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ESSAI scooters Yamaha 125 Urban Mobility D'elight, Nmax et Tricity: mobilité au diapason

Pour faire face à notre triste record en matière de mobilité et diminuer les heures que passe un automobiliste belge dans les embouteillages, la Yamaha Urban Mobility peut améliorer votre quotidien. 

Pascal Mouton | Publié le 14 juin 2017 | Temps de lecture : 24 min

Explications

Bruxelles et ses navetteurs restent bloqués, en moyenne, plus de 41 heures dans les bouchons. Pourtant des solutions existent avec l’utilisation d’un deux-roues motorisé. Une étude récente démontre que si 10% des automobilistes passaient au scooter (ou à la moto), les embouteillages reculeraient de 40%. L’équation entre villes embouteillées et mobilité accrue est pourtant déjà résolue depuis longtemps grâce à Yamaha et sa gamme scooter 125cc «Urban Mobility». Cette année, les «deux-roues urbains» d’Iwata se conforment à l’Euro4 notamment pour le Nmax. Le Tricity en profite pour se refaire une jeunesse tandis que le D’elight est carrément remodelé. Enfin exit l’YBR 125 qui laisse la place à l’YS 125.

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Popote à l’italienne

Comme un petit dessin (ou une démonstration) vaut mieux qu’un grand discours, nous avons rendez-vous à Rome la capitale historique du scooter où Yamaha nous invite à une leçon de cuisine. Mais que vient faire la popote italienne dans un sujet traitant de la mobilité urbaine ? La démonstration d’une équation, ce sont des maths qui font appel à la logique, et la cuisine, ben c’est pareil ! Par contre pour cuisiner il faut des ingrédients et Yamaha nous propose de parcourir en scooter le centre historique de la ville aux sept collines pour les trouver. Prétexte original pour tester en conditions réelles les « anti-embouteillages » signés Yamaha. Nous allons le faire en compagnie du Nmax, du Tricity et du D’elight. Pour l’YS, il faudra patienter. Au moment d’écrire ces lignes, les premiers exemplaires du nouveau 125 transitent encore dans les containers entre l’Asie et l’Europe. Le scooter « grandes roues » Xenter est également présent mais il n’est plus distribué en Belgique. Fort populaire en Italie, ce scooter n’a jamais rencontré le même succès dans notre plat pays.

Nmax présent

On commence à l’envers par le dessert et surtout le café qui est la boisson préférée des italiens. Me voici en quête du meilleur. Direction via Sabotino chez G.Antonini au guidon du Yamaha Nmax. Apparu en 2015, ce petit scooter sportif a énormément de succès chez nous mais également en Indonésie (son pays de production) où 150.000 exemplaires ont été vendus l’année dernière. Le 125 Nmax est équipé d’un monocylindre 125 économique (philosophie Blue Core)  avec une culasse à quatre soupapes mais surtout le système VVA.

 

Une distribution variable qui donne un moteur coupleux à bas et hauts régimes. Passé à l’Euro4 cette année, il garde les mêmes valeurs de puissance (12,7ch à 7.500tr/mn) et de couple (11,7Nm à 7.250tr/mn). Inchangé depuis sa commercialisation, il est toujours aussi joueur et dynamique. Par contre, les suspensions à l’arrière restent assez sommaires, surtout sur les pavés romains. Dans l’ensemble, c’est un chouette engin pour lequel nous gardons d’excellents souvenirs après l’essai longue durée réalisé l’hiver dernier.

Pavés sur trois roues

Je profite de notre arrêt «torréfacteur» pour déguster une «gelati» d’enfer avant de reprendre la «via» au guidon du tricycle de la marque aux trois diapasons. Cette fois nous partons à la recherche de «pasta» réputées de la maison Volpetti. Le Tricity présent depuis 2014 est le plus petit scooter trois roues du marché. Cette année, il reçoit une multitude de modifications. Premièrement, il adopte le moteur «Blue Core» à distribution variable du Nmax 125. Il gagne donc, par rapport à l’ancienne version, un peu de puissance (+ 1,2ch) et de couple (1,3Nm). Le châssis est modifié et l’empattement augmente de 40 mm, libérant plus de place pour les jambes entre le tablier et la selle (hauteur 780 mm) complètement redessinée.

 

La position de conduite s’en ressent positivement et je me trouve bien à l’aise. L’exercice sur les pavés est presque agréable surtout en comparaison avec le Nmax. Il faut dire que le Tricity adopte maintenant à l’arrière une roue de 13 pouces (12 pouces sur l’ancienne version) avec un pneumatique plus large (130/70) qui contribue grandement à l’amélioration du confort. De la stabilité aussi, avec l’empattement allongé qui entraine une conduite sereine et plus « sécuritaire ».

