Le métavers fait couler beaucoup d’encre. Mais qu’est-ce qu’est exactement le métavers ? Il s’agit en réalité d’un monde virtuel fictif. Le terme est régulièrement utilisé pour décrire une future version d’Internet où des espaces virtuels et partagés sont accessibles via des interactions en trois dimensions. En d’autres termes, on pourrait voyager, mais aussi se rencontrer dans un monde en réalité augmentée, le tout en restant dans son salon.
Parce qu’elle est particulièrement prégnante aujourd’hui et parce qu’elle pose clairement la question du déroulement de notre vie et de nos expériences, cette technologie pose aussi la question de l’avenir de la mobilité. En effet, quel intérêt de prendre l’avion ou la voiture si on peut découvrir un endroit avec un casque 3D et des gants qui restituent les sensations ? Et pourquoi encore se déplacer à un rendez-vous si l’on peut rencontrer son interlocuteur dans une salle de réunion virtuelle ?
L’automobile aussi
En plein salon des technologies de Las Vegas (CES 2022), la question prend évidemment tout son sens. Et la réponse est assez surprenante, car, dans la réalité, certains constructeurs sont déjà entrés dans cette ère du métavers.
En effet, et comme le rapporte le magazine spécialisé Usine Nouvelle, Hyundai, Valeo et BMW livrent leurs réflexions sur le sujet, car ces marques estiment que le métavers peut constituer un prolongement de l’automobile et qu’il est possible d’y présenter des services de mobilité.
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Hyundai par exemple a récemment mis la main sur l’entreprise Boston Dynamics spécialisée en robotiques et en robots. La marque entend proposer à terme une métamobilité où l’espace et le temps n’auront plus aucune importance. On pourrait alors proposer des voyages vers mars qui seraient effectués par un robot, mais qui seraient ensuite vécus par des humains par le biais de la réalité augmentée.
La voiture enterrée ? Pas si vite !
Les voyages de demain seront-ils vécus de manière digitale ? Ça pourra être le cas, mais le métavers ne se résume toutefois pas à cela. En effet, beaucoup d’observateurs indiquent que le métavers pourrait consister en une mobilité, mais dans une mobilité enrichie.
Chez l’équipementier Valeo par exemple, restituer un environnement virtuel à partir des caméras implantées autour de la voiture permettra d’encore mieux visualiser la voiture dans son environnement de parking par exemple tandis qu’on pourrait aussi imaginer de piloter à distance une voiture autonome en parfaite connaissance de cause. En clair, le métavers constituerait un très bon moyen d’enrichir en données la mobilité d’aujourd’hui.
Le métavers permettrait aussi d’apporter d’autres expériences de voyage dans la voiture : jeux vidéo et divertissements en général ou espace de travail. En outre, le métavers peut être aussi utile pour tout ce qui touche à la maintenance automobile. Mercedes a par exemple fait appel à Facebook au Canada pour mettre en place un système de recherche des pannes via le métavers. En gros, spécialiste de la marque et mécaniciens peuvent se retrouver autour du même véhicule virtuel afin de chercher une panne spécifique et cela sans que personne n’ait à se déplacer.
Le métavers condamnera-t-il l’automobile ? Probablement pas. Mais il apportera, c’est clair, d’autres types d’expériences dans la mobilité de tous les jours.
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