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ESSAI SsangYong Actyon: format malin

Dans l’ombre des pick-up stars, le SsangYong Actyon Sports poursuit sa carrière sereinement et renouvelle sa mécanique. Le millésime 2017 se dote ainsi d’un tout nouveau moteur diesel plus musclé et d’une boîte automatique à six rapports. De quoi renforcer l’attrait de ce « petit » pick-up ? 

Jean-François Christiaens | Publié le 17 janv. 2017 | Temps de lecture : 10 min

Aujourd’hui, SsangYong se porte bien. L’année 2016 vient, par exemple, de se clôturer sur une augmentation de 30% de ses ventes. Alors, bien sûr, en chiffre absolu, on reste encore très loin des premières marques du marché belge. Mais après sa traversée du désert, on peut dire que SsangYong revient de loin.

Au bord de la faillite en 2009, le constructeur d’origine coréenne reconstruit progressivement sa gamme grâce à l’argent frais apporté par Mahindra, le groupe indien qui s’était porté acquéreur du blason au plus fort de la crise. Le succès de SsangYong se construit aujourd’hui sur base de la nouvelle famille de SUV portée par le couple Tivoli / XLV. Mais SsangYong n’en oublie pas ses fondamentaux pour la cause. Pour preuve, le pick-up Actyon Sports profite à son tour du nouveau 2.2 diesel Euro 6 développé pour le reste des gros bras de la famille (Korando, Rexton et Rodius). 

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Présentation soignée

Possédant des produits qualitatifs, SsangYong ne compte plus uniquement sur la plastique torturée de ses modèles pour susciter de l’émotion. Par rapport au premier pick-up Actyon Sport, la deuxième génération lancée en 2012 profite d’un style nettement plus consensuel. Le millésime 2017 ne change pas fondamentalement la donne. Sur le plan esthétique, tout au plus note-t-on l’arrivée de nouveaux feux diurnes LED, d’une nouvelle grille de calandre et de phares antibrouillard redessinés. À bord, les améliorations apportées sur la version restylée tiennent également du détail. Mais la planche de bord présente globalement bien et profite de matériaux assez qualitatifs pour l’univers des pick-up. Dommage, juste, que le volant ne soit pas réglable en profondeur et que l’ergonomie du système d’info-divertissement, qui semble être monté en accessoire, nous replonge quelques années en arrière.

Force tranquille

Au coup de clé, on sort le nouveau 2.2 turbo diesel de sa torpeur. Sonore à froid, il devient heureusement assez discret une fois ses fluides chauds. En route, ce 2.2 remplace avec brio le précédent petit 2.0 et se marie parfaitement avec la nouvelle boîte automatique à six rapports d’origine Aisin. La puissance totale disponible passe de 155 à 178 chevaux et le couple maximal gagne 40 Nm pour culminer à 400. Cette force tranquille arrive également un peu plus tôt : dès 1.400 tr/min. Même si l’Actyon Sports flirte avec la barre des 2 tonnes, les performances s’avèrent alors largement suffisantes pour évoluer sereinement dans le trafic.

Suffisantes, en tous les cas, compte tenu des prétentions dynamiques de l’engin. Même s’il est équipé de roues arrière indépendantes (une spécificité par rapport à presque tous les autres pick-up posés sur un essieu rigide), l’Actyon Sports conserve un train arrière qui sautille légèrement à vide (et qui affole vite l’ESP) et une direction fort démultipliée et peu précise. Pour un modèle posé sur un châssis-échelle destiné à tracter de lourdes charges et à évoluer sur tous les types de terrain, faut-il encore le préciser ? Notre modèle équipé de la transmission intégrale activable électriquement, avec une boîte de réduction, n’a en tous les cas pas hésité à sortir des sentiers battus. La version d’accès en deux roues motrices doit certainement un peu moins apprécier les bains de boue… Mais elle a tout de même le mérite d’exister et de baisser sensiblement le prix d’accès.

Taxes réduites

À l’usage, on apprécie d’autant plus le changement de bloc moteur sous le capot de l’Actyon Sports que, contrairement au Korando ou au Rexton, cette modification ne s’accompagne pas d’une augmentation des taxes. En sa qualité de pick-up, l’Actyon Sports reste en effet toujours considéré comme un véhicule utilitaire léger et ne doit donc pas s’acquitter ni d’éco-malus, ni de taxe de mise en circulation, et voit sa taxe annuelle rester stable à une grosse centaine d’euros. Voilà qui le rend particulièrement intéressant pour les familles, aux loisirs encombrants, à la recherche d’un véhicule polyvalent. Ce n’est pas Ulysse De Pauw, le pilote Auto Trends en karting, qui dira le contraire !

Conclusion

Avec ses « seulement » 5 mètres de long, l’Actyon Sports affiche un format malin. Compact par rapport aux mastodontes du segment, il reste utilisable au quotidien tout en permettant de charger/tracter à l’occasion. Et c’est surtout côté tarif qu’il bat la concurrence. Il existe déjà un Actyon Sports pour à peine plus de 20.000€, voire moins de 25.000€ en version 4X4. En double cabine, le populaire Ford Ranger exige au bas mot 33.705€ !

+

Rapport prix/équipement intéressant

Fiscalité avantageuse

Moteur souple et performant

Finition soignée 

Profondeur de la benne

Le SsangYong Actyon Sports 2.2 en quelques chiffres

Moteur : 4 cylindres en ligne, diesel turbocompressé, 2.200cc ; 178ch ; 400 Nm à 1.400 tr/min

Transmission : aux roues arrière ou intégrale activable électriquement

Boîte : manuelle ou automatique à 6 rapports (avec gamme courte)

L/l/h (mm) : 4.990/1.910/1.790

Poids à vide (kg): 1.875 (1.992 en 4WD)

Volume du coffre (l) : 1.020

Prix : 20.990€ TVAC

Puissance : 178 ch

V-max : NC

Conso. mixte : 6,9 l/100km

CO2 : 182 g/km

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