MG : 100 ans d’une histoire riche en rebondissements

Désormais propriété du groupe chinois SAIC, MG fête son centenaire cette année avec entre autres l’arrivée du magnifique roadster Cyberster. Retour sur l’histoire de cette marque qui a connu plusieurs vies.

Publié le 22 octobre 2024
Temps de lecture : 4 min

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Tout commence avec l’un des fondateurs de l’automobile britannique, William Morris, qui débute ses activités fin du XIXe siècle en réparant des cycles, puis des automobiles. Dès 1910, il ouvre son premier garage à Oxford baptisé « Morris Garages ». Ses affaires devenant florissantes, il embauche Cecil Kimber, ingénieur de formation, pour s’occuper des ventes. Passionné par l’automobile en général, ce dernier imagine des carrosseries spéciales sur des châssis Morris dont il perçoit l’intérêt commercial. En hommage, il nomme ces nouvelles voitures MG pour Morris Garages. Dès 1924, les premiers exemplaires sont vendus et remportent un franc succès.

Alors que les premiers modèles de MG comportent 2 ou 4 places, Kimber développe l’année suivante une voiture de sport adaptée aux courses de trial dont les britanniques sont particulièrement friands et qui va être la première MG sportive de l’histoire, baptisée « Old Number One ». La marque anglaise s’engouffre alors dans le créneau des roadsters sportifs.

Série T

La marque change de mains en 1935 et devient la propriété du groupe Nuffield qui regroupe Riley, Wolseley et Morris. Déjà cette époque, les économies d’échelle sont de rigueur ! Fini la compétition et les moteurs raffinés à arbres à cames en tête, l’heure est la rationalisation. MG continue de produire des roadsters mais ceux-ci sont désormais équipés de motorisations moins nobles qui ont pour effet de rendre les voitures plus abordables. Avec la série « T » qui débute, les ventes explosent.

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Après la seconde guerre mondiale, MG lance la TC, le premier modèle qui remporte un grand succès à l’export. Viennent ensuite les modèles TD et TF qui séduisent une clientèle malgré leur dite datée. En 1955, MG évolue en présentant sous nouveau cabriolet : la MGA. Belle, performante et amusante à conduire, elle séduit de nouveau la clientèle américaine qui absorbe une grande partie de la production. En 1962, elle est remplacée par la MGB, bien plus moderne et confortable avec ses vitres descendantes dans les portières et sa capote articulée. Ce modèle est le plus grand succès commercial de la marque qui en vendra 500.000 exemplaires jusqu’en 1980, faisant de lui le cabriolet 2 places le plus vendu au monde avant d’être détrôné par la Mazda MX5

Grandeur et décadence

British Leyland, propriétaire de MG, annonce en 1980 la fin de la production des roadsters de la marque. MG fera une apparition dans le championnat mondial de rallyes grâce à la Metro 6R4, un véritable prototype créé pour se battre au sein du Groupe B. à la fin des années 80, la marque disparaît pendant quelques années jusqu’à ce que Rover Group commercialise la RV8, réalisée avec une coque de MGB refabriquée et modifiée pour recevoir le V8 Rover. Bien plus convaincante est la toute nouvelle MGF (puis TF à partir de 2002) qui arrive en 1995. Parallèlement à ce cabriolet, la scission entre Rover et BMW qui intervient en 1999 voit l’arrivée de berlines Rover traitées à la sauce « sport » et rebadgées MG. L’aventure tourne cependant court quand MG-Rover est déclaré en faillite en avril 2005. Rachetée par le groupe chinois Nanjing Automobile, la marque relance la production de la MG ZT en chine.

Retour en force

Deux ans plus tard, ce dernier fusionne avec le groupe automobile SAIC, leader chinois du secteur, qui a pour but de relancer la marque en Europe. C’est en 2018 que la marque présente un SUV compact et électrique destiné au Vieux Contient : la ZS. D’autres modèles arrivent ensuite comme l’EHS, le Marvel R ou les MG 3,4 et 5. Distribuée en Belgique par Astara, la société qui importe en Belgique Hyundai, Suzuki, KG Mobility ou encore Isuzu, la marque connait un franc succès en raison de ses produits qui offrent un rapport prix/prestations intéressant.

MG n’a pas oublié son passé puisque la marque revient avec le Cyberster, un roadster à la robe sculpturale, proposé avec deux motorisations électriques de respectivement 340 ou 544 ch (bimoteur). Vendu à partir de 65.490 €, il est sans réelle concurrence pour l’instant. Magnifique produit d’image pour MG, il annonce plusieurs nouveaux modèles qui seront présentés ces deux prochaines années.

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Par Maxime Hérion Journaliste

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