Selon les données récoltées par Statbel (Office belge des statistiques), le prix des voitures neuves aurait augmenté de 10,31% entre mars 2020 (début de la crise de la Covid) et octobre 2022. C’est une augmentation qui est évidemment nettement plus forte que ce qui est observé habituellement et on constate par ailleurs que la hausse a été surtout marquée au cours de cette dernière année, soit entre octobre 2021 et octobre 2022.
Cette situation est bien entendu le fait de l’inflation (énergie, matières premières), mais en partie seulement, car d’autres paramètres entrent en ligne de compte. En effet, les pénuries de semi-conducteurs par exemple puis de câbles ont conduit les marques à revoir leurs gammes et à en éjecter les modèles les moins rentables, c’est-à-dire souvent les plus petits. En outre, les coûts liés à la dépollution des voitures sont aussi mis en avant par les constructeurs.
Les équipements aussi
Selon Sud Presse qui a interrogé plusieurs marques, les prix plus élevés résultent aussi des modifications dans les gammes. En effet, chez beaucoup de constructeurs, les modèles d’entrée de gamme ont disparu, ce qui signifie que le véhicule d’accès commence désormais au second niveau d’équipement, ce qui augmente de facto le prix d’achat. Par ailleurs, diverses évolutions technologies ont été intégrées aux automobiles, faisant aussi partir le prix à la hausse.
Les paramètres qui ont conduit aux augmentations sont donc nombreux et, bien entendu, celui lié au coût du travail est aussi déterminant. En Belgique par exemple, les salaires de milliers de travailleurs augmenteront en janvier 2023 (index), ce qui poussera encore une fois les entreprises à répercuter la hausse de leurs coûts sur les prix de vente. En outre, et comme nous l’indiquions récemment, le secteur fait face à une pénurie de chauffeurs, ce qui augmente aussi le coût du transport.
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Le prix des batteries augmente pour les électriques
Chez Volkswagen, on ne cache pas que les prix de certains modèles ont augmenté plus que d’autres. C’est le cas par exemple du modèle électrique ID.4 qui, en raison de l’augmentation du coût des matières premières (le lithium notamment), a vu le prix de sa batterie exploser.
Dans ce contexte, le nettoyage des gammes par les constructeurs concerne toujours les modèles d’accès, c’est-à-dire ceux dont les prix sont situés entre 10.000 et 15.000 euros, car ce sont les moins rentables en raison des coûts des équipements de dépollution (identique à ceux des plus gros véhicules). On assiste donc à un glissement dans l’approche des constructeurs : ce n’est pas à celui qui vendra le plus, mais à celui qui vendra avec les meilleures marges de revenu.
On se doute que ces augmentations se poursuivront assez fortement dans les mois et années qui viennent. Car, l’édiction récente de la norme Euro 7 va contraindre les constructeurs à améliorer encore la dépollution de leurs modèles ce qui aura évidemment des répercussions sur les prix. Idem avec la sécurité puisque l’Euro NCAP a décidé lui aussi de resserrer ses normes de crash-tests d’ici à 2030, ce qui entraînera de nouveaux investissements importants pour les fabricants et donc une hausse de prix pour le client final. Plus que jamais, il faudra donc profiter à l’avenir de toutes les remises potentielles. Comme celles qui seront probablement octroyées lors du prochain salon de l’automobile du Heysel en janvier 2023.
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