Le groupe indien Apollo (qui détient notamment la marque de pneus Vredestein) a récemment commandé une enquête sur les usages et réflexes des automobilistes vis-à-vis de leurs pneumatiques. Car le pneu est souvent un élément oublié de la sécurité : noir, sale et jugé cher à remplacer, il suscite peu l’intérêt.
Et c’est évidemment une erreur, car le pneumatique est le seul élément de contact entre la route et la voiture et il assure 50% de la tenue de route, l’autre moitié étant le fait de la suspension.
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La pression et l’état
Lorsqu’on parle pneus, on pense souvent à leur pression. Elle est naturellement essentielle à la fois pour la tenue de route, la consommation, mais aussi pour l’état d’usure du pneu. Mais ce que les automobilistes oublient, c’est qu’il faut aussi contrôler l’état d’usure des pneumatiques. En Belgique, 86% des personnes sondées disent contrôler l’état de leurs pneus et le fait qu’ils ne sont pas endommagés.
Toutefois, les Belges ne sont que la moitié à faire le contrôle mensuellement (21%) ou trimestriellement (22%). Et 15% des automobilistes le font une seule fois par an, probablement avant de partir en vacances. Mais c’est un peu court. Mais le vrai souci provient certainement de la proportion des personnes qui ne contrôle jamais ses pneus. Et elle est plutôt élevée : 12% !
1,6 mm et d’autres indicateurs
Pour rappel, la réglementation actuelle impose d’avoir une profondeur de rainurage de 1,6 mm, ce qui reste en réalité assez peu étant donné les épisodes pluvieux parfois intenses que nous connaissons de plus en plus. Sous ce seuil, l’adhérence et l’évacuation de l’eau deviennent nettement insuffisantes. Pour procéder à une telle vérification, il faut passer le doigt dans une des rainures centrales du pneu et vérifier si le témoin n’est pas aligné avec la bande de roulement, auquel cas il faudra alors remplacer le pneu.
Il faut noter que pour les pneus hiver, le rainurage considéré comme efficient est de 4 mm. En dessous de ce seuil, les pneus n’accrochent plus la neige correctement. La chose est souvent visible directement sur la bande de roulement où un flocon est visible tant que le pneu est bon. Quand celui-ci a disparu, il y a lieu de changer de pneus. Enfin, il ne faut pas non plus se concentrer uniquement sur le milieu du pneu. En effet, l’usure peut parfois (et même souvent) être asymétrique dans le sens où les flancs peuvent être plus usés que le centre. C’est le fait d’une géométrie déficiente (suite à un contact avec une bordure par exemple). Dans ce cas, il faudra remplacer le pneu, mais aussi réaligner les éléments de suspension. Ça peut être fait pour un montant de 50 à 100 euros chez n’importe quel revendeur de pneus.
Mettre la pression
L’enquête d’Apollo montre toutefois que pour la pression des pneus, le Belge est plutôt un bon élève : 42% des personnes sondées contrôlent celle-ci mensuellement, comme c’est recommandé. Et il y a mieux : 7% des automobilistes y procèdent chaque semaine et 7% (autres) tous les 15 jours. 30% des conducteurs le font chaque trimestre et seulement 4% ne le font jamais. Et vous, quand avez-vous contrôlé pour la dernière fois l’état et les pressions de vos pneus ?
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