Après une période de croissance soutenue, les ventes de voiture électrique ralentissent fortement. Certes, la croissance sur le marché par rapport aux modèles thermiques est toujours bien réelle, mais elle n’est plus du tout aussi fulgurante qu’initialement et, surtout, que prévu par les constructeurs automobiles qui comptaient justement sur une demande importante pour rentabiliser leurs investissements.
Selon les relevés de Rho Motion, il ne se serait vendu en janvier 2024 que 1,1 million de véhicules électriques et hybrides rechargeables dans le monde, contre 1,2 million en novembre dernier et 1,4 million en décembre 2023.
Des retournements de situation
Face au problème, plusieurs marques ont déjà décidé de faire marche arrière et de temporiser. En effet, Mercedes a par exemple indiqué que la fin du moteur thermique n’aura pas lieu en 2030 comme prévu, mais que la sortie des moteurs à combustion se ferait plus tard, probablement à l’échéance européenne de 2035. Idem chez Renault qui a promis de conserver des hybrides rechargeables à tous les niveaux de la gamme pendant encore au moins 10 ans.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Manifestement, ces deux constructeurs ne vont pas rester seuls très longtemps. Car chez Fiat, on réfléchit aussi sérieusement à transformer la 500e pourtant 100% électrique en une version thermique et hybride. Cette réflexion découle ici aussi des ventes certes toujours positives (77.000 unités l’an dernier), mais moins que prévu (90.000 unités escomptées). Fiat doit en effet régulièrement arrêter l’usine de production de Mirafiori, ce qui coûte évidemment un argent fou avec plus de 2.000 employés. L’usine a été arrêtée en septembre dernier, puis en octobre et elle l’est encore aujourd’hui.
Une hybride pour combler le vide
La petite 500e est pourtant craquante, mais il ne faudrait pas oublier qu’elle est aussi très chère puisque la version de base est facturée près de 28.000 euros. Et forcément, compte tenu du rapport prix/habitabilité, la 500e ne fait pas l’unanimité. En outre, les règles du jeu ont changé. Car si la Flandre donne bien une prime à l’achat en 2024 pour les particuliers, ce n’est plus le cas de l’Allemagne par exemple qui a coupé tous ses subsides aux voitures électriques. Et en Italie, les aides se font toujours attendre. Dans ce contexte, Fiat va donc changer de stratégie.
Dès lors, les rumeurs chez les constructeurs italiens se font de plus en plus pressantes autour du retour d’une version thermique qui serait hybride. Techniquement, c’est d’ailleurs tout à fait possible puisque la plate-forme est conçue à la fois pour les groupes électriques et les thermiques. Et comme il n’y a pas de fumée sans feu : la presse italienne mentionne aussi une lettre envoyée par Stellantis à ses fournisseurs portant sur l’évaluation des coûts et des capacités industrielles de Mirafiori pour la construction d’un modèle thermique. Mais on ne peut pas dire que ce n’était pas écrit : il y a quelques mois, Tavares a indiqué qu’il envisageait toutes les options en évoquant le marché et sa demande pour encore et toujours disposer de voitures thermiques. Et contre le marché, l’Europe ne pourra probablement pas faire grand-chose…
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be