Récemment, des actes de dégradations ont été commis dans la commune de Watermael-Boitsfort, à Bruxelles. Plusieurs SUV ont été retrouvés avec le slogan « SUV climaticide » gravé dans la peinture. Un acte revendiqué par des militants écologistes qui considèrent ce type de voiture comme l’un des principaux responsables du problème climatique.
Ce qui est dommage, c’est que non seulement les acteurs de ces faits s’exposent à de graves poursuites judiciaires, mais aussi que leur action est finalement contre-productive puisque d’une part, il faudra réparer ces véhicules ce qui sera une source supplémentaire d’émission et que, d’autre part, que ces actes aboutissent aussi à des réflexions qui affaiblissent les idées véhiculées, comme celle qui est amenée par ce même article.
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Moins émetteurs que certaines citadines ?
On peut évidemment poser la question de l’empreinte écologique de ces SUV. Est-elle supérieure, comme ces militants l’affirment ou, au contraire, est-elle similaire à celle des autres véhicules ? On a toujours mis en avant que ces véhicules plus grands et plus lourds consommaient davantage que les autres carrosseries classiques. Cela dit, selon la FEBIAC, la Fédération de l’industrie et du Cycle en Belgique, cela revient à comparer des pommes et des poires. Pourquoi ?
La FEBIAC rappelle en effet que les SUV sont de plus en plus prisés, car les monospaces et autres grands véhicules familiaux ont disparu du marché ces dernières années. De ce fait, les SUV qui les remplacent ne sont pas plus polluants et c’est même le contraire puisqu’en quelques années, la technologie a fait des progrès et les niveaux de consommation et d’émissions ont été réduits.
Cette idée des progrès technologiques est d’ailleurs nettement visible à travers l’outil « Car Labelling » de l’Agence française pour l’Environnement (ADEME) et qui permet de comparer les émissions des véhicules. Cette plate-forme montre par exemple que le nouveau Citroën C3 Aircross (un petit SUV) émet par exemple moins de CO2 que la version berline de la C3. Et c’est pareil pour le Renault Kadjar qui émet moins de dioxyde de carbone que le plus modeste des Scénic. À méditer !
L’Ecoscore en Belgique
En Belgique, il existe aussi un outil – malheureusement trop méconnu – qui permet d’évaluer l’empreinte écologique d’une automobile, mais sur l’ensemble de son cycle de vie (donc production et recyclage compris) ainsi que les polluants émis (particules, NOx, etc.). C’est l’ECOSCORE. Une mine d’informations objectives qui permettent de faire un choix en toute connaissance de cause.
Et là aussi, on peut avoir quelques surprises, comme de constater qu’une Audi A1 Sportback essence possède un score nettement moins flatteur (72/100) qu’un Tesla Model Y (85/100), voire qu’un Renault Capture PHEV (79/100). Idem lorsqu’on compare à une Hyundai i10 essence (74/100). Comme quoi…
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