Les stations obligées d’afficher le coût moyen du carburant pour 100 km

Alors que les prix de l’énergie explosent et que les citoyens sont pris à la gorge financièrement, l’Europe ne semble pas avoir mieux à faire d’introduire de nouvelles règles surprenantes. En effet, dès le 1^er avril 2022, les stations-service qui vendent au moins trois types de carburant différents (c’est-à-dire 99% d’entre elles) seront dans l’obligation d’afficher le coût moyen pour 100 km. C’est ce que vient d’annoncer le Service public fédéral de l’Économie.

Cette nouvelle obligation s’applique aux propriétaires de stations-service qui proposent trois des carburants suivants : essence 95, diesel, GPL, électricité, hydrogène et GNC. L’affiche doit être apposée à un endroit bien visible aux pompes et dans le magasin de la station-service. Il est spécifié que l’affichage devra être mis à jour au moins chaque trimestre.

Pourquoi ?

Cette mesure n’est pas belge, mais européenne. La Commission estime en effet que les consommateurs doivent être mieux informés sur les différences de prix entre les carburants. D’accord, mais, franchement, cette mesure fait sourire. Car on sait aujourd’hui que le Diesel est plus cher que l’essence. Et puis, on se demande aussi comment tout cela sera calculé, car il semble évident qu’une voiture n’est pas l’autre et que les valeurs de consommation sont tellement disparates (aussi en fonction des conducteurs eux-mêmes) qu’il est impossible de donner une information objective à cet égard et tout cas une information que le consommateur pourrait utiliser. En outre, une mise à jour qui est contrainte tous les 3 mois est aussi ridicule, surtout dans le climat actuel où le carburant prend presque un demi-euro chaque semaine…

Jusqu’ici, nombre d’automobilistes n’ont d’ailleurs jamais calculé la consommation de leur véhicule, se contentant de faire le plein lorsque c’était nécessaire. Cela dit, avec la crise énergétique sans précédent que nous traversons actuellement, il y a fort à parier que les automobilistes dorment avec leur calculette. Dès lors, l’Europe ferait probablement mieux de s’accorder sur des mesures concertées pour alléger les factures et, si elle décide de se passer les hydrocarbures russes, de mettre en place de nouvelles filières d’approvisionnement.

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