponibles), on pourrait faire mieux encore. Parce que 4.000 tours à 120 à l'heure, quand-même, ça fait beaucoup. Une dernière chose : désolé, mais vous ne trouverez pas les prix exacts de la nouvelle Fabia dans cet essai, les tarifs belges n'étant pas encore arrêtés. Mais ils devraient avoisiner les tarifs allemands, dont nous vous donnons une idée ici.