Finis les moteurs essence qui animaient autrefois les modèles sportifs « S » de la gamme Audi ! Contre vents et marées, Audi a concocté pour les clients européens un moteur diesel aux petits oignons ! Par contre, le constructeur fait dans les économies d’échelle puisque ce bloc prend place sous le capot des S6, S6 Avant, S7 et SQ5. Et ce n’est pas fini : la prochaine S4 en sera également équipée !

Technique inédite

Nous vous le disions, ce TDI est plutôt du genre singulier. Il s’agit à la base d’un V6 de 3 litres de cylindrée. Pour améliorer le temps de réponse du turbo, Audi a greffé à l’ensemble un compresseur électrique, associé à un système d’hybridation légère 48 volts. Ses chiffres sont impressionnants, avec une puissance de 349 chevaux (347 pour le SQ5) et un couple monumental de 700 Nm disponible dès 2.500 tr/min. La S7 Sportback abat le 0 à 100 km/h en 5,1 secondes. La vitesse de pointe est quant à elle limitée électroniquement à 250 km/h.

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En conduite quotidienne, cette technologie permet d’éviter de devoir rétrograder trop souvent, garde le moteur à faible régime et supprime le temps de réponse auquel peut être sujet un turbo conventionnel. Le compresseur électrique fournit donc des performances élevées dès le démarrage, et offre en plus un boost supplémentaire lors de chaque accélération, en supprimant toute trace de latence du turbo. Ce bijou de technologie répond en moins de 250 millisecondes, fournit jusqu’à 7 kW de puissance supplémentaire et peut atteindre une vitesse de rotation maximale de… 70.000 tr/min ! Audi ne s’est pas moqué de ses clients !

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Beaucoup et plus encore

Alors que la fiche technique donnerait déjà la migraine à toute une promotion de futurs ingénieurs, la firme d’Ingolstadt ne s’est pas arrêtée en si bon chemin. En effet, les S6, S6 Avant et S7 peuvent en plus être équipées d’options dignes de supercars. Parmi celles-ci, on peut citer les freins carbone-céramique, les quatre roues directrices, le différentiel arrière sport ou même la suspension pneumatique réglable. Evidemment, toutes les « S » disposent de la transmission intégrale Quattro de série, et de la boîte automatique Tiptronic à huit rapports. Forcément, le budget est copieux également, avec des tarifs débutant à 69.705 € pour la SQ5, 78.000 € pour la S6 et 85.920€ pour la S7. Autrement dit, les 100.000 € seront vite atteints si vous vous laissez tenter par les très nombreuses et chères options !

Ultra efficace

Le premier modèle que nous avons pu prendre en main, sur des routes détrempées, a été la S7, et il ne faut pas longtemps pour constater que le travail d’Audi n’a pas été vain. Une simple pression sur l’accélérateur fait décoller la voiture, dans une poussée continue qui semble ne jamais faiblir. Même si elle est en grande partie artificielle, la sonorité du moteur ressemble à celle d’un V8.

Extrêmement sinueux, notre parcours n’a pas pris une seule fois en défaut le comportement de cette S7 tant il se montre souverain. La voiture est littéralement collée à la route, même à allure très soutenue. L’effet du compresseur électrique se fait ressentir en sortie de virage, où les reprises canon vous propulsent d’une courbe à l’autre sans répit ! Cerise sur le gâteau : même avec le pied lourd, nous n’avons pas dépassé les 9l/100 km de moyenne, ce qui témoigne une fois de plus de la suprématie du diesel sur l’essence en matière de consommation.

Conclusion

Nos politiciens devraient essayer ce moteur qui leur clouerait le bec, puisqu’il démontre qu’une mécanique diesel peut être à la fois sportive, très sobre, propre et faible en émissions de CO2.