La Hyundai Ioniq 5 est une voiture inclassable : si son design est très moderne, elle a tout de même quelques accents rétro. Si elle a le profil d’une berline compacte à hayon, elle est en fait bien plus grande qu’elle n’en a l’air avec ses 4,71 m de long et sa largeur approchant les 2 m. Avec son grand empattement de 3 m, elle est pour le moins accueillante et son habitacle est énorme : l’espace aux jambes est royal comme dans les plus grandes limousines du marché. Cependant, la Ioniq 5 est loin d’une sportive, même dans sa version à deux moteurs développant 325 ch et 605 Nm. C’est à partir de ce constat que Hyundai N, le département « performance » de la marque coréenne qui officie également en compétition, s’est penché sur son cas. Un travail très important a été accompli sur cette berline qui est devenue la Hyundai la plus puissante jamais construite avec 610 ch et 740 Nm. Ce n’est pas tout car ces valeurs grimpent temporairement à 650 ch et 770 Nm lorsqu’on appuie sur le bouton N Grin Boost sur le volant !

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Très rapide

Pour faire face à cette puissance conséquente, la Ioniq 5 a été complètement retravaillée au niveau du châssis qui a été rigidifié grâce à des renforts et à plus de soudure que les autres modèles de la gamme. Le moteur avant développe 238 et 370 Nm, alors que celui placé sur le train arrière est encore plus puissant avec 412 ch et 400 Nm. Pesant un peu plus de 2,2 tonnes, la Ioniq 5 N compte sur d’énormes disques de 400 mm à l’avant et de 360 mm à l’arrière ! Avec une telle puissance de feu, le 0 à 100 km/h est effectué en 3,4 secondes (le même temps qu’une Porsche 911 GT3 pour le même exercice, excusez du peu) et la vitesse maximale est de 260 km/h. Pour alimenter ses deux moteurs, la coréenne dispose d’une batterie d’une capacité de 84 kWh qui lui donne une autonomie théorique de 448 km, qui dépasse à peine les 350 km en réalité. Heureusement, la Ioniq 5 N bénéficie d’une architecture 800 V qui lui permet de passer de 10 à 80% d’état de charge en seulement 18 minutes.

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Physique de brute

Pour une meilleure tenue de route, la Ioniq 5 N est 2 cm plus basse que ses sœurs de gamme. Elle est également plus longue et plus large grâce à ses boucliers plus épais et ses voies plus larges. Le style est très agressif avec de nombreuses prises, des splitters et un gros diffuseur à l’arrière. Le tout repose sur d’énormes roue de 21 pouces en aluminium forgé. L’habitacle est traité de manière bien moins flamboyante mais il reçoit tout de même deux sièges baquets à l’avant et un volant spécifique à la jante épaisse, pourvu de nombreuses commandes. L’ambiance est assez austère mais on est très bien assis et les espaces de rangements sont nombreux.

Plusieurs caractères

L’univers des jeux vidéo semble avoir beaucoup influencé les concepteurs de la Ioniq 5 N. Il y a d’abord le bouton N Grin Boost situé sur le volant qui donne droit à plus de puissance et ce, pendant une période de 10 secondes. Ensuite, il y a ces très nombreux modes de conduite qui offrent chacun un caractère distinct à la Ioniq 5 N, de la gentille berline électrique au dragster taillé pour la piste. A vrai dire, les menus sont tellement et les possibilités étendues que l’on y perd facilement ses repères. Cependant, la fonctionnalité la plus amusante et certainement celle qui imite le son d’un moteur thermique ! Il suffit de l’activer pour entendre la sonorité d’un bloc 4 cylindres plutôt énervé, avec des passages de rapports et des crépitements à l’échappement. Voilà qui devrait plaire aux plus réfractaires de l’automobile électrique !

Prix intéressant

Les accélérations sont fulgurantes, les reprises le sont tout autant et ce qui étonne, c’est la facilité d’utilisation de cette Hyundai. Comme scotchée au sol, cette Hyundai ne semble pas avoir de limite et l’on se prend rapidement au jeu. Seule sa masse conséquente se rappelle à vos bons souvenirs lors des freinages, même si l’endurance des freins est exemplaire. Si l’on ne fait pas attention au compteur, il est possible de se faire surprendre par la vitesse de la voiture tant celle-ci est performante et…discrète. Polyvalente, la Ioniq 5 N est également adaptée à une conduite cool mais son amortissement ferme trahit sa vocation sportive. Très variable en fonction de l’utilisation que l’on fait de l’accélérateur, la consommation tourne autour de 22 à 25 kWh en utilisation mixte. Affichée à partir de 77.999 €, la Ioniq 5 N n’est pas à la portée de tous mais son rapport prix/prestation est unique sur le marché.

Conclusion :

Etonnante à plus d’un titre, cette Ioniq 5 N est une magnifique démonstration du savoir-faire de Hyundai en matière de véhicules électriques. Si toute la technologie présente n’est pas forcément utile, on peut néanmoins saluer la prouesse d’avoir réalisé une voiture aussi efficace et plaisante à utiliser.