Aujourd’hui, le nombre de doigts disponibles à bord d’une voiture est presque devenu aussi important que le nombre de chevaux. On fait par là référence aux écrans tactiles, toujours plus nombreux à bord des automobiles. Historiquement, c’est Tesla qui a été le pionnier il y a plus de 10 ans maintenant de cette toute nouvelle façon de concevoir les habitacles. C’était avec le Model S équipé d’un immense écran central tandis que la planche de bord avait été débarrassée de presque toutes les commandes physiques. La plupart des constructeurs automobiles – à quelques exceptions près, comme Mazda et BMW – ont aussi emprunté cette voie. Et c’est normal, car les clients étaient impressionnés par ces écrans, particulièrement chez les jeunes acheteurs. Entretemps d’ailleurs, les écrans sont devenus peu coûteux et même moins que les commandes physiques qui nécessitent plus de travail sur une chaîne d’assemblage.
Oui, mais voilà : il y en a qui ne font pas comme les autres. Comme le Chinois Xiaomi qui navigue à contre-courant, ce qui est surprenant à plus d’un titre. Et d’autant plus que ce nouveau constructeur automobile chinois a surtout fondé sa réputation sur la construction de smartphones et de tablettes. La Xiaomi SU7, la berline électrique présentée au printemps dernier, est effectivement équipée d’une tablette de grande taille, mais dans le catalogue des options, se trouve aussi une barrette de commandes physiques. Elle est disponible à la vente et il suffit à l’acheteur de la fixer au bas de l’écran tactile à l’aide de deux vis. Les premières images de cette option laissent avec l’impression d’une certaine qualité.
Cette barrette n’est en outre pas le seul accessoire qui peut être installé ultérieurement sur la SU7. En effet, deux autres accessoires permettent de faire apparaître des cadrans. Là aussi, il suffit d’utiliser les vis prévues à cet effet. De quoi afficher l’heure, une boussole ou encore une jauge avec la force centrifuge.
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D’autres habitudes
De prime abord, il peut paraître surprenant que Xiaomi vende séparément des éléments qui semblent fonctionnellement fondamentaux, comme ces commandes, à intégrer après coup. Parce qu’habituellement, les habitacles sont millimétrés dans leur conception, car il faut aussi penser à la dilatation des matériaux sous fortes chaleurs, mais aussi au confort acoustique et à l’absence de couinements. Il est donc rarissime qu’un constructeur automobile laisse à ses clients un tel espace et la liberté.
Cela dit, d’un autre côté, la démarche de Xiaomi n’est pas innocente, car le constructeur possède aussi des ambitions mondiales, ce qui signifie qu’il faut parvenir à rallier un maximum de clients. Ainsi, si le public chinois plus jeune attend d’une voiture qu’elle se pilote du bout des doigts et qu’un cadran est d’un autre âge, ce n’est pas partout le cas ailleurs dans le monde. En Europe et en Amérique par exemple, une grande partie du public apprécie encore les commandes physiques. Ce qui se justifie aussi par les études qui montrent ô combien les écrans tactiles peuvent distraire le conducteur, ce qui compromet naturellement la sécurité.
Pas encore en Belgique
La SU7 n’est pour l’instant commercialisée qu’en Chine et Xiaomi n’a pas encore indiqué quand la voiture sera mise en vente en Belgique. Mais tout serait déjà fin prêt, car le géant de la technologie a investi des milliards dans sa première automobile et il entend devenir l’un des grands acteurs mondiaux de ce secteur.
Pour ce faire, la tarification de ses véhicules est très intéressante, même pour les voitures électriques vendues en Chine : entre 27.650 et 38.400 euros. Pour cette somme, on dispose d’une élégante berline de près de 5 m de long avec 5 places, au moins 299 ch et une batterie d’une capacité de 73,6 kWh. Un produit plutôt séduisant, à première vue.
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