C’est par voie de communiqué que le cabinet du secrétaire d’État bruxellois à l’Urbanisme et au patrimoine, Pascal Smet, Vooruit, a indiqué que le permis pour le réaménagement du boulevard de Waterloo et de l’Avenue la Toison d’Or avait été accepté. Lancé en 2018, ce projet a fait l’objet d’un long processus de co-construction, notamment en concertation avec les habitants, les commerçants, les exploitants hôteliers et des parkings, mais aussi les différentes autorités communales concernées. Sans ce processus, le projet n’aurait probablement pas abouti, car c’est de cette concertation que le compromis est né.
Les images du projet définitif attestent d’un changement de visage radical pour ce haut lieu de la vie bruxelloise. Selon le cabinet « La ville de demain va prendre forme. Priorité aux piétons et aux cyclistes. Avec ce projet, nous allons basculer vers la ville à taille humaine. Avec Schuman et la place Royale, c’est tout le quartier qui s’apprête à être reconfiguré », a indiqué Pascal Smet.
Une Petite Ceinture transformée
Manifestement, le projet est aussi du goût de Rudi Vervoort (PS), le ministre-président de la Région de Bruxelles-Capitale qui indique que l’on va restituer l’espace aux piétons. Même son de cloche chez la ministre régionale de la Mobilité, Elke Van den Brandt (Groen) qui se dit ravie et confiante pour l’avenir, car l’avenue de la Toison d’Or est une artère économique importante et que le projet offrira beaucoup d’espaces aux clients, visiteurs et habitants.
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Jusqu’à aujourd’hui, c’est vrai que c’est surtout le béton et les automobiles qui dominaient le paysage de ces boulevards. L’objectif était donc de corriger le déséquilibre dans lequel un mode de circulation écrase quasi entièrement les autres. Il s’agissait donc d’être créatif et inclusif, avec un lieu tout à la fois consacré à la circulation et à la détente. Le visage de la Petite Ceinture va donc changer et être considérablement verdurisé, comme le sera dans un autre registre le périphérique parisien qui sera transformé en boulevard urbain d’ici quelques années.
Lors des travaux, 47 arbres seront plantés tandis que l’entrée particulièrement masquée du Parc Egmont sera mise en évidence. Encore une fois, ce sont les piétons et les cyclistes qui seront mis à l’honneur, tandis que les voitures devront prendre leurs distances. Cela dit, l’automobile ne sera toutefois pas totalement bannie. En effet, deux bandes de circulation entre les ronds-points Cliquet et Louise resteront au programme de même qu’une large bande entre Louise et la Porte de Namur.
Ce projet de réaménagement s’inscrit bien entendu dans la ligne adoptée par la région et qui vise à refondre les espaces publics pour restituer la ville aux habitants et à ceux qui la vivent ou la traversent. On a déjà pu découvrir d’autres projets du même acabit, tels que la transformation de la fin de l’A12 ou de l’E40 en boulevards urbains ou le réaménagement du quartier européen et plus spécifiquement du rond-point Schumann.
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