En Belgique, la part de voitures électrifiées ne cesse de croître. Elle atteint aujourd’hui plus d’un tiers des ventes et, dans cette catégorie, les 100% électriques prennent aussi de l’ampleur notamment grâce à la fiscalité avantageuse. On estime que ce sont désormais plus de 100.000 Belges qui roulent avec une voiture à batterie.
Forcément, qui dit plus de voitures électriques sur les routes signifie aussi plus de pannes à gérer pour les services de dépannage ou d’assistance. Selon les chiffres communiqués par Touring, de 2.510 interventions sur des véhicules électrifiés en 2015 (donc aussi hybrides), on passé à 3.877 interventions en 2021 et à 3.973 en 2022. Sur ce total relevé l’an dernier, 1.822 dépannages ont nécessité un remorquage.
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Le remorquage, unique solution
Seulement, voilà : le tout n’est plus simplement d’avoir une assistance lorsqu’on roule en voiture électrique. Car une fois qu’ils sont à l’arrêt, ces véhicules ne peuvent plus être déplacés, ce qui nécessite alors la venue d’une grue, mais uniquement lorsque cela est possible. En effet, si la voiture fait ses caprices dans un parking souterrain, il est impossible d’intervenir de cette manière.
Chez Touring, interrogé par La Dernière Heure, on souligne qu’il n’est pas possible de tracter une voiture électrique avec un autre véhicule tandis qu’en la faisant avancer en roue libre, on actionne la recharge de la batterie ce qui peut causer une surchauffe et, partant, des dégâts. La seule solution est donc de passer par un dépanneur.
Quelles pannes ?
Touring a fait aussi un petit état des lieux des pannes relevées sur les voitures électriques. L’organisme note que les interventions les plus fréquentes concernent les pannes de batterie, ou de câbles parfois défectueux ou qui ont subi un dégât. Cela dit, d’autres problèmes sont aussi épinglés, comme l’usure des pneus ou des freins qui sont plus rapides en raison du poids des véhicules électriques.
Selon Touring, les propriétaires de voitures électriques font plus souvent appel à un dépanneur que ceux qui roulent en voiture thermique. Cela découle de la complexité du véhicule et du risque important d’accroître les dégâts, donc les frais. En outre, les opérations de dépannage sont plus délicates. Il faut des gants par exemple pour éviter les électrocutions.
Plus longtemps pour réparer
D’autres études néerlandaises ou britanniques montrent également que les voitures électriques sont immobilisées plus longtemps lors d’une panne. Il faut en effet en moyenne 5 jours d’immobilisation, ce qui s’explique par la présence de nombreux composants électroniques et pour lesquels certaines puces seraient toujours en pénurie.
Bref, on peut donc s’attendre aussi à ce que les redevances pour les assistances routières augmentent dans les mois et années qui viennent, comme c’est le cas pour les assurances.
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