Voilà déjà 21 ans que Skoda est le partenaire automobile privilégié du Tour de France. Ce partenariat signifie la mise à disposition d’une immense flotte de véhicule pour l’organisateur, A.S.O., et cela afin que chaque étape puisse se dérouler sans accroc. Au total, il y a plus de Skoda que de coureurs (205 voitures pour 176 coureurs) sur le Tour. Jusqu’ici, il n’y a rien de nouveau dans cet échange (à haute valeur financière). Sauf que les amateurs d’automobiles pourront aussi en tirer des enseignements, car tout au long du Tour 2024, il sera possible d’observer des modèles à venir de même que des versions très spéciales.
Nouvel Elroq électrique
Surprise : Skoda présente deux prototypes encore camouflés au Tour de France 2024. Il s’agit du futur Elroq, un nouveau SUV compact qui sera dévoilé à l’automne prochain. Long de 4,5 m, il doit être incontestablement vu comme la version électrique de l’actuel Karoq qui est un peu plus court que l’Enyaq, l’autre (et seul) SUV électrique de la gamme.
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L’Elroq repose (comme l’Enyaq) sur la plate-forme modulaire MEB du groupe Volkswagen et destinée aux voitures électriques. Quatre versions seront proposées, de la propulsion à la 4 roues motrices. Dans ce dernier cas, elle intègre alors deux moteurs électriques. Dans la configuration la plus avancée, Skoda promet une autonomie de 560 km. Toutes les variantes sont prêtes pour la recharge rapide, mais, comme souvent dans le groupe Volkswagen, les capacités maximales diffèreront d’un modèle à l’autre. Ce qu’on sait, c’est que les Elroq 85 et Elroq 85x (à transmission intégrale) pourront charger jusqu’à 175 kW.
Stationnement autonome
Skoda est reconnu pour proposer des trouvailles astucieuses. L’Elroq ne faillit pas à cette tradition et il présente par exemple un filet de rangement pour un câble de recharge sous la plage arrière ou un QR code scannable à tout moment pour obtenir des instructions vidéo sur les fonctionnalités de la voiture. Par ailleurs, les manœuvres sont opérables depuis un smartphone pour autant qu’on reste à une distance de 4 m du véhicule. L’Elroq est aussi capable de mémoriser des itinéraires jusqu’à 50 m de distance et pour 5 places de parking. Le véhicule peut s’y rendre de manière autonome et s’y garer.
Reste à voir si l’Elroq sera adapté pour le transport de… vélos. Ce qui semble être le cas, car le coffre propose entre 470 et 1.580 litres, ce qui est franchement spacieux pour la catégorie. L’Elroq est le premier de cordée d’une nouvelle salve de six modèles électriques chez Skoda. Le Tour de France permet donc de s’imprégner de cette nouvelle génération.
L’ancienne et la nouvelle Superb
La nouvelle génération de la Skoda Superb (B9) est un autre des nouveaux modèles que l’on peut observer au Tour de France. Plus précisément, ce sont quatre exemplaires de la berline Superb mild hybrid et trois de la Superb Combi plug-in hybrid qui circulent sur les routes. Mais la plupart des autres véhicules sont des Superb de l’ancienne génération B8. Explication : Skoda n’a pas pu remplacer toute la flotte d’un coup. On notera que la Superb la plus étonnante est la « voiture rouge », c’est-à-dire celle du directeur de course, Christian Prudhomme. Ce véhicule est véritablement le centre de commandement du Tour. Il s’agit d’un modèle hybride rechargeable, mais qui n’est pas tout similaire à la version de production.
Un toit panoramique inversé
L’engin présente en effet plusieurs modifications d’importance, comme un frigo à champagne, un autre frigo, un système radio Kenwood, un feu clignotant rouge et des antennes. Mais la plus grosse transformation concerne le toit panoramique qui, contrairement aux voitures conventionnelles, s’ouvre ici de l’arrière vers l’avant. Donc dans le sens inverse. En effet, le directeur du Tour, Christian Prudhomme, doit pouvoir se tenir debout dans la voiture pour donner le départ avec son drapeau, notamment.
« Nous avons complètement découpé le toit d’origine et en avons soudé un autre avec une découpe pour l’ouverture. Nous avons conçu un nouveau cadre, monté le vitrage et fait en sorte qu’elle s’adapte au profil du toit. Pour intégrer parfaitement le toit coulissant inversé dans l’habitacle de la voiture, nous avons également fabriqué un nouveau revêtement pour le pavillon », expliquent Viktor Görög et Miroslav Finkous, membres de l’équipe qui construit les prototypes destinés aux essais.
La façon dont le toit s’ouvre est encore plus étonnante, car les modifications sont insoupçonnées. « Nous avons dû modifier les canaux d’évacuation de l’eau. Nos spécialistes en électricité ont programmé une temporisation pour l’ouverture du toit, de sorte que toute l’eau de pluie s’écoule d’abord de manière contrôlée avant que la vitre ne s’ouvre complètement », explique encore Jan Novák, responsable de la production de la voiture d’essai. Ou comment chaque détail compte dans le Tour de France…
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