Depuis plusieurs années, les salons automobiles sont en difficulté, même les plus prestigieux d’entre eux. Le salon de Détroit – ancien fief industriel des constructeurs américains – qui faisait référence il y a quelques années s’est fait voler la vedette par les événements de Los Angeles ou de New York tandis que le salon de Genève, considéré comme le plus prestigieux du monde, a décidé de se délocaliser au… Moyen-Orient. Et les choses ne vont pas mieux pour le Mondial de l’Automobile à Paris qui se joue en mode mineur ou celui de Francfort, jadis dédiée à la puissance des constructeurs allemands, qui s’est déplacé à Munich.
Bien évidemment, les raisons de ce déclin sont nombreuses. Il y a d’abord la crise de la Covid qui a frappé, mais aussi les nécessaires économies chez les constructeurs automobiles et, enfin, le désintérêt de plus en plus important du public qui boude les salons notamment en raison du prix de plus en plus élevé des billets et de l’absence de certaines marques – qui font des économies donc. Last but not least : la Chine capte les investissements des constructeurs automobiles tout comme des événements alternatifs dédiés aux technologies, comme le CES de Las Vegas.
Partout dans le monde
Dans ce paysage morose, certains salons automobiles font toutefois de la résistance. C’est le cas du salon de Tokyo. Mais il n’échappe pas à la règle et doit aussi se réinventer. Ce sera le cas pour l’édition 2023 avec une édition qui réunira tous les acteurs de la mobilité et de l’industrie. Il n’y aura donc plus que des constructeurs, mais aussi des start-ups, des prestataires de services, des fabricants de vélos, de trottinettes, etc. probablement aussi pour que tout ce petit monde fasse du réseautage ce qui aurait comme effet de renforcer l’écosystème de la mobilité. Ce qui est plutôt intelligent. Reste à voir si cela fonctionnera.
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Et à Bruxelles ?
Le salon de Bruxelles a toujours été un salon à part, car il s’agit surtout d’un salon de vente même si depuis quelques années, les ventes ne s’y opèrent plus. En effet, pour passer commande, les clients doivent se rendre chez les concessionnaires.
Cela dit, les Belges déambulent encore en masse dans les palais du Heysel, car c’est l’occasion de pouvoir découvrir toutes les voitures du marché en une seule journée. Bien entendu, le salon de Bruxelles n’échappe pas au glissement de tendance et lui aussi s’ouvre de plus en plus aux moyens de mobilité douce et alternative. En outre, Bruxelles se veut aussi être un lieu d’expérience client avec l’offre d’une multitude d’activités. Les temps changent…
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