En Europe, la transition vers la voiture électrique est fixée à 2035, date à partir de laquelle plus aucune voiture neuve à moteur à combustion ne pourra être vendue. Cela dit, si cette règle vaut pour l’Europe, un certain nombre de pays tentent d’accélérer cette transition. C’est le cas en Belgique où le gouvernement a décidé d’actionner le levier fiscal des voitures de société ou destinées aux professionnels. Pour promouvoir les voitures électriques à batteries, les modèles hybrides rechargeables jusqu’ici déductibles aussi à 100% ne le seront bientôt plus.
La date limite pour cette déductibilité avantageuse est fixée au 1er juillet 2023. Dès lors, ceux qui commandent encore une voiture hybride rechargeable à essence avant cette date bénéficieront encore d’une déductibilité intégrale, mais à condition toutefois que le modèle choisi émette moins de 50g/km de CO2 sur le cycle mixte et qu’il présente un ratio capacité de la batterie/ poids du véhicule d’au moins 0,5 kWh/100 kg.
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Après le 1er juillet 2023, la déductibilité fiscale pour les véhicules hybrides rechargeables va être réduite de 25% par an, ce qui signifiera que ces véhicules ne seront plus du tout déductibles à partir de 2026. Une voiture plugin sera donc considérée comme une voiture à moteur à combustion ordinaire, c’est-à-dire un véhicule qui n’est plus considéré légalement comme « zéro émission ». Il faut en outre noter que pour appuyer ce mouvement de transition vers la voiture électrique, la déductibilité fiscale des frais de carburant est limitée à un maximum de 50% depuis le 1er janvier 2023.
Hésitation pour le tout électrique
Dès cet été, les voitures hybrides rechargeables deviendront donc beaucoup moins intéressantes sur le plan fiscal. Les entreprises se trouvent donc devant un choix cornélien : passer dès à présent à une voiture 100% électrique ou commander rapidement un véhicule hybride rechargeable (qui est peut-être plus en phase avec les activités de ladite entreprise) afin de continuer à bénéficier de la règlementation existante. Et manifestement, c’est cette deuxième option qui semble récolter les suffrages des entreprises.
En effet, les concessionnaires de nombreuses marques concluent actuellement de nombreux bons de commande pour des modèles hybrides rechargeables, car c’est bien la date de la commande et non la date de livraison de la voiture qui détermine le régime fiscal qui sera appliqué. Cette précipitation tend à démontrer qu’une grande partie du public n’est pas encore prêt pour la voiture électrique. Et par public, on entend, les automobilistes, les entreprises ou les gestionnaires de flottes.
Le fait est qu’une voiture 100% électrique reste encore et toujours beaucoup plus chère qu’une voiture hybride rechargeable. Autre raison de cet engouement pour le plugin : les utilisateurs ne se fient pas encore complètement au réseau de recharge qui est souvent jugé trop peu développé.
Cela peut poser problème lorsqu’il s’agit de parcourir de longues distances, mais aussi pour certains à domicile, car tout le monde de dispose pas d’un garage ou d’une allée pour installer une borne de recharge. C’est ce qui explique que jusqu’au 30 juin 2023 fort probablement, les ventes d’hybrides rechargeables vont continuer à un rythme soutenu.
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