ESSAI Mercedes-AMG GT 63 4Matic : au diable la raison, vive les sensations !

Le coupé Mercedes-AMG GT, c’est avant tout une prestance incroyable, une ligne comme on n’en fait plus avec une partie avant terriblement longue et un habitacle court terminé par un large popotin tout rond ! Très basse et particulièrement large, elle respire la bestialité et ce, même à l’arrêt. Difficile de ne pas le comparer avec la première version du coupé qui a été lancée en 2015. Conçue par Mercedes-AMG comme une concurrente directe de la Porsche 911, elle n’a pas vraiment inquiété sa cible malgré d’évidentes qualité. Pour sa seconde mouture, le constructeur allemand a voulu créer un modèle offrant une plus grande facilité d’utilisation au quotidien avec un habitacle 2+2, une transmission intégrale 4Matic et un coffre digne d’une petite berline.

Embourgeoisée

La seconde génération de la GT utilise la plateforme de la SL, un autre modèle développé par Mercedes-AMG. Aussi étonnant que cela puisse paraître, ces deux voitures partagent de nombreux éléments en commun, preuve que même pour des porte-drapeaux de la gamme sportive de la marque, il n’y a pas de petites économies ! Repris du cabriolet, l’habitacle est toujours aussi impressionnant avec son instrumentation de 12,33’’ et son écran central vertical de 11,9’’. Cet univers très moderne est entièrement personnalisable (fonds de compteurs, éclairage intérieur, etc.) et la voiture déborde d’applications qui demandent des heures pour être toutes essayées. Si l’accès à bord n’est toujours pas facile en raison d’une position de conduite très basse et de portes se montrant particulièrement grandes, surtout lorsque la GT est stationnée à côté d’une autre voiture, force est de reconnaître que l’on y est bien installé. Les petits sièges arrière, à défaut de pouvoir accueillir des adultes, se révèlent pratiques pour y déposer des vestes ou des sacs. D’une capacité allant de 321 à 675 litres, le coffre est quant à lui particulièrement vaste pour une GT !

Vitrine technologique

Une fois de plus, Mercedes-AMG n’a pas hésité sur les moyens techniques employés. On peut d’abord citer une aérodynamique dynamique avec un spoiler arrière réglable sur 5 positions et un volet avant qui descend de 4 cm à partir de 80 km/h afin d’offrir plus d’appui. Il y a aussi les quatre roues directrices, le différentiel avant piloté, la transmission intégrale 4Matric disposant d’un mode drift lui permettant d’être une simple propulsion, la suspension pilotée, 3 circuits de refroidissement séparés, 6 modes de conduite, et bien d’autres encore. Ajoutez à cela un confort digne d’une Mercedes avec des sièges chauffants, ventilés et massants, un système audio Burmeister (optionnel) 15 haut-parleurs, un toit panoramique en verre ou encore un affichage tête haute et vous obtenez une voiture qui pèse tout de même 1.970 kg à vide, soit 325 kg de plus que l’ancienne GT !

Virile

Il suffit d’appuyer sur le bouton de démarrage de la Mercedes-AMG pour se rendre compte qu’elle n’a pas perdu de sa virilité qui fait son charme depuis ses débuts. Le V8 gronde comme un bombardier, une sonorité qui fait se retourner les passants. Très large (1,99 m sans les rétroviseurs), la GT n’est pas à l’aise en ville, une impression renforcée par un diamètre de braquage énorme. De 2.500 à 7.000 tr/min, ça pousse très fort, quel que soit la mode de conduite choisi. Ce qui est étonnant, c’est qu’elle arrive à faire oublier son poids tant la direction est directe, le train avant précis et que les roues arrière directionnelles facilitent le placement en virage. La suspension active fait un travail épatant, se montrant confortable en mode Confort. Lorsqu’on opte pour les modes plus extrême, le tout se durcit mais l’amortissement est toujours aussi efficace et la GT ne semble pas perturbée, même lorsque la surface de la route est dégradée.

Fusée terrestre

D’une cylindrée de 4.0 litres, le V8 biturbo développe 585 ch et 800 Nm. Sans surprise, les accélérations sont « canon » (0 à 100 km/h en 3,2 secondes) mais la boîte de vitesses à 9 rapports, dotée d’un convertisseur de couple, se montre assez lente dans des réactions (en mode auto), ce qui fait regretter l’absence d’une transmission à double embrayage, bien plus efficace. Pour profiter pleinement de cette mécanique à combustion à l’ancienne, les modes Dynamic et Race produisent des pétardes lorsque l’on relâche l’accélérateur : ce n’est pas très utile, mais c’est plutôt jouissif !

Conclusion

C’est un fait, la nouvelle AMG GT 63 4Matic coupé (une appellation aussi longue que sa liste d’équipements !) est plus agréable à utiliser que l’ancienne et son embourgeoisement ne porte pas préjudice à son comportement, que du contraire. Rapide et relativement utilisable au quotidien, addictive et belle à damner un saint, elle est incontestablement une réussite. Il faut cependant avoir les reins très solides pour avoir la chance de goûter à ses nombreux charmes…

La Mercedes-AMG  GT 63 4Matic coupé : spécifications

Moteur : essence, V8 biturbo, 3.982 cm3, 585 ch et 800 Nm
Transmission : intégrale

Boîte de vitesses : automatique, 9 rapports
L/l/H (mm) : 4.728/ 1.984 / 1.354
Poids à vide (kg) : 1.970
Volume du compartiment à bagages (l) : 321 à 675
De 0 à 100 km/h (sec) : 3,2
Vitesse maximale (km/h) : 315 km/h

Consommation mixte WLTP (l/100 km) : 14,1
CO2 : 319 g/km
Prix : 196.504 euros
Taxe de mise en circulation : Flandre : 13.249,15 euros ; Wallonie et Bruxelles : 4.999 euros
Taxe de circulation : Flandre : 3.397,96 euros ; Wallonie et Bruxelles : 2498,50 euros
Écomalus Wallonie : 2.500 euros

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