Les pilotes sont malades dans les nouvelles F1

La nouvelle génération de F1 est dotée d’un carénage modifié et qui la fait souffrir de ce qu’on appelle le « porpoising ». Il s’agit d’un effet de pompage qui survient en ligne droite et qui rend à la fois les voitures plus difficiles à contrôler tout en donnant la nausée aux pilotes. Comment l’expliquer ?

Publié le 4 mars 2022

Temps de lecture : 2 min

Par Alain De Jong

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Les nouvelles F1 qui prendront le départ de la saison 2022 présentent une ligne de carénage modifiée. Cette modification doit permettre aux voitures de rouler plus près les unes des autres sans être plus gênées par les turbulences aérodynamiques. Cette modification est compensée par un nouveau plancher caréné qui offre davantage d’effet de sol. Le problème, comme l’ont montré les essais menés à Barcelone, c’est que ces modifications importantes ont des conséquences inattendues : les F1 rebondissent sur la piste comme des lapins fous.

Comme le montre la vidéo ci-dessous, les pilotes donnent l’impression de rouler sur une route en pavés et ils sont secoués comme des pruniers alors que la piste de Barcelone a pourtant des allures de billard. Que se passe-t-il ?

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Effet de sol déformé

En réalité, le nouveau fond plat profilé oriente les flux d’air pour créer un effet venturi qui aspire la voiture et la plaque au sol. Cet effet de sol fonctionne un peu comme une aile d’avion inversée. Dans le cas de l’avion, c’est un effet de portance qui est recherché afin de faire décoller l’appareil.

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Apparemment, cet effet de sol serait trop important sur ces nouvelles F1. De ce fait, la voiture se trouve aspirée trop près du sol ce qui entraîne une interruption de l’effet de sol qui réapparaît ensuite lorsque la garde au sol est à nouveau suffisante. En clair, c’est donc un mouvement d’oscillation qui se produit et qui génère donc cet effet de pompage ou de « porpoising » en anglais.

Ce phénomène est bien entendu très inconfortable pour les pilotes, voire peut-être dangereux, notamment en ligne droite à très haute vitesse où la voiture semble plus difficile à contrôler au-delà des 300 km/h. Les équipes de F1 se sont donc remises au travail afin de trouver une solution qui permettrait de conserver une garde au sol suffisante, et ce en modifiant l’aérodynamique et les réglages des amortisseurs. Dans les paddocks, il se dit que plusieurs pilotes souffriraient de nausées, même lorsqu’ils sont au volant.