Tesla a publié un rapport d’impact, c’est-à-dire un rapport ESG qui mesure l’impact environnemental et sociétal des activités de l’entreprise. Dans ce recueil d’informations, on trouve naturellement des données relatives aux produits et notamment aux batteries pour lesquelles le rapport donne une estimation de la dégradation sur le long terme.
Contre toute attente, la vitesse de dégradation serait bien moins rapide qu’attendu. Tesla indique en effet que la capacité de la batterie ne chuterait que de -12% après 200.000 miles ou 320.000 km. Manifestement, la baisse de capacité est un peu plus rapide au début, mais elle ralentit ensuite fortement. Cela contredit donc ce que Tesla annonçait en 2017 avec une capacité restante estimée à 80% après 8 années.
Le point sensible
Ces informations sont évidemment rassurantes, car on sait que le pack de batterie constitue le point sensible des voitures électriques, en particulier parce que l’on connaît encore mal leur vitesse de dégradation et qu’il est très onéreux à remplacer.
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Les études partagées dans le rapport Tesla se focalisent toutefois sur les anciennes chimies donc pas les plus récentes. Les informations concernent donc les Model S et X avec packs NCA. Or, il existe une différence entre ces deux types de batteries : les NCM/NCA (cathode Nickel Cobalt Manganèse/Aluminium) sont plus orientées « performances » alors que les plus récentes LFP (cathode Lithium Fer Phosphate) sont conçues pour être plus endurantes.
Des statistiques encore manquantes
Pour rappel, ce sont les Model 3 et Y qui sont équipés de batteries LFP et NCM et peu d’exemplaires ont atteint un fort kilométrage et il serait donc hâtif de tirer des conclusions. De surcroît, il ne faut pas automatiquement lier capacité de batterie restante et kilométrage, car on sait que ce sont plutôt les cycles de recharge qui comptent dans l’état de dégradation.
En effet, ce sont aux extrêmes (de 10 à 20% et de 90 à 100%) que les cycles de recharge sont les plus destructeurs pour les cellules. C’est pour cela que les constructeurs préconisent d’ailleurs une utilisation entre 20 et 80%. Par ailleurs, la puissance (et vitesse) de recharge est aussi importante à prendre en considération : les recharges rapides échauffent davantage le pack et diminuent donc sa longévité.
Il n’empêche, les informations de Tesla sont intéressantes, car on peut partir du postulat que beaucoup de propriétaires ont recouru régulièrement aux Superchargers qui sont justement puissants. C’est tout aussi rassurant.
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