La fin août et le mois de septembre marquent le retour des écoliers sur les routes, et avec lui, l’augmentation inévitable du trafic routier. Cette année encore, les automobilistes devront faire face à des embouteillages plus denses en raison de la prolifération des chantiers toujours nombreux à cette période de l’année. Mais alors que certains comptent sur l’application de navigation Waze pour échapper à ces désagréments, d’autres s’interrogent sur les risques potentiels liés à son usage.
Le retour des travaux
L’été est traditionnellement une période propice aux travaux routiers en raison des conditions météorologiques favorables et de la baisse du trafic. Cependant, bien que ces travaux soient censés s’achever fin août, il n’est pas rare qu’ils se prolongent jusqu’en septembre et au-delà (car il y a aussi les chantiers de long terme), surtout cette année qui est une année d’élections communales – traditionnellement, les travaux sont souvent effectués en fin de législature pour montrer que les choses ont changé. Mais c’est partiellement vrai, car la fédération de la construction Embuild attribue cette hausse à des processus administratifs complexes plutôt qu’à des manœuvres politiques.
Des chantiers en Flandre
L’Agence des routes et du trafic flamande, qui gère et entretient 7.000 km d’autoroutes et de routes régionales au nord du pays, a communiqué la liste des principaux travaux routiers qui auront lieu cet automne. Dans la province d’Anvers, il ne faut pas compter avec de nouveaux chantiers. Et on ne s’en plaindra pas puisque le Ring suffit amplement à la peine des automobilistes chaque jour. Les travaux sur la rive gauche de l’Oosterweel perturberont l’E17/E34/R1 jusqu’à la fin de cette année tandis que les travaux sur la rive droite continueront à perturber la R1 jusqu’en 2030. Sur l’E19, des perturbations mineures sont attendues au tunnel de Craeybeckx jusqu’en novembre et au tunnel de Rupel sur l’A12 jusqu’en décembre.
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En Flandre orientale, il y aura de fortes perturbations au Beverentunnel sur le R2 en direction de Gand et des perturbations limitées en direction des Pays-Bas jusqu’en juillet 2025. Des perturbations limitées sont aussi attendues sur la E34 près de Kaprijke jusqu’à fin septembre, sur la E40 près de Drongen jusqu’en 2025 et à l’échangeur E17/E34 à partir d’octobre. Les travaux sur l’échangeur E40/E17 près de Zwijnaarde sont terminés. En Flandre occidentale, l’autoroute R8/A19 Bissegem/Wevelgem est aussi perturbée, car des travaux se poursuivront jusqu’en mars 2025, avec des déviations via l’E403 et l’E17. Des perturbations limitées sont également possibles sur la N49 Damme-Maldegem jusqu’en mars 2025 et sur la E403 près du complexe de Rumbeke jusqu’à la fin du mois de septembre.
Dans le Limbourg, l’E313 Lummen-Hasselt-West doit composer avec des voies rétrécies jusqu’au printemps 2025. Dans le Brabant flamand, l’E40 près d’Heverlee sera impactée par un chantier jusqu’en décembre et jusqu’en 2026 su côté de Bertem. Patience. Bien évidemment, les travaux du Ring de Bruxelles sont toujours en cours, notamment du côté du viaduc de Vilvorde (jusqu’en 2031) avec des voies rétrécies et une limitation à 50 km/h. Le site web de l’Agence renseigne tous les détails.
Et du côté wallon ?
Ce n’est pas mieux du côté wallon avec une quinzaine de nouveaux chantiers pour cette rentrée. Un chantier de réfection des revêtements de l’E40/A3 à hauteur de l’échangeur des Hauts-Sarts (Liège) se tiendra durant le mois de septembre, mais uniquement pendant les week-ends. À côté de cela, une réhabilitation complète de la E42/A16 est également en cours depuis le 15 août et, entre Tournai et Maubray en direction de Mons, la circulation est ramenée à une voie par sens entre les échangeurs n°32 « Vaulx » et n°29 « Peruwelz » jusqu’à la mi-novembre.
D’autres chantiers concerneront par ailleurs l’amélioration de l’accessibilité des Zones d’activité économique de Tournai Ouest, la réfection des revêtements de la E25/A26 entre Mabompré et l’aire de Bastogne vers le Luxembourg, la pose d’éclairage sur la berme centrale entre Nimy et Jemappes sur la E42-E19/A7, ou encore la modernisation et la sécurisation de l’échangeur n°29 « Habay » sur la E25-E411/A4. Notons tout de même que 16 chantiers ont été terminés pendant la période scolaire. Ouf !
Waze : une aide précieuse ?
Depuis plusieurs années, Waze est l’application de prédilection pour de nombreux automobilistes cherchant à éviter les embouteillages. Grâce à son système basé sur les données en temps réel fournies par ses utilisateurs, l’application propose des itinéraires alternatifs qui promettent de faire gagner un temps précieux. De plus, elle alerte ses utilisateurs sur la présence d’obstacles, de travaux ou de véhicules arrêtés, offrant ainsi une expérience de conduite plus fluide et sécurisée.
Cependant, cette efficacité a un revers : pour échapper aux bouchons, Waze n’hésite pas à diriger les automobilistes vers des routes secondaires ou des quartiers résidentiels, souvent inadaptés (et parfois même interdits) à un trafic accru. Ce phénomène peut entraîner une circulation plus dangereuse dans des zones densément peuplées, notamment aux abords des écoles ou dans des quartiers où piétons et cyclistes sont nombreux. Cette situation a conduit certaines villes à prendre des mesures pour limiter l’usage de ces routes par le trafic non local.
Une utilisation à double tranchant
Aux Pays-Bas, l’ANWB (Association néerlandaise des automobilistes) a déjà mis en garde contre une utilisation trop aveugle des applications de navigation comme Waze, surtout en période de travaux routiers. L’organisation flamande pour la mobilité VAB interrogée par HLN apporte cependant une nuance en soulignant que Waze, grâce à ses données en temps réel, est capable de détecter les zones de forte affluence et d’éviter, par exemple, de faire passer les conducteurs devant une école très fréquentée un lundi matin.
Du côté de Waze, on défend aussi cette position l’application, affirmant qu’elle respecte les infrastructures publiques et les Codes de la route locaux. Du reste, Google avait légèrement modifié son algorithme il y a plusieurs moins pour limiter la caricature dans ces itinéraires de délestages. Quoi qu’il en soit, en redistribuant le trafic sur les voies publiques, l’application contribuerait à fluidifier la circulation tout en garantissant une conduite plus sécurisée.
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