Prix des voitures neuves : jusqu’à + 25% en un an

Alors que le Salon de l’Auto de Bruxelles 2023 s’apprête à ouvrir ses portes, les milliers de visiteurs ou d’amateurs risquent d’être surpris par les prix pratiqués, et ce malgré les grosses ristournes habituellement consenties. Selon une enquête de Sud Presse, certains prix ont explosé en 2022, l’augmentation atteignant parfois jusqu’à 25% !

Publié le 9 janvier 2023
Temps de lecture : 4 min

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Prix des voitures neuves : jusqu’à + 25% en un an

Après deux ans de suspension pour cause de Covid-19, le Salon automobile de Bruxelles aura bien lieu d’ici 2 semaines dans les palais du Heysel. Symboliquement, c’est une belle revanche sur l’épidémie, car l’événement fête de surcroît sa 100e édition tandis qu’il sera aussi et pour la première fois le théâtre de l’élection de la voiture de l’année (COTY).

Le Salon de Bruxelles semble d’autant plus important que, partout, on annonce un retour à la normale après deux années de crise et de difficultés d’approvisionnement et de disponibilité des modèles. Pour beaucoup de marques en effet, les délais de livraison problématiques commencent à se résorber et, normalement, cela devrait se poursuite. En effet, le marché des semi-conducteurs semble aussi sortir de l’ornière, ce qui signifie donc que les acheteurs pourront à nouveau commander la voiture de leur choix et donc plus nécessairement devoir se rabattre sur une alternative non souhaitée.

Des prix en nette hausse

Grande messe automobile annuelle en Belgique, le Salon de l’auto est aussi un lieu (enfin, plutôt une période désormais puisqu’on ne vend plus sur les stands du salon) où l’on peut faire de bonnes affaires. Et c’est bien normal, car l’événement pèse pour près de 30% des ventes annuelles des marques qui, forcément, se livrent alors une bataille sans merci pour s’imposer dans les esprits des acheteurs. Pour le consommateur, cela semble être une bonne nouvelle. Sauf que, d’une année à l’autre, l’inflation galopante est passée par là avec, parfois, des effets inattendus. Les acheteurs potentiels risquent donc de tirer une drôle de tête à l’heure se signer le bon de commande

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Selon une enquête menée par Sud Presse, une grande partie des acheteurs potentiels ont pris la mesure des augmentations de prix intervenues dans le secteur automobile au cours de l’année 2022. En l’avait déjà évoqué récemment : en moyenne à la fin novembre 2022, les prix ont augmenté de 10% (soit 3.000 euros) même pour des petits modèles peu chers censés donner l’accès à l’automobile. Et on ne parle même pas des polyvalentes type 208 et consorts, car même Dacia a considérablement augmenté ses prix : la Sandero par exemple est passée pour son modèle de base de 9.390 à 11.290 euros. C’est évidemment le fait de l’augmentation des coûts des matières premières, mais aussi de l’énergie et du transport. Cette situation est en outre renforcée par le verdissement du parc automobile, car les automobiles hybrides ou électriques nécessitent souvent plus de matières premières chères à l’achat et d’énergie dans leur phase de production.

Jusqu’à 25% pour les électriques

En toute logique, les voitures électriques sont particulièrement touchées par le phénomène d’augmentation des prix au point qu’il n’est d’ailleurs plus possible pour le candidat potentiel d’acheter une voiture électrique à moins de 20.000 euros. La Dacia Spring dont l’ambition était de démocratiser la voiture électrique en sait quelque chose : son tarif d’attaque était de 16.990 euros en décembre 2021, mais il est désormais passé à 20.990 euros, ce qui fait très exactement 23,5% d’augmentation !

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En moyenne, l’augmentation du prix des voitures électriques atteint les 11% selon les calculs de Sud Presse. Les tarifs de la Hyundai Ioniq 5 ont pris plus de 14%, celui d’une Kia E-Soul 26%, celui d’une Tesla Model S près de 8% (alors que le Model devient vraiment ancien) et celui d’une Volkswagen ID.3 plus de 18% !

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Le problème, c’est que, pour les prix, personne ne s’attend à un retour en arrière. En effet, il est prévu que l’inflation continue en 2023, même si elle sera moins forte qu’en 2022. Ce ralentissement ne permettra évidemment pas de revenir en arrière. Mieux vaut s’y habituer. Et se dire que, comme dans l’immobilier, attendre, c’est probablement l’assurance de payer plus cher, du moins si des alternatives ne sont pas trouvées pour les chères batteries des voitures électriques qui, à elles seules, pèsent pour 40% du coût total d’un véhicule.

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Par David Leclercq Rédacteur automobile

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