Insouciance

Le cœur de la cité romaine n’est pas fait de pierres mais de pavés souvent bien glissant même sur le sec. Si la méfiance est de rigueur sur «deux roues», l’insouciance est l’avantage que procurent les trois roues du Tricity. En plus, je n’ai vraiment pas l’impression de rouler sur un tricycle, le train avant reste léger et réactif. Le freinage inchangé fait toujours appel au système intégral UBS (action simultanée frein avant et arrière) ainsi qu’à l’ABS bien suffisant pour arrêter les 164 kilos du 125 «tripodé». Je constate juste quelques retours parasites entre les deux leviers qui n’entament en rien l’efficacité de l’UBS. Un petit arrêt à la Villa Borghèse m’oblige à béquiller le Tricity sur la centrale. Il n’y a pas de système pour bloquer l’inclinaison du train avant (comme sur le MP3 et le Métropolis) ni de frein de parking (qui existe sur la version 150). Mais la manœuvre est vraiment facile même pour une femme (moi misogyne !).

Sous la selle, l’espace du coffre a gagné 10% (23,5 litres) et je peux y glisser mon jet à écran un peu volumineux en plus des gants et d’une petite bouteille d’eau bien précieuse. Contre le tablier, un petit coffre dans lequel je trouve un smartphone en pleine recharge. Ah oui j’oubliais, mon Tricity dispose du système VIO de chez TomTom (voir encart) bien intégré sous le rétroviseur gauche. Avant de repartir, un petit coup d’œil pour analyser les petits changements esthétiques apportés à cette nouvelle version. L’arrière est légèrement relifté avec l’adoption d’éclairage LED comme à l’avant.

Ilaria et moi

Nous prenons possession de nos précieuses pâtes à la via della Scrofa et je passe du Tricity au nouveau D’elight. Une bonne surprise m’attend car Yamaha a eu l’excellente idée de convier quelques charmantes passagères pour un test plus « italien » de nos scooters urbains. Me voici donc en compagnie d’Ilaria pour apprécier les aptitudes en duo du tout nouveau D’elight. Apparu en 2013, le petit scooter léger (c’est marqué dessus) d’entrée de gamme est complètement remanié avec son passage à l’Euro4. Son moteur devient Blue Core et passe de 114 à 125cc par augmentation de l’alésage (de 50 à 52,4 mm). Du coup, la puissance passe de 7,2ch (7.000tr/mn) à 8,4ch (6.750tr/mn) et le couple de 7,6Nm (5.500tr/mn) à 9,8Nm (5.250tr/mn). Tout bénéfice pour l’agrément de conduite avec ma passagère d’un jour. Le D’elight reste encore sous la barre des 100 kilos pour garder toute la vivacité qui caractérisait la précédente version. Café et pasta, que nous manque-t-il d’important qui caractérise la gastronomie italienne?

 

Place suffisante

Le fromage bien entendu! Nous nous dirigeons avec nos D’elight vers la via Lombardia pour rejoindre l’épicerie Gargani. L’adoption d’un nouveau châssis a permis d’augmenter l’empattement de quelques 25 millimètres et le réservoir de carburant passe de 4,4 à 5,5 litres. La roue arrière descend de 12 à 10 pouces et libère de ce fait de l’espace supplémentaire sous la selle pour un coffre presque plat qui peut soit accueillir un casque (en l’occurrence le mien), soit un ordinateur portable de 13 pouces. Le tablier ne dispose pas d’espace de rangement, remplacé par une trappe à carburant bien pratique avec un petit crochet à panier juste à côté. Le tableau de bord est un mix analogique/digital (jauge segmentée carburant, trip partiel, horloge et odomètre). Quelques témoins lumineux agrémentent celui-ci avec notamment un voyant ECO bien dans la philosophie «Blue Core».

 

Abordons encore quelques instants le volet espace pour signaler que celui réservé par la selle (longueur de 630 mm) est amplement suffisant pour deux personnes de corpulence moyenne. Ilaria semble bien à l’aise et dispose en plus d’une barre de maintien bien pratique agrémentée de repose-pieds escamotables. Le confort des suspensions est dans la moyenne pour un scooter utilisant le principe du moteur oscillant.

Sa propre personnalité

Petit détour par la fontaine de Trevi pour un moment romantique (on peut y croire même si l’endroit est blindé de touristes !) qu’exprime bien ce nouveau D’elight. Moins néo-classique que l’ancienne version, ce nouveau millésime est un subtil mélange de classique et de modernité. Aucune volonté de copier ou de faire référence à la célébrissime guêpe, le D’elight a sa propre personnalité. Cela « mitraille » un peu trop dans le coin et nous reprenons de l’espace pour longer le Tibre avec quelques lignes droites qui me permettent d’apprécier encore un peu l’agilité et la réactivité du 125.

 

Le freinage bien équilibré fait également appel à l’UBS avec par contre un tambour à l’arrière en plus du disque avant. Chaque arrêt tricolore est toujours l’occasion de mesurer l’efficacité d’un petit deux-roues motorisé dans cette jungle urbaine qu’est le centre de Rome. Avec à peine 1,80 mètres de longueur, le D’elight se joue de la circulation romaine et se faufile comme un spaghetti sur une fourchette. Un dernier café du côté de la Piazza di San Giovanni où le maraîcher Er Cimotto nous attend pour la livraison de quelques artichauts qui trouveront leur place dans le coffre du D’elight.

Conclusion

Notre escapade romaine organisée par Yamaha a une fois de plus démontré que les problèmes de mobilité urbaine peuvent être facilement résolus. Avec sa gamme «Urban Mobility» accessible à tous (avec le permis A1), Yamaha dispose d’un panel de scooters et de motos d’une efficacité redoutable contre le trafic pernicieux.

Un TomTom VIO avec votre Tricity

Depuis le 1er mars et jusque fin juillet, à l’achat d’un Yamaha Tricity vous recevrez le GPS TomTom VIO spécialement dédié aux scooters. Avec une application chargée gratuitement sur votre smartphone, votre trajet ou d’autres informations (alertes radars, appel entrant, itinéraire favoris, etc…) seront transmis via Bluetooth sur un écran tactile discrètement placé à côté du rétroviseur. Une économie de 160 euros (prix constaté sur le site tomtom.com) non négligeable. Nous avons testé le VIO en même temps que le Tricity pendant notre jeu de piste romain. Utilisation optimale pour un produit bien fini et surtout bien pratique.

Zig Zag Scooter Sharing

Si l’envie vous prend de visiter prochainement la capitale italienne, faite appel à la société Zig Zag Scooter Sharing. Via son site www.zigzagsharing.com vous pourrez vous inscrire comme utilisateur et bénéficier d’un service de partage de scooters Yamaha Tricity en plein cœur de Rome. Dans un premier temps vous géolocalisez le Tricity le plus proche de votre position. Après identification (plaque numérologique) vous activez le système et le Tricity est à votre disposition. Un premier casque est placé dans le coffre sous la selle avec un second disponible dans le top case. Un tarif à la minute (29 cents), à l’heure (14,90 euros) ou à la journée (59 euros) est appliqué en fonction de la durée d’utilisation. Vous déposez ensuite le Tricity où vous voulez et désactivez le système. C’est tellement simple qu’il fallait y penser. Un petit test concluant nous a été proposé en fin de journée. Actuellement une flotte de 160 scooters couvre 70 km2 24h/7j. Courant 2017 les villes de Milan, Florence et Turin seront également desservies avant d’autres destinations européennes en 2018 (Madrid, Barcelone, Lisbonne, Paris, Lyon, Munich et Berlin). La société Zig Zag espère également s’établir à l’horizon 2020 sur d’autres continents. La Belgique? Oubliée!

Nmax

Les +

Accélérations

Position de conduite variée

Freinage

Les –

Confort des suspensions arrière

Tricity

Les +

Confort

Stabilité

Sécurité

Les –

Absence de frein de parking (existe sur la version 150)

D’elight

Les +

Vivacité

Encombrement

Volume et forme du coffre

Les –

Pas d’espace de rangement sur le tablier

 

Le Yamaha Nmax 125 en quelques chiffres :

Moteur : monocylindre 4 temps à refroidissement liquide, 4 soupapes système VVA

Puissance : 12,7ch à 7.500tr/mn

Couple : 11,7Nm à 7.250tr/mn

Transmission : variateur et courroie

Suspensions : fourche télescopique déb 100 mm et deux amortisseurs déb90 mm

Freins : disque 230 mm av et ar avec ABS

Poids : 127 kilos (tous pleins fait)

Réservoir : 6,6 litres

Coloris : Matt Grey, Anodizet Red, Midnight Black, Milky White

Prix : 3.195 euros

 

Le Yamaha Tricity 125 en quelques chiffres :

Moteur : monocylindre 4 temps à refroidissement liquide, 4 soupapes système VVA

Puissance : 12,7ch à 7.500tr/mn

Couple : 11,7Nm à 7.250tr/mn

Transmission : variateur et courroie

Suspensions : double fourche télescopique déb. 90 mm et deux amortisseurs déb 90 mm

Freins : double disque de 220 mm à l’av et disque de 230 mm à l’ar. UBS + ABS

Poids : 164 kilos (tous pleins fait)

Réservoir : 7,2 litres

Coloris : Sunny Yellow, Milky White, Aqua Blue, Matt Grey

Prix : 4.795 euros

 

Le Yamaha D’elight 125 en quelques chiffres :

Moteur : monocylindre 4 temps refroidissement par air, 2 soupapes

Puissance : 8,4ch à 6.750 tr/Mn

Couple : 9,8Nm à 5.250 tr/mn

Transmission : variateur et courroie

Suspensions : fourche télescopique déb 81 mm et deux amortisseurs déb 68 mm

Freins : disque 180 mm à l’av et tambour 152 mm à l’ar.

Poids : 99 kilos (tous pleins fait)

Réservoir : 5,5 litres

Coloris : Milky White, Lava Red, Diamond Black

Prix : 2.695 euros

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