Item: Supra
Rating: 8

ESSAI Toyota GR Supra 2.0 : La modestie est une vertu

Née avec un moteur six cylindres 3 litres 340ch d’origine BMW, la Toyota Supra se décline désormais également avec un nouveau moteur quatre cylindres, un « petit » deux litres de 258 chevaux…

8 / 10

Publié le 10 juillet 2020

Temps de lecture : 4 min

Partagez

Conçue en partenariat avec BMW, la Toyota Supra du 21^e siècle est indéniablement une voiture bien née. Joliment dessinée et bien équilibrée, elle a tout d’une vraie GT. Toyota a donc conservé toutes ces vertus – et les a même améliorées, nous y reviendrons – mais a doté son coupé d’un moteur plus modeste, plus à même d’être pleinement exploité par les conducteurs sportifs sur route ouverte.

Car avec son moteur 3 litres, le seul disponible jusqu’il y a peu, la puissance et l’efficacité sont telles que l’on doit bien souvent calmer ses ardeurs derrière le volant avant même d’avoir exploité ne serait-ce que la moitié du potentiel de l’auto (si l’on veut rester à des allures décentes). Un constat qui s’applique aujourd’hui à beaucoup de modèles de route dont les puissances ont tendance à s’envoler

Lire aussi : ESSAI Toyota RAV4 GR Sport : tenue de sport et hybridation

La puissance juste

Du coup, fort de 258 chevaux, le nouveau 2 litres permet de tirer le meilleur parti des capacités de l’auto sur route ouverte. La présence du turbo rend ce bloc particulièrement élastique. Le couple de 400 Nm disponible dès 1.550 tr/min (!) dynamise les reprises à tous les régimes, et la puissance maxi disponible sur une large plage de 5.000 à 6.500 tr/min assure de belles prestations lorsqu’on approche de la zone rouge du compte-tours.

En chiffres bruts, la différence d’accélération de 0 à 100 km/h par rapport au six cylindres est de moins d’une seconde (5,2), une performance permise également par l’allègement de 100 kilos procuré par l’amputation de deux cylindres. Le coupé japonais accepte toujours de se laisser mener le couteau entre les dents sur les routes sinueuses. La boîte automatique 8 rapports fournie de série assure beaucoup d’efficacité et de réactivité, a fortiori une fois le mode Sport activé. Et la motricité est excellente en toutes conditions.

Publicité – continuez à lire ci-dessous

Les amateurs du genre pourront désactiver l’ESP pour s’adonner aux joies du travers, exercice dans lequel la Supra se laisse manier avec beaucoup de facilité grâce notamment à sa répartition des masses parfaite (50/50). Dommage que le pack sport incluant le différentiel sport, l’amortissement piloté et les freins de plus grand diamètre soit réservé (chez nous en tout cas) à la version de lancement Fuji Speedway, sold out.

Daily driver

En conduite active, on aurait apprécié une direction plus directe et communicative que l’actuelle, au rendu artificiel. Même chose pour l’échappement, aphone en mode normal et à la sonorité trop peu naturelle en mode Sport, même si quelques crépitements de l’échappement viennent de temps à autres donner le sourire au grand enfant derrière le volant.

En contrepartie, cette Supra fait preuve d’une polyvalence étonnante, acceptant de se laisser mener en toute décontraction le coude à la portière sur autoroute. Son large coffre de 290 litres finit d’en faire une voiture utilisable au quotidien.

Rouler plus calmement permettra aussi de réduire quelque peu la consommation, établie à 11l/100km durant notre essai sans (trop de) ménagement et annoncée à 6,9l/100km.

Conclusion

Plus qu’une descente en gamme, cette Supra 2.0 est en fait taillée pour attirer de nouveaux clients. Ceux qui veulent une voiture avec laquelle ils peuvent pleinement s’amuser sans se faire peur ! Et ceux qui craquent sur le look (inchangé par rapport au 3.0) mais pour qui le prix d’achat revu copieusement à la baisse sera décisif. Car à partir de 49.900€ (seul un pack Premium à 3.320€ est proposé en option), la Supra 2.0 est 15.510€ moins chère que sa grande sœur !