La transition vers la voiture électrique semble être une longue marche douloureuse. Critiquée pour son autonomie et pour son prix, on attendait que cette nouvelle technologie soit mieux acceptée sur le marché de l’occasion en raison surtout de prix plus accessibles. Mais ça ne semble pas être le cas, car selon une enquête de De Tijd/L’Écho, les sociétés de leasing qui sont de grosses consommatrices de voitures électriques en raison de la fiscalité avantageuse pour les entreprises restent avec leurs véhicules sur les bras.
De Tijd/L’Écho se fonde sur une étude du cabinet spécialisé dans les voitures d’occasion, Indicata et qui montre que les voitures électrifiées représentent 8% du marché de l’occasion en Belgique, mais que seulement 6% du stock vendu est 100% électrique. Cette demande très faible pour les voitures à accumulateur aurait fait chuter de 30% les prix de vente depuis le début de l’année. Et le cabinet, il faut s’attendre à ce que les choses ne changent pas avant plusieurs mois en 2025. Pire : la chute des prix pourrait encore se poursuivre.
Problème pour les leasers
Alors qu’il y a deux ans encore, les clients étaient prêts à payer une voiture électrique d’occasion pas très loin du prix du neuf, cette tendance s’est complètement inversée. Ce qui est un vrai problème pour les leasers qui voient les valeurs résiduelles s’effondrer alors que celles-ci déterminent le prix de la location. On considère en général qu’en fin de contrat de leasing, la valeur résiduelle d’une voiture électrique correspond environ à 40% du prix d’achat. Mais on en est en fait très loin.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Les particuliers rechignent donc à acheter une voiture électrique d’occasion et toujours en raison du même paramètre : le prix. Car ces acheteurs consacrent rarement plus de 25.000 euros à leur achat. En restant avec leurs voitures sur les bras, les sociétés de leasing sont aujourd’hui contraintes d’intégrer ce paramètre d’une valeur résiduelle faible dans leurs nouveaux contrats. Résultat : les tarifs mensuels des locations augmentent fortement, ce qui met en péril le modèle économique actuel des sociétés de leasing.
Pas d’alternatives ?
Il fut un temps où les sociétés de leasing pouvaient facilement écouler leurs voitures d’occasion vers les marchés étrangers. Le sud de l’Europe (Portugal) ou l’est (Pologne) ou même l’Afrique représentaient en effet de bonnes portes de sortie pour les modèles essence ou Diesel. Mais ce n’est plus le cas avec les modèles électriques qui ne sont pas demandés sur ces marchés et qui restent donc sur les parkings.
Actuellement, les sociétés de leasing se trouvent donc face à un problème. Et il persistera tant que le marché de l’occasion de la voiture électrique ne décolle pas. Pour éviter des hausses de mensualités trop importantes, les leasers tendent à proposer des contrats plus longs allant même jusqu’à 8 ans selon De Tijd/L’Écho, tandis que certains acteurs ne revendent plus leurs voitures en fin de contrat, mais les réutilisent en voitures de leasing d’occasion. Mais les entreprises – et surtout leur personnel – verront-elles les choses de cet œil-là ? À voir évidemment, car la voiture est un statut pour beaucoup de bénéficiaires qui accepteront mal ne plus devoir changer de voiture que tous les 5 ou 6 ans. Et pourtant, dans un monde aux ressources finies, ce serait plutôt le réflexe à avoir...
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be