Ces dernières années, l’arsenal d’outils des autorités pour lutter contre la vitesse au volant s’est nettement élargi. C’est le fait de l’adoption de nouvelles technologies – radars, caméras, etc. – et, bientôt, de l’intelligence artificielle qui, forcément, va encore un peu plus accroître la pression.
Cela dit, parmi les radars en tous genres, le feu tricolore intelligent était encore inconnu au bataillon. Pratiquement, ces feux détectent tout véhicule en mouvement à une portée de plusieurs dizaines de mètres. Gérés par un automate programmable et disposant de deux radars à effet Doppler, ces feux passent au vert lorsqu’un automobiliste respecte la vitesse théorique imposée, mais ils passent au rouge lorsque la vitesse est dépassée. Résultat : l’automobiliste est contraint de s’arrêter pour rien en guise de sanction. La formule est déjà largement utilisée dans certains pays d’Europe, comme la France ou l’Espagne. Et, nouveauté, en Belgique aussi !
À Bruxelles et bientôt ailleurs ?
La commune d’Uccle (Bruxelles) vient en effet d’acquérir et d’installer ce type de feu intelligent. Dans un premier temps, ceux-ci ont été installés aux abords des écoles de « Notre Dame de la Consolation » et « Kinder en Jeugdzorg Ukkel Calevoet ». L’objectif est évident : protéger le passage des enfants dans ce carrefour et travailler sur la prévention plutôt que sur la répression.
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Et apparemment, la formule fonctionne si on se base sur l’expérience des pays voisins. En France par exemple, les localités qui ont installé de type de feu intelligent constate une baisse des infractions liées à la vitesse de 10%. Les automobilistes interrogés estiment par ailleurs que ce dispositif est efficace et ils sont 87% à respecter les règles du « jeu ».
Généralisation ?
Il n’est actuellement pas question de généraliser ces feux intelligents en Belgique. Nos feux sont déjà intelligents, mais ils fonctionnent avec une autre logique : les caméras et capteurs sont exclusivement utilisés pour améliorer la fluidité du trafic notamment en donnant la priorité aux transports en commun ainsi qu’aux usagers privilégiant des modes de déplacements dits « actifs » (piétons, cyclistes, etc.). Mais ça ne va pas plus loin. Il faudra voir si l’initiative de la commune d’Uccle fait des émules.
Et ceux qui seraient tentés de passer au feu rouge estimant qu’il n’y a pas de danger s’exposent à des poursuites. En Belgique, brûler un feu est considéré comme mettre en danger la sécurité d’autrui et de causer un accident grave et c’est donc une infraction du 3e degré. En général l’amende coûte 174 euros, mais elle est doublée en cas de récidive. Plus théoriquement, brûler un feu rouge peut coûter entre 165 à 2.750 euros si cela s’accompagne d’un passage devant de tribunal (en fonction de l’estimation du juge). Mais des sanctions peuvent encore être plus sévères : l’infraction peut aussi déboucher sur un retrait de permis de 15 jours ou sur une interdiction totale de conduire allant de 8 jours à 5 ans.
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