Les plaques d’immatriculation personnalisées ne cessent de gagner en popularité en Belgique, et cette tendance s’accompagne d’une manne financière considérable pour l’État. En seulement sept mois, près de 9 millions d’euros ont été collectés grâce aux 8.997 réservations effectuées via le site du SPF Mobilité. En clair, 2024 promet de surpasser le chiffre de 2023, une année déjà remarquable en termes de demandes.
À première vue, une plaque personnalisée pourrait sembler une extravagance coûteuse et surannée. Mais la tendance est là : de plus en plus de Belges se laissent séduire par la possibilité de rendre leur véhicule unique. Pour la somme de 1.000 euros, ces automobilistes se réservent le loisir de choisir une combinaison de lettres et de chiffres qui reflète leur personnalité ou leurs centres d’intérêt.
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En hausse
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2023, 13.286 demandes avaient été enregistrées, contre 11.314 en 2022 et 11.021 en 2021. La hausse est donc structurelle. Depuis que la loi autorisant les plaques personnalisées a été mise en place en 2014, pas moins de 80.874 demandes ont été déposées. Malgré les limites évidentes du nombre de combinaisons possibles, l’imagination des Belges semble inépuisable, tout comme leur goût pour la provocation.
Il faut noter que toutes les demandes ne sont pas automatiquement acceptées, même si certaines d’entre elles passent à travers les mailles du filet. Les autorités veillent à ce qu’aucune plaque ne contienne de message politique, raciste ou offensant. Par ailleurs, un délai de quatre mois maximum doit être respecté entre la réservation et l’utilisation effective de la plaque. Ce délai s’applique également en cas de changement de véhicule. Ce qui signifie que certains demandeurs doivent patienter après avoir reçu leur nouveau véhicule.
Des plaques toujours plus insolites
Il faut dire que ce contrôle est nécessaire. Chaque automobiliste a certainement déjà pu croiser des véhicules dotés de plaques pour le moins surprenantes comme « BARAKI », « BARJ0 » ou encore « NO-DUREX », « MINOU », « KUT-WIJF » ou « FCUK-OFF ». L’audace est de mise, tout comme la provocation. Ou la passion quand on croise des plaques « MARADONA » ou « JUVE-10 ». À ce titre, le groupe Facebook « Licence Plate Belgium » recense d’ailleurs certaines des créations les plus étonnantes, parmi lesquelles « COOOL », « HIHIHI », « ZORRO » ou encore « BATMAN ».
Pour obtenir une plaque personnalisée, le processus est relativement simple : il suffit de se rendre sur le site du SPF Mobilité et de déposer une combinaison. Si la plaque est déjà prise ou si elle contient des éléments non autorisés (insultes, propos haineux, racistes, etc.), le site indiquera la combinaison comme « non disponible ». Certaines restrictions s’appliquent également à des termes spécifiques. Par exemple, le mot « police » est interdit, même si celui de « flic » est accepté. La vigilance est de mise pour éviter les plaques aux messages cachés potentiellement inappropriés.
Pas de ralentissement
Malgré le contexte de crise, les Belges semblent donner un signal d’intérêt pour leur véhicule étant donné la popularité en hausse des plaques personnalisées. Cet engouement contribue à alimenter les caisses publiques puisque cela génère plusieurs millions d’euros par an. L’État belge s’apprête d’ailleurs à enregistrer un nouveau record en 2024. Reste à savoir jusqu’où iront les automobilistes, mais aussi les autorités, sachant que certains dérapages sont monnaie courante… Peut-on tout permettre moyennant finances ? La question reste entière.
Photos : Facebook Beligan licence plate & Wikiland
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