Shunji Tanaka, le designer de la magnifique Mazda MX-5 ou Miata (MX-5 signifie Mazda eXperiment project Number 5 et Miata est un nom de l’ancien allemand qui signifie « récompense ») est décédé début décembre 2021. Il était âgé de 75 ans. Tanaka était le premier designer en chef de la voiture, chargé de mener le concept à la production et il a donc plus qu’activement participé au développement de cette philosophie qui s’impose encore aujourd’hui : un roadster simple, léger et passionnant à conduire.
C’est sur Facebook que le décès de Tanaka a été annoncé. Ses derniers mots auraient été « je n’ai aucun regret dans ma vie ». On aimerait tous pouvoir en dire autant au même moment. On sait finalement peu de choses sur Tanaka. Il a naturellement transposé le design du concept dans la première génération de Miata, la NA. Après cet épisode, il a travaillé sur la Mazda 929, mais il n’est toutefois pas resté dans l’entreprise et il a ensuite rejoint Kawasaki pour concevoir des motos.
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Un concept toujours d’actualité
En 30 ans, les choses ont peu changé. La première MX-5, la NA, était apparue en 1989 et elle répondait à 5 principes de base : légèreté, propulsion, centrage des masses 50/50, faible inertie en virage et prix abordable. Ce cahier des charges avait aussi été celui de la génération NB (1998-2005), mais un peu moins de la NC (2009-2012) qui s’était un peu embourgeoisé et qui présentait un poids un peu supérieur au grand dam des puristes. Conscient de cette évolution, Mazda avait redressé la barre en 2015 avec la MX-5 ND élue voiture de l’année 2016 et qui avait considérablement maigri.
Iconique au même titre que la Porsche 911, mais dans une catégorie différente, la Mazda MX-5 est donc bien ancrée dans la culture automobile. On se demande d’ailleurs quel sera son avenir avec la perspective de la fin des moteurs thermiques à l’horizon 2035, voire avant dans certains cas – en Flandre, c’est 2029. Mazda a déjà pris les devants et confirmé que la prochaine MX-5 serait électrifiée d’une manière ou d’une autre avant 2030. Ce qui signifie probablement qu’elle va recourir à l’hybridation dans un premier temps. On connaît la proximité entre Toyota et Mazda et on imagine qu’il faudra trouver une parade pour la transmission (par train épicycloïdal) afin que celle-ci préserve l’authenticité du plaisir de conduite. Une version 100% électrique constituera probablement une étape ultérieure compte tenu du poids que ce mode de propulsion génère et qui colle mal avec la philosophie à laquelle Tanaka a participé.
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