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Taxation automobile plus chère : les différences avec la Flandre sont énormes

Interrogé au Parlement suite à l’accord de gouvernement intervenu le week-end dernier sur la réforme de la taxation automobile en Wallonie, le ministre de l’Environnement, Philippe Henry, a répondu aux questions des élus et il appelle au calme, assurant que des ajustements devront être opérés.

David Leclercq David Leclercq | Publié le 30 juin 2022 | Temps de lecture : 7 min

C’est évidemment l’information de la semaine : la réforme de la taxation automobile en Wallonie. Cela fait plusieurs années que le projet est sur les rails, mais jusqu’à présent, aucune concrétisation n’avait pu avoir lieu. Le week-end dernier toutefois, un accord de gouvernement est intervenu au sein de la majorité et un premier texte a été adopté même s’il devra probablement faire l’objet d’amendements. Il faut dire que l’accord entre les parties reste plus que fragile, car une grande partie des interlocuteurs ne sont pas satisfaits de la mesure qui présente une certaine iniquité sociale de même que quelques contradictions qui vont dans le sens inverse d’une verdurisation du parc automobile.

C’est dans ce contexte mêlé d’incompréhension et de critiques que Philippe Henry (Ecolo), ministre de l’Environnement, a été interpellé par le Parlement wallon ce mercredi. Il a notamment indiqué que « ce qui compte, ce ne sont pas les montants à l’euro près » et encore que la réforme « sera affinée au fil des étapes ».

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Encore une phase de consultation

Le ministre a rappelé que le travail était encore long et que le gouvernement « s’est accordé sur les grands principes de cette réforme et sur des modalités assez précises. Nous allons désormais avoir une phase assez large de consultation avant une mise en œuvre progressive, qui devrait aboutir en 2026, pour que chacun puisse s’adapter et que personne ne soit pris au piège ».

On l’espère, car, dans les exemples donnés par le cabinet récemment, on constate que des SUV Diesel coûteront jusqu’à 12 fois moins cher en taxes qu’un modèle équivalent 100% électrique. Or, c’est pourtant Ecolo qui pousse à l’adoption de la voiture à batterie. Non ?

« Si des aberrations sont constatées, elles seront corrigées » a encore précisé Philippe Henry. Pour l’homme à la manœuvre, c’est le principe de la réforme qu’il faut adopter. » Bref, il faudra donc encore un peu attendre pour voir ce qu’il en sera et, on l’espère, avant le 1er juillet 2023, date à laquelle les nouvelles voitures immatriculées seront mises au diapason. Le ministre avance que c’est le principe de la réforme qui doit être adapté. Sauf que ce principe semble mal pensé à la base, probablement parce qu’il se fonde sur un critère d’importance qui est le poids et que c’est une vision réductrice de la situation et de l’automobile en général.

En outre, le ministre ne semble pas avoir pris en considération la réalité des citoyens et notamment des familles nombreuses auxquelles ils accordent des réductions plus que symboliques (100 euros) lorsqu’elles sont contraintes d’acheter un véhicule plus grand. Voilà une situation qui traduit une fois le plus le manque de réalisme – et de sens des réalités – des hommes politiques. Dommage.

Beaucoup plus cher qu’en Flandre

New volvo c40 full electric

Nos collègues de Sudinfo ont fait le calcul et sont arrivés à des conclusions frappantes concernant la taxe de mise en circulation (TMC) et la taxe de circulation annuelle pour certains modèles de voitures populaires. Par exemple, une Volvo C40 électrique coûtera 544,5 euros au lieu de 61,5 euros aujourd’hui, et la taxe de roulage passe de 85,27 à 259,4 euros. Les Flamands ne paient rien pour ce type de voiture, tout simplement parce qu’elle n’émet pas un seul gramme de CO2.

En outre, ce taux annuel déjà élevé continuera à augmenter. Concrètement, d’ici 2026, les propriétaires wallons devront payer pas moins de 810 euros pour le même modèle Volvo tandis que les Flamands resteront totalement exonérés.

Les différences de prix entre le nord et le sud de notre pays sont donc les plus importantes pour les voitures électriques, y compris les rares modèles à hydrogène, mais aussi pour les diesels, les essences et les hybrides pour lesquels les Wallons doivent mettre la main à la poche. Alors qu’un Flamand paie environ 50 euros de TMC pour une voiture hybride rechargeable, un Wallon doit débourser près de 5.600 euros ! Si l’on considère la taxe routière, les différences sont également parfois énormes. Par exemple, un propriétaire d’un Hyundai Santa Fe en Wallonie, un SUV de gamme moyenne, doit payer 635,8 euros de plus.

Il y a aussi des exemples qui sont à l’avantage des Belges francophones en termes de TMC, comme une Skoda Octavia avec un petit moteur diesel, mais cet avantage est annulé par la taxe de circulation, qui est plus chère.

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