ESSAI Volkswagen Golf TGI : L’outsider

Avec le renouvellement de la Golf l’année dernière, on pouvait logiquement espérer la reconduction de sa version TGI, fonctionnant au CNG (gaz naturel compressé). Voilà qui est fait puisque cette dernière est livrable depuis peu dans notre pays. Une bonne nouvelle pour les particuliers et les professionnels qui cherchent à limiter leurs émissions et à faire des économies sur leur carburant.

Trois réservoirs

Pour sa nouvelle mouture, la Golf reprend le moteur 1.5 turbo 130ch/200Nm que l’on retrouve dans la Seat Leon, dans l’Audi A3 ou encore dans la Skoda Octavia. Disponible avec la boîte manuelle 6 rapports ou avec la transmission double embrayage DSG 7 vitesses, il est alimenté en gaz naturel compressé par trois réservoirs, dont un est placé sous la banquette arrière et les deux autres sous le plancher du coffre.

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Evidemment, comme dans toutes les voitures au CNG, cela empiète un peu sur sa capacité, qui passe de 380 à 287 litres. D’une contenance totale de 17,3 kg, les réservoirs permettent à la Golf de parcourir de 402 à 422 km selon les normes WLTP. Capable de rouler également à l’essence, elle dispose aussi d’un mini réservoir de 9 litres qui procurent une autonomie supplémentaire de +/- 150 km.

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Comme nous l’avons déjà fait remarquer lors des essais des autres modèles CNG du groupe Volkswagen, la capacité de gaz a été augmentée au détriment de celle de l’essence. En Belgique où le territoire est relativement bien couvert par les stations-service proposant du gaz naturel compressé, ça ne pose pas de problème.

Version unique

Chez nous, la Golf TGI n’est disponible qu’avec la finition intermédiaire Life. Celle-ci comprend les jantes en aluminium de 16’’, le régulateur de vitesse automatique, l’assistant de freinage d’urgence « Front » avec la détection des piétons et cyclistes, l’assistant de maintien de voie, le tableau de bord digital, les phares LED, l’aide au stationnement et le système de communication entre voitures Car2X. Cet équipement assez complet résumé bien le côté « numérique » de la Golf, qui a beaucoup évolué avec ce huitième modèle.

Ne cherchez plus de commandes classiques avec des boutons, il n’y en a plus. Désormais, on est à l’ère du « tout tactile » pour le meilleur ou le pire, car tout n’est pas intuitif, loin de là, et certaines manipulations nécessitent une certaine recherche, ce qui n’est évident pas toujours conseillé lorsqu’on roule. Le simple fait de vouloir changer la température de climatisation nécessite de quitter la route des yeux plus longtemps qu’avec des boutons. Quoiqu’il en soit, le design dépouillé de la planche de bord est du plus effet, et on se sent bien dans cette Golf !

Silence, ça roule

Au volant, la Golf TGI fait preuve de douceur tant son moteur est bien insonorisé. Les rapports s’enchainent avec fluidité. Passant rapidement de l’essence (au démarrage) au CNG, la voiture roule aussi bien avec un carburant qu’avec l’autre. Entraînant moins de frictions internes, le gaz doit normalement rendre la mécanique plus silencieuse mais à l’usage, il faut vraiment tendre l’oreille pour percevoir la différence. Par rapport à une version « normale », la Golf dispose logiquement de deux jauges à carburant. L’autonomie correcte de la Golf TGI et son petit réservoir d’essence de secours font qu’il est inutile de les regarder régulièrement par peur de la panne sèche. En se tenant aux vitesses légales en vigueur, l’autonomie au gaz, de l’ordre de 400 km promis par Volkswagen, semble ne pas être une promesse en l’air. Et lorsqu’on voit qu’un plein coûte moins de 20€, la solution du CNG est particulièrement intéressante. Un autre aspect qui joue en sa faveur est son côté « vert », la Golf TGI n’émettant que 96g CO2/km, un aspect important pour le marché professionnel notamment.

Conclusion

Affichée à 32.080€ TVAC avec un équipement assez complet, la Golf TGI est vendue un peu moins de 2.000€ plus chère que sa version équivalente avec le moteur 2.0 TDI. Lorsqu’on voit la différence de prix à la pompe, le calcul est vite fait : vive le CNG !