En 2018, c’est en grande pompe qu’Elon Musk révélait une nouvelle génération du Roadster. Un modèle emblématique puisque c’est le Roadster qui avait été le premier de la gamme Tesla. Et pour célébrer ce symbole, Musk promettait tout : 200 kWh de batterie pour une autonomie de 1.000 km, 10.000 Nm de couple (à la roue toutefois), 400 km/h en pointe, 1,9 seconde pour abattre le 0-100 km/h et… une arrivée en 2020.
Mais 4 ans plus tard, on attend toujours. Ou plutôt, la planète attend toujours, car sur Google, la Tesla Roadster, continue d’être l’un des modèles électriques les plus recherchés. Curieusement, malgré le flou qui subsiste, Tesla ne cesse de rajouter des couches. En effet, récemment, Franz von Holzhausen, chef designer chez Tesla, a indiqué que le Roadster offrirait des performances supérieures à celles envisagées initialement et que si le Model S Plaid atteignait tous les objectifs fixés par l’entreprise en matière de performances, le Roadster devrait le surpasser grâce à sa plus grande compacité. Les retards accumulés devraient d’ailleurs aussi y contribuer.
En 2024 ?
Reste à voir si le modèle qui sera développé et qui verra (peut-être) le jour sera doté des technologies annoncées. Car en 2021, Musk avait annoncé que le Roadster serait proposé avec un pack optionnel « Space X » qui utiliserait des propulseurs d’air froid autour de la voiture pour améliorer la vitesse de pointe, le freinage et la tenue de route… De quoi selon Musk, abaisser le 0-100 km/h en 1,1 seconde au lieu de 1,9. Réaliste ? À voir, car on se demande comment le pneu ne tournera pas dans la jante sous pareille contrainte.
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Pareil pour la batterie : 200 kWh n’est-il pas un objectif aujourd’hui plutôt irréaliste, surtout pour des questions de poids ? En outre, l’évolution des technologies et de la densité énergétique des packs devrait permettre de proposer une batterie avec de très bonnes performances, mais qui sera probablement plus proche des 100 ou 120 kWh, même si Tesla demandera pour cette voiture plus de 200.000 euros et qui devrait aussi selon plusieurs sources adopter de série les dernières versions de l’Autopilot, même si celles-ci ont été récemment décriées et font l’objet d’une grosse mise à jour, sauf en Europe.
Peut-on espérer de voir arriver le Tesla Roadster cette année ? On l’espère, puisque c’est ce qui a été annoncé officiellement aux actionnaires. Mais des doutes subsistent. Car depuis 2018, le marché de la voiture électrique a bien changé. Et les priorités aussi. Aussi, Tesla s’est à présent lancé dans une vaste conquête internationale où le constructeur n’hésite pas à casser les prix. Et pour parfaire son installation sur le marché, Tesla aurait aussi besoin d’un modèle plus compact et plus accessible financièrement et qui est d’ailleurs dans les cartons.
En outre, Tesla n’a plus vraiment besoin d’un modèle pour faire de l’image. Le Model S Plaid existe déjà. Et Musk le sait. Il l’avait du reste déjà annoncé en 2018 : « le nouveau Roadster est une sorte de ‘dessert’. Avons-nous vraiment besoin du Tesla Roadster pour accélérer nos progrès vers l’autonomie ou l’électrification ? Non ! », avait-il précisé. A suivre.
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