Essais auto

ESSAI Audi R8 : des 24H à la route

Des 24 Heures à la route

Stéphane Lémeret Stéphane Lémeret | Publié le 6 nov. 2015 | Temps de lecture : 10 min

Cette deuxième génération d’Audi R8 a d’abord été pensée pour la course. Avec succès puisqu’elle s’est imposée lors de sa première apparition en compétition – aux 24 Heures du Nürburgring -, ratant ensuite de peu la victoire aux récentes 24 Heures de Spa. La version de route n’en est que plus excitante…

Pas convaincus par le discours marketing d’Audi, que l’on pourrait résumer par « De la piste à la route » ? Il est vrai que généralement, ce genre d’affirmation est très loin de la réalité. Ici pourtant, on sent que le département compétition de la marque a eu plus que son mot à dire lors de la conception de la nouvelle R8. D’ailleurs, environ 50 pourcents des pièces sont communes aux deux versions, qui sont fabriquées sur la même chaîne de production. Il y a bien sûr aussi de grosses différences, comme le fait que le bolide de course doive se contenter de deux roues motrices au lieu de quatre, mais il est évident que les objectifs de victoires d’Audi en GT ont influencé certaines décisions essentielles. A commencer par le fait que le châssis a été allégé, grâce notamment à l’utilisation de carbone en plus de l’aluminium. Résultat : 40% de rigidité en plus (c’est énorme !) pour un poids en baisse de 15%.

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Inspiration Ferrari

Dans l’habitacle, outre le désormais bien connu « cockpit virtuel » d’Audi (agréable pour le conducteur mais moins pour le passager, qui n’en profite pas), on retrouve aussi quelques influences de la course, comme le volant multifonctions, avec un maximum de boutons à portée de doigts. Quant au gros  démarreur bien rouge, on y voit plutôt une inspiration… Ferrari ! Il est vrai que la marque italienne reste une référence dans cette catégorie des GT très sportives. Mais sa nouvelle 488 est encore nettement plus chère que la nouvelle Audi R8, qui reste bien sous la barre des 200.000 euros TVAC, même dans sa version la plus puissante (610 chevaux), baptisée « Plus ». Le modèle « de base » (!) se contente quant à lui de 540 chevaux et est vendu 165.000 euros TVAC. On se situe, en effet, dans des sphères très élevées mais inférieures aux Ferrari et autres Lamborghini. Pourtant, la nouvelle R8 partage ses dessous avec la nouvelle Huracan, dernier bébé de la firme au taureau (qui fait également partie du groupe Volkswagen).

Le Francorchamps portugais

Notre essai a débuté par un parcours routier en Algarve. De quoi se rendre compte du très haut potentiel de cette auto : pas la peine de faire hurler son V10 pour aller déjà beaucoup trop vite ! Le train avant, très « communicatif », permet de déjà bien sentir la route et de deviner quelles seront les réactions de la voiture. La nouvelle R8 est donc plus plaisante à « piloter » que sa cousine Huracan. Ses quatre roues motrices la rendent efficace, certes, mais ne donnent heureusement pas l’impression d’évoluer sur des rails : on sent la voiture vivre, grâce à une puissance immédiatement disponible et à un comportement légèrement sous-vireur. Nous en aurons la confirmation sur le magnifique circuit de Portimao, le « Francorchamps portugais » ! Cela dit, la R8 conserve le principal défaut de la première génération : un train arrière un peu « léger » dans les grandes courbes rapides. Un petit manque d’ « aéro » dont seuls les vrais pilotes se rendront compte. Enfin, c’est à espérer car quand ça décroche à ces vitesses, ça fait peur ! Du coup, je comprends pourquoi Audi avait bloqué la possibilité de déconnecter entièrement l’ESP : plus prudent vu le profil de Portimao, même si la marque avait aussi pris soin de neutraliser le virage le plus rapide du circuit. C’était effectivement plus prudent mais je suis quand même étonné qu’Audi n’ait pas réussi à gommer ce caractère survireur à très haute vitesse, surtout que la version de course est justement très impressionnante par son efficacité aérodynamique, j’ai pu m’en rendre compte en suivant de nouvelles R8 lors des 24 Heures de Spa cet été.

Sachez enfin que si pour le moment seuls des V10 sont proposés sous le capot, un plus petit moteur, turbo lui, est aussi attendu dans quelques mois, tout comme une version 100% électrique (462ch et 450 km d’autonomie).

CONCLUSION

La version « Plus » porte bien son nom car cette nouvelle R8 apporte vraiment pas mal de choses intéressantes par rapport à l’ancienne. Mais elle n’a malheureusement pas gommé son plus gros défaut, à savoir son manque d’appui à très hautes vitesses. Vous voilà prévenus !

La R8 Plus en quelques chiffres 

  • Moteur : V10, 5.204cc, 610ch à 8.250tr/min, 560Nm à 6.500tr/min.
  • Transmission : aux quatre roues.
  • Boîte : auto, double embrayage, 7 rapports.
  • L/l/h (mm) : 4.426/1.940/1.240
  • Poids à vide (kg) : 1.555
  • Volume du coffre (l) : 112
  • Réservoir (l) : 73
  • 0 à 100 km/h (sec) : 3,2

 

Points positifs

Encore plus efficace

Comportement efficace et agréable

Habitacle très bien présenté

Points négatifs

Consommation (moteur atmosphérique)

Manque d’appui en courbes rapides

Prix : 186.500 € TVAC

Puissance : 610 ch

V-max : 330 km/h

Conso. mixte : 12,3 l/100km

CO2 : 287 g/km

 

 

 

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