Le marché automobile belge a connu des jours meilleurs. Car malgré le marché des flottes et le fait que les entreprises proposent de plus en plus de voitures de société à leurs salariés, les ventes sont en recul. Ce qui n’empêche pas certaines marques de réussir plus que d’autres.
En 2024, la marque préférée des Belges a été BMW, ce qui instaure une certaine continuité puisque le constructeur bavarois avait aussi été premier de classe en 2021, 2022 et 2023. Mieux encore : sur un marché en recul, BMW est même en croissance puisqu’il détient aujourd’hui 11,42% de parts de marché contre 10,4 en 2023.
La marque premium propose de nombreuses voitures électriques dans un marché qui aime le premium et les voitures électriques. Une très belle performance donc, car ce seront à la fin de l’année un record de 60.000 voitures écoulées sur le marché Belux.
D’autres Allemands
Avec 48.528 immatriculations de voitures neuves enregistrées à la fin novembre, BMW devance ses rivaux allemands que sont Volkswagen (39.937 unités et 9,36%) et Audi (31.394 unités). Audi est clairement le rival tout désigné de BMW en raison de son statut premium, mais la marque aux anneaux ne se porte pas si bien puisqu’elle enregistre un recul de -6,53% de part de marché. Et Mercedes fait encore moins bien avec -10,01%.
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Mais qu’est-ce qui fait la réussite de BMW ? En réalité, cette performance tient surtout dans la cohérence de la gamme actuelle qui répond aux besoins du marché. Les Belges apprécient le premium tandis qu’ils peuvent trouver tant des voitures thermiques avec de faibles émissions de CO2 qu’une gamme complète de voitures électriques dans un marché où l’offre (principalement pour les familles) est encore trop limitée. Naturellement, les produits de BMW s’inscrivent aussi parfaitement dans les besoins du marché des flottes qui représente toujours 60% du marché annuel.
Les performances de vente des modèles électriques BMW sont d’ailleurs impressionnantes puisque celles-ci ont même bondi en septembre (+62%). Si bien qu’aujourd’hui, les véhicules à accumulateur pèsent pour 75% des ventes belges de la marque à l’hélice. Et le X1 est le modèle le plus demandé.
Stabilité
Un autre paramètre qui explique la performance de BMW tient aussi dans la stabilité des prix. Selon le CEO, Alexander Wehr, la politique en la matière est adéquate avec des modèles électriques accessibles et dont les tarifs ne connaissent pas de hausses ou de baisses importantes, ce qui garantit aussi la valeur de revente, un paramètre pour le moins compliqué pour les voitures électriques justement.
Cela dit, une chose a tout de même changé depuis octobre dernier chez BMW : des prix qui ne sont plus négociables. BMW a donc instauré un modèle d’agence, comme chez Stellantis et c’est la marque qui vend directement au client. Et dans ce cas, les concessionnaires seraient aussi très satisfaits, ce qui tranche avec la réalité du groupe italo-américain.
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