Dans un contexte mondial de transition vers les véhicules électriques, avec des réglementations de plus en plus strictes en matière d’émissions de CO2, le géant japonais Toyota fait un pari audacieux. Plutôt que de délaisser les moteurs thermiques, la marque propose un moteur 4 cylindres 2 litres turbo capable de développer 600 ch. Une prouesse qui le positionne comme le moteur de cette catégorie le plus puissant au monde. Pour Toyota, l’électrification obligatoire en Europe ou aux États-Unis après 2035 n’est pas une raison suffisante pour abandonner son expertise en matière de moteurs thermiques. Les innovations continuent donc, notamment avec ce 2 litres qui entend redéfinir les standards.
Mercedes-AMG pleure ?
Jusqu’ici, la palme du moteur 2 litres 4 cylindres le plus puissant revenait à Mercedes-AMG et au moteur M139 lancé en 2019 qui propose aujourd’hui 400 ch et un couple de 500 Nm. Mais Toyota a décidé de relever le défi en développant un moteur de cette fois 600 ch, soit un rapport de 300 ch/l de cylindrée. Cette densité de puissance dépasse donc de loin celle du M139 allemand. Cette performance exceptionnelle est à mettre sur le compte d’une nouvelle stratégie de partenariat développée avec d’autres constructeurs japonais comme Subaru et Mazda. Ensemble, ces industriels ont décidé de construire une nouvelle génération de moteurs thermiques. L’entreprise apparaît donc comme très prometteuse.
La présentation de cette mécanique n’est pas de la poudre aux yeux. En effet, Toyota a d’ores et déjà prévu de décliner ce moteur en plusieurs versions de puissance pour répondre aux besoins variés de sa clientèle. La version la plus performante, capable de produire 600 ch, s’adressera forcément aux amateurs de sensations fortes. Pourquoi pas. Cela dit, l’entrée de gamme prévue est déjà alléchante puisqu’elle alignera 300 ch et un couple de 400 Nm. Pour les clients en quête d’un compromis, une version intermédiaire offrant 400 ch et un couple de 550 Nm serait en préparation. Les options de transmission ne sont évidemment pas en reste avec une telle cavalerie : la possibilité d’une boîte automatique à 8 rapports et, plus que certainement même si ce n’est pas confirmé encore, d’une transmission intégrale, histoire d’avoir un semblant de motricité. Chose surprenante toutefois : Toyota proposera aussi une transmission manuelle à 6 rapports. Pour faire un pied de nez aux automatismes qui régissent de plus en plus le monde automobile ?
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Des modèles emblématiques
Les moteurs de cette nouvelle génération ne se contenteront pas de rester sur les bancs d’essai ou dans les salons automobiles. Ils équiperont les modèles emblématiques de Toyota, tels que le roadster MR2, une nouvelle Celica et, peut-être, la Supra si elle perdure. On se doute que, dans le cadre du partenariat, Subaru devrait aussi faire bon usage de ces mécaniques, sans doute dans une itération badgée STI.
Si l’on en croit les médias japonais, la MR2 sera produite en série limitée, principalement destinée pour le Japon et donc le prix est déjà estimé autour des 60.000 euros. Cher, mais si les performances sont au rendez-vous, pourquoi pas ?
Le thermique pas mort ?
Face à une transition vers l’électrique qui semble inévitable, Toyota n’abandonne donc pas le moteur à combustion interne. La marque anticipe d’ailleurs qu’en 2030, 70% des véhicules en circulation fonctionneront encore avec des moteurs thermiques. Toutefois, conscient des impératifs environnementaux, Toyota s’engage à rendre ses moteurs compatibles avec des carburants synthétiques neutres en carbone autour desquels l’Europe devrait d’ailleurs bientôt débattre.
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