Les Belges dépensent 4,41% de leurs revenus annuels en carburant

Une étude menée par l’assureur britannique Confused.com fait état des dépenses moyennes en frais de carburant des citoyens de chaque pays européen. L’organisme met cette donnée en relation avec le revenu moyen, ce qui permet d’estimer quelle part du revenu est consacrée au carburant.

On apprend ainsi que c’est la Grèce que les frais de carburant coûtent le plus cher eu égard au salaire moyen de la population active. Celle-ci s’élève en effet à 13.13% des revenus, soit 1.153 euros par an. Menée au troisième trimestre 2022, l’enquête montre que le litre de carburant se négocie autour des 2,4 euros en Grèce.

En toute logique, les pays nordiques sont traditionnellement des pays chers du point de vue du coût de la vie et les frais semblent les plus élevés (1.898 euros en Suède, 2.139 euros au Danemark et 1.738 euros en Finlande). Cela dit, rapportés au salaire moyen, ceux-ci représentent respectivement 7,68%, 6,97% et 6,82% des revenus, un ratio qui fait occuper à ces pays les 4^e, 5^e et 6^e places. Avant eux, on trouve par contre le Portugal (1.057 euros pour 9,79%) et le Royaume-Uni (1.761 euros et 8,21%).

Et la Belgique ?

Dans ce classement qui reprend 15 pays européens, la Belgique se classe 14^e avec un score de 4,41% des revenus consacrés à ce poste, soit 1.131 euros/an. C’est juste après les Pays-Bas (13^e, 1.376 euros et 5,33%) et l’Autriche (13^e, 1.180 euros, 4,44%) et devant le Luxembourg qui ferme la marche en 15^e position avec 1.423 euros par an et 3,76% du budget annuel. Cette place du Luxembourg n’est pas étonnante puisque c’est un des lieux en Europe où le carburant est le moins cher.

En outre, les distances à couvrir sont aussi moindres dans ce pays, ce qui amène manifestement à moins de dépenses, même si les Luxembourgeois sont aussi connus pour acquérir des voitures sportives ou luxueuses qui, forcément, consomment un peu plus.

La position de la Belgique peut aussi s’expliquer par les plus faibles distances à couvrir, comparativement à la France ou à l’Allemagne par exemple. Mais il y a sans doute un autre paramètre : la prégnance des voitures de société qui, forcément, ne sont pas comptabilisées puisque ce sont les entreprises qui paient l’essence. Or, elles seraient plus de 700.000 aujourd’hui en circulation (sur 6 millions de véhicules, toutes catégories confondues).

Or, on sait que les voitures de société sont celles qui parcourent le plus de kilomètres, ce qui tronque évidemment un peu la réalité. Selon les dernières estimations, le nombre de voitures de société continue de croître dans notre pays. Aujourd’hui, 25% des salariés en bénéficieraient. Quoi qu’il en soit, pour les particuliers, la part du revenu consacrée au carburant est de plus en plus importante ces derniers mois. Et toutes les projections montrent que cela ne risque pas de s’arranger.

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