La voiture électrique commence à déferler sur les marchés occidentaux, essentiellement en Chine, en Europe, aux États-Unis ainsi qu’au Japon. La bataille promet d’être serrée, car ce ne sont pas les idées ou les innovations qui manquent, comme on a pu le voir récemment au dernier salon de Shanghai. En Europe toutefois, il ne faudra pas compter qu’avec les constructeurs européens qui ne sont pas particulièrement en avance sur cette technologie.
En effet, ceux-ci se sont fait devancer par les Chinois où la voiture électrique est poussée par le gouvernement depuis bien plus longtemps. C’est ce qui explique que, progressivement, ces marques qui nous étaient inconnues sortent du bois et commencer à inonder nos marchés de modèles. Bien sûr, il y a les modèles des grands groupes, comme Geely, BYD, MG Motors ou Chery. Mais il y a aussi tous les autres qui ne jouissent pas encore d’une grande renommée, comme DR (filiale de Chery), SAIC, Aiways, Ora ou Wey (ces deux dernières étant des filiales, elles, de Great Wall Motors).
Une guerre et des morts
Bien évidemment, il est probablement illusoire de penser que le marché fonctionnera à long terme avec autant de marques différentes. En d’autres termes, la voiture électrique ouvre une nouvelle guerre industrielle et économique qui comptera à terme ses vaincus et ses morts. C’est ce que pense Brian Gu, le patron de la marque XPeng (pas très connue chez nous). Actuellement, il existe une centaine de marques chinoises, mais seulement une douzaine d’entre elles s’exportent, notamment en Europe.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Dès lors, pour Brian Gu, « Dans 5 à 10 ans, ce sera un marché beaucoup plus concentré. Je pense que le nombre d’acteurs sera probablement réduit à moins de 10 sur la scène mondiale », a déclaré le patron au Financial Times.
Pessimiste ?
Que faut-il comprendre dans cette déclaration ? Qu’il est évident que le marché se rationalisera à terme avec des fusions et acquisitions, voire avec des disparitions pures et simples. Mais c’est la réalité, aussi pour XPeng, qui a vu ses ventes diminuer de 50% depuis le début de l’année alors que celles de certains concurrents, comme BYD, ont doublées. XPeng a dégringolé au classement, passant à la 12e place des constructeurs chinois.
Comme beaucoup d’autres marques, XPeng essuie les plâtres de l’arrêt des subsides gouvernementaux pour l’achat d’une voiture électrique autant que de la pression qui est mise sur les prix par Tesla et qui rend le marché difficile, spécialement pour les constructeurs de voitures à bas coût.
Pour Brian Gu, seuls les constructeurs capables d’écouler plus de 3 millions de voitures par an seront en mesure de survivre. C’est donc la taille critique à atteindre pour la prochaine décennie et avec un objectif de vente de 50% de véhicules en dehors de la Chine. Ce qui aussi en train de se réaliser, car en 2023, il est attendu que l’empire du Milieu devienne le premier exportateur de véhicules au monde, devant le Japon. Oui, l’ordre établi depuis des décennies est en train de changer, tout comme les rapports de force. Et on connaît déjà la prochaine étape du développement des constructeurs chinois après l’Europe : les États-Unis.
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be