Le paysage de l’automobile en Belgique connaît d’importantes mutations en 2024, avec une progression nette des ventes de véhicules électriques. En effet, Tesla, leader de la mobilité électrique, se hisse pour la première fois dans le top 10 des marques les plus vendues, un signal fort d’un tournant vers des véhicules. D’autres constructeurs historiques, tels qu’Opel et Peugeot, subissent par contre un recul notoire, reflétant les difficultés d’un marché en pleine transformation.
Tesla champion ?
Selon les données de la FEBIAC, Tesla a opéré une progression fulgurante en 2024 en atteignant la neuvième position du top des ventes avec 14.596 immatriculations sur les huit premiers mois de l’année. C’est une progression de +33% par rapport à la même période en 2023. Explication : la performance de Tesla est en réalité le résultat de la nouvelle politique gouvernementale de déductibilité. Par ailleurs, dès 2026, seules les voitures entièrement électriques seront encore déductibles à 100 % pour les entreprises.
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Dès lors, une voiture sur quatre vendue en 2024 est désormais 100% électrique. Le Diesel qui autrefois dominait ne représente plus que 5% des nouvelles immatriculations, confirmant le déclin de ce type de motorisation.
Les BMW X1 et Dacia Sandero en tête des ventes
En ce qui concerne les modèles les plus populaires, le BMW X1 se démarque comme la voiture la plus vendue sur le territoire belge. Avec 8.466 immatriculations au premier semestre 2024, elle domine surtout en Flandre, où les entreprises de leasing font la loi (c’est sur ce territoire qu’elles sont implantées). La capitale belge et la Wallonie suivent de loin avec des volumes de ventes nettement plus faibles pour ce modèle, ce qui souligne un fort clivage régional en termes de choix automobiles.
La surprise du classement vient de Dacia : la Sandero occupe la deuxième position avec 8.056 exemplaires vendus. La marque low cost du groupe Renault séduit un public large grâce à son prix attractif, débutant à 11.990 euros. En comparaison, la BMW X1, vendue à partir de 39.000 euros, ce qui illustre les préférences divergentes entre le nord et le sud du pays : tandis que les Flamands plébiscitent les véhicules haut de gamme, les Wallons préfèrent des modèles plus accessibles financièrement, comme la Sandero. Mais encore une fois, il s’agit aussi d’un biais résultant de l’implantation des sociétés de leasing. Cela montre d’ailleurs plutôt le fossé qu’il existe entre bénéficiaires de voitures de société et particuliers. Chez ces derniers, ce sont les Dacia Sandero, mais aussi les Citroën C3, Dacia Duster ou encore Toyota Yaris qui dominent les ventes.
Le marché belge en baisse et des marques en difficulté
Malgré la montée en puissance des voitures électriques et des marques comme Tesla, le marché automobile belge global est en recul de -3% depuis le début de l’année. Cette diminution s’explique par les mauvaises performances de certains constructeurs traditionnels. Peugeot enregistre ainsi une baisse de -35% de ses ventes, Opel chute de -39%, et Ford de -32%. Citroën et Renault ne sont pas épargnés non plus, affichant respectivement des baisses de -13% et -15%. Là aussi, on assiste donc à un retournement. De nombreux experts appellent à plus d’investissements pour les entreprises européennes, comme Mario Draghi, ancien président de la Banque Centrale européenne et économiste de haut vol, l’a dit récemment sur demande la Commission européenne : il faudrait 800 milliards d’euros d’investissements annuels en plus pour sauver l’industrie et la compétitivité de l’Europe…
